Chez Toyota, l’hybride demeure la solution

Par Marc-André Gauthier et Frédéric Mercier

Alors qu’à peu près tous les constructeurs automobiles disent se donner corps et âme dans le développement de véhicules 100% électriques, Toyota continue de faire les choses autrement.

Certes, on n’exclut pas la possibilité d’intégrer un modèle entièrement électrique dans un avenir rapproché, mais le constructeur japonais adopte actuellement une stratégie différente, notamment en mettant l’emphase sur l’hydrogène avec sa Mirai. Mais surtout, c’est avec ses motorisations hybrides que Toyota compte se démarquer.

Si plusieurs marques proposent désormais des modèles hybrides, force est d’admettre que Toyota a une bonne longueur d’avance.

« On a dépassé la barre des 200 000 modèles hybrides vendus au Canada. Et dans le monde, on est maintenant à 15 millions [de véhicules hybrides vendus] souligne fièrement Jocelyn Daneau, directeur régional pour le Québec chez Toyota Canada.

Tout a bien sûr commencé avec la Prius, lancée au Japon en 1997. Elle devenait alors la première voiture hybride à grande production de l’Histoire de l’automobile, et son nom rime désormais avec motorisation hybride dans l’imaginaire collectif.

En 2020, le catalogue hybride de Toyota va bien au-delà de la Prius. Quatre autres modèles de la marque proposent maintenant une telle variante : la Corolla, la Camry, le RAV4 et le Highlander.

Pour l’année-modèle 2021, Toyota élargira cette gamme avec l’arrivée des Venza 2021 et Sienna 2021, qui seront tous deux offerts de série avec une motorisation hybride. Et ce n’est qu’un début. « Notre objectif est d’avoir des variantes hybrides de tous les modèles de notre gamme d’ici 2025 », rappelle Jocelyn Daneau.

Hybride avant électrique

Mais qu’en est-il des modèles électriques? Là, pas le choix d’admettre que le constructeur japonais traine de la patte. À ce jour, Toyota ne propose aucun véhicule entièrement électrique sur notre marché.

On se défend en expliquant qu’il y a la Mirai, un véhicule à hydrogène. Mais avec une infrastructure à peu près inexistante au Canada, l’hydrogène a encore des croutes à manger.

Puis, il y a les Prius Prime et RAV4 Prime, deux modèles hybrides rechargeables qui permettent de parcourir quelques dizaines de kilomètres en mode 100% électrique, mais en conservant une motorisation à essence qui élimine d’un coup la fameuse crainte reliée à l’autonomie du véhicule.

Le hic, c’est que Toyota est victime de son succès. Ces modèles sont si populaires que le constructeur n’arrive pas à fournir à la demande, faute d’une disponibilité restreinte des batteries.

Une fois ce problème surmonté, est-ce que Toyota pourrait augmenter la cadence et offrir plus de modèles hybrides rechargeables? Dans le cas du Venza, Jocelyn Daneau ne ferme pas la porte. Mais pour le moment, c’est l’hybride et rien d’autre.

« On peut produire beaucoup plus de véhicules hybrides conventionnels que de véhicules enfichables avec les ressources de batteries qu’on a », note M. Daneau. « Pour l’instant, on préfère avoir plus de Sienna hybrides conventionnelles sur le marché que d’avoir moins de Sienna hybrides enfichables », image-t-il.

L’électrification au profit du rouage intégral

Pour le moment, c’est donc avec des modèles hybrides non rechargeables que Toyota compte séduire les acheteurs québécois. On ne propose donc pas d’autonomie entièrement électrique, mais une consommation d’essence épatante.

Dans le cas du nouveau Venza, Toyota annonce un consommation combinée ville/route de 5,9 L/100 km. Pour vous donner idée, l’ancien Toyota Venza 2016 équipé d’un moteur V6 consommait en moyenne 11,3 L/100 km. C’est presque le double!

Toyota se sert aussi de l’hybridation de ses modèles pour proposer un autre incitatif intéressant : le rouage intégral. Grâce à un moteur électrique placé à l’arrière, les nouvelles Sienna et Venza jouissent d’un système à quatre roues motrices (de série pour le Venza et optionnel pour la Sienna).

Imaginez qu’une motorisation de la sorte soit disponible dans tous les modèles de la marque. Force est d’admettre que les produits Toyota auraient un avantage concurrentiel face aux autres constructeurs.

Toyota a peut-être du retard du côté des véhicules 100% électriques, mais d’ici là, elle semble sur le point d’offrir une gamme de produits à la fois accessibles et écoénergétiques.

Au chapitre des motorisations hybrides, Toyota semble avoir pris une avance… une grosse avance.

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