Buick Enclave 2009, patriotisme contemporain

Points forts
  • Ligne réussie
  • Comportement routier impressionnant
  • Véhicule très confortable
  • Habitacle spacieux
  • Qualité générale impressionnante
Points faibles
  • Véhicule encombrant
  • Petit effet de couple sur modèles à traction
  • Commande des essuie-glace arrière à revoir
Évaluation complète

Pas de doute, l'Enclave est bien ancré dans la gamme Buick. Il a efficacement repris le flambeau du Rendezvous, un véhicule qui a permis à Buick de conquérir une nouvelle clientèle. Porte-étendard de la famille Buick, l'Enclave est aujourd'hui bien équipé pour rivaliser du côté des VUS et mutisegments de luxe, chose que le Rendezvous n'a jamais pu faire. Parce qu'avec raison, la clientèle reconnaît la qualité du produit et ne se gêne d'ailleurs pas pour la comparer avec celle de tous ses rivaux.

L'acheteur d'un Audi Q7 ou d'un BMW X5 n'est pas nécessairement attiré par l'Enclave. Pour les adeptes des marques européennes, la division Buick souffre  d'une image péjorative, celle d'une gamme s'adressant aux plus patriotiques des Américains du troisième âge. Et honnêtement, c'est un peu vrai. Car si Cadillac a réussi à se doter d'une image plus jeune et internationale, Buick demeure encore une division qui n'attire que très peu la clientèle post baby-boomers, du moins en Amérique du Nord.

Néanmoins, Buick réussit à attirer une clientèle nouvelle, qui n'aurait jamais considéré un produit de cette marque auparavant. L'acheteur de l'Enclave pourrait aussi considérer une Toyota Camry ou une Chrysler 300, des berlines intermédiaire et pleine grandeur, respectivement, ou encore un VUS plus traditionnel, façon Ford Explorer. Chose certaine, l'Enclave se distingue à merveille, dans un marché où tous cherchent à le faire.

Il brille de tous ses chromes

Véritable symbole nord-américain, la marque Buick jouit aussi d'une grande fidélité de sa clientèle. Cette dernière apprécie généralement le confort, la douceur de roulement, la fiabilité et l'élégance classique des produits. L'Enclave, même s'il affiche une personnalité plus forte que les berlines Buick, adhère à cette règle. C'est ce qui explique la forte présence de chrome sur le véhicule, qui du même coup plait souvent à une clientèle aimant s'afficher.

L'Enclave peut donc, selon la couleur de sa carrosserie, faire miroiter une personnalité très différente. Une couleur neutre comme le gris ou le beige le fait paraître plus classique et élégant, alors que le blanc ou le noir font de lui un véhicule plus mondain, un peu comme un Cadillac Escalade.

À bord, Buick a mis le paquet. La très belle planche de bord est caractérisée par une double bouche de ventilation en forme de demi-cercle, qui surplombe la partie centrale. La console centrale s'y intègre d'ailleurs magnifiquement, et se décore d'un élégant boîtier de levier de vitesse.

L'éclairage turquoise de l'instrumentation et la qualité supérieure des tissus et cuirs contribuent à créer une ambiance plus chaleureuse. En revanche, plusieurs touches trop communes à l'ensemble des produits GM s'y retrouvent. On persiste à utiliser ce damné système de commande des essuie-glaces, aussi inefficace que peu ergonomique.

Que vous soyez installés à la première ou à la deuxième rangée, vous aurez droit à un confort princier. L'espace est généreux, les commodités de rangement sont nombreuses et les sièges sont très confortables. Même la troisième rangée, une banquette, étonne sur le plan du confort. Toutefois, le dégagement n'est évidemment pas aussi impressionnant qu'à l'avant.

Ceux qui ont un grand besoin de volume de chargement apprécieront  les sièges rabattables à plat des deux rangées arrière. Vous pouvez donc y glisser de nombreux objets, petits et grands, sans vous soucier d'un possible manque d'espace. À preuve, le volume de chargement maximal situé derrière les sièges avant est de 3 259 litres. Ça, c'est plus que la grande majorité des rivaux.

Un V6 à la hauteur

L'Enclave, comme les autres modèles de même créneau chez GM (Chevrolet Traverse, GMC Acadia et Saturn Outlook), fait appel à un V6 de 3,6 litres à injection directe, lequel produit une puissance de 288 chevaux. Souple et nerveux, il émet une sonorité envoûtante et propose un rendement des plus exceptionnels. Le fait qu'il soit aussi jumelé à une boîte automatique à six rapports permet d'exploiter au maximum les performances du moteur, tout en minimisant la consommation.

À ce sujet, l'Enclave requiert en moyenne entre 13 et 13,5 litres aux 100 kilomètres. Ce n'est évidemment pas aussi avare de carburant qu'une Honda Civic, mais compte tenu de la puissance et du fait qu'il faille composer avec une masse pesant plus de 2 200 kilos, cette cote est tout à fait raisonnable.

Synonyme de confort, la marque Buick est encore aujourd'hui étiquetée comme celle qui produit de véritables paquebots roulants. Sauf qu'il n'en est rien, et ce depuis plusieurs années. L'Enclave ne flotte donc pas sur l'asphalte comme les défuntes LeSabre, Electra et autres, offrant plutôt un heureux compromis entre confort et dynamisme.

Il se dote notamment d'une direction précise et d'une suspension très bien calibrée, qui compose à merveille avec l'architecture du véhicule. Le châssis également très moderne fait sentir sa grande rigidité par l'absence totale de bruits de caisse, ce qui est extrêmement impressionnant compte tenu des dimensions du véhicule. L'Enclave, très confortable, se démarque également par sa grande insonorisation et ce, peu importe où on se trouve à bord du véhicule. Résultat, les prestations routières sont nettement plus intéressantes que celles d'un Lexus RX350, moins dynamique et encore plus aseptisé.

Bref, l'Enclave réussit très bien, non seulement parce qu'il propose une grande qualité générale, mais aussi parce qu'il parvient à rejoindre une clientèle très large et différente de celle pour laquelle la plupart des autres constructeurs se battent. Puis, avec un prix oscillant entre 43 000 $ et 55 000 $, GM s'assure de ne pas devoir composer avec une clientèle s'inclinant pour des raisons financières.

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