Volvo XC60 2009, bonne voiture, beaucoup de gadgets !

Points forts
  • Silhouette élégante
  • Rouage intégral
  • Suspension C-4
  • Sièges confortables
  • Bonne tenue de route
  • Moteur adéquat
Points faibles
  • Certaines option onéreuses
  • Places arrière un peu justes
  • Commande du système de navigation
  • Fiabilité inconnue
  • Nombreux accessoires électroniques
Évaluation complète

Ce n’est pas un secret, les ventes de Volvo ne sont pas au beau fixe et la chute dans les classements des modèles les plus vendus s’est amorcée bien avant la récession économique qui a frappé l’industrie automobile en  2008. Pour être juste, il est important de souligner que le constructeur suédois semble avoir stoppé cette baisse avec des résultats positifs au cours des deux derniers mois. Et à Göteborg, on mise beaucoup sur la XC60, un utilitaire multifonction qui devrait insuffler un nouveau dynamisme à cette marque.

Selon Volvo, la XC 60 est le remède qu’il fallait. Au cours des trois dernières années, les gens ne semblent pas avoir été intéressés outre mesure par les nouvelles berlines dévoilées par ce constructeur tandis que les familiales, jadis le pain et le beurre pour Volvo, sont moins en demande. Ajoutez à cela que le XC 90, jadis le modèle le plus populaire de la marque, n’a pas été modifié depuis des années et que ses ventes sont en déclin elles aussi. Donc, ce véhicule chevauchant les catégories des familiales et des utilitaires est supposé être la combinaison gagnante qui permettra à Volvo de remonter la pente.

Un bel utilitaire

D’emblée je vous avise que j’ai décidé de suivre l’exemple de mon confrère Marc Lachapelle et d’ignorer les termes multisegment, multifonction et tutti quanti pour ne parler que de véhicule utilitaire qu’il soit de type 4X4, AWD et autre. Ceci dit, revenons à notre XC60. Ce qui semble séduire les acheteurs des utilitaires est leur silhouette qui est pratique et ludique à la fois. Et même si nos voisins du sud n’apprécient pas la présence d’un hayon dans leur berline, ils en sont friands sur d’autres modèles. Les stylistes de Volvo ont une fois de plus démontré qu’ils maîtrisaient davantage cette catégorie, largement dérivée des familiales que celle des berlines qui semblent manquer de caractère.

Cette fois, la grille de calandre typique des Volvo a été quelque peu rétrécie et elle semble encore plus petite avec la présence d’un écusson Volvo plus grand. Ce rectangle avant sert de point d’ancrage des lignes fuyant vers l‘arrière qui semble surélevé par rapport à l’avant en raison d’une ceinture de caisse s’élevant vers l’arrière. Mais la vraie signature visuelle de cette voiture est la section arrière où on retrouve des feux verticaux placés de chaque côté de la lunette et débordant sur la paroi latérale en sa partie inférieure. Le phare de recul est intégré dans la section la plus large.

Si  les stylistes assignés à la carrosserie ont été inspirés, il en est de même de leurs collègues qui avaient pour mission de créer un habitacle élégant et confortable. La planche de bord est simple, dégagée avec une nacelle en la partie supérieure centrale servant à afficher les réglages choisis, la température de la climatisation et toute autre information concernant les fonctions de l’habitacle. J’ai bien apprécié les réglages de la climatisation qui sont très intuitifs. Par contre, il est parfois difficile de lires les informations affichées au centre des cadrans indicateurs, surtout par temps ensoleillé. Parmi les autres récriminations, on peut ajouter que l’écran du système de navigation est un peu trop petit. Et le plus irritant est le positionnement des commandes servant à engager ce système qui sont placées derrière le moyeu du volant. Ce système peut également être commandé par une télécommande.

Qu'il s'agisse des sièges, de la soute à bagages et de la planche de bord, la qualité des matériaux est très bonne et l’agencement des couleurs sans faille. La sellerie de cuir des sièges, constituée de pièces de couleur contrastante, est originale et très esthétique. Et les sièges sont confortables, offrent un excellent support latéral et pour les cuisses. Sur la XC 60, les sièges avant sont relativement élevés, assurant ainsi une bonne position de conduite et favorisent la visibilité tandis qu'il est possible de les régler de toutes les façons possibles. Signalons que les places arrière sont confortables, la banquette chauffante et les occupants peuvent régler le flot d’air de la buse latérale placée derrière le pilier B. Par contre, le dégagement pour les jambes est assez modeste. À noter la présence d'un  toit ouvrant  très grand tandis que la soute à bagages est de bonne taille et relativement haute.

Et les gadgets !

Avec son moteur six cylindres enligne de 3,0 litres de 281 chevaux couplé à une boîte automatique à six rapports, les performances du XC60 sont correctes et quasiment sportives. De plus, le rouage intégral Instant Traction est tout aussi efficace que transparent. À mes premiers tours de roues sur les routes du Québec, j'ai trouvé que la suspension était ferme mais pas au détriment du confort. Notre voiture était pourvue du châssis actif 4-C qui permet de régler la suspension en trois modes différents, soit Confort,  Sport et Advanced. L'espace me manque pour en expliquer le fonctionnement, mais sachez que cela fonctionne.

Sur la route, cette Volvo se débrouille bien avec une direction précise, une belle neutralité dans les virages et juste un soupçon de sous-virage. Ce  bilan est fort positif, mais je dois avouer que toute la panoplie des aides électroniques au pilotage m’inquiète quelque peu. En effet, on retrouve donc sur ce modèle le régulateur de vitesse de proximité, le système Bliss de détection de véhicule dans l’angle mort, un détecteur de franchissement de la ligne blanche, un radar de recul de même qu’un mécanisme qui vous avertit si vous suivez de trop près avec freinage automatique ainsi qu'un détecteur d'endormissement en plus d'un régulateur de descente. À cela s'ajoutent également tous les systèmes de sécurité tels que freins ABS, système de stabilité latérale et répartiteur électronique de freinage.

Il y a tout cela en plus du mécanisme « City Safety » qui vise à éradiquer les collisions pouvant survenir à moins de 30 km/h. Un émetteur d’ondes infra rouges est placé derrière le rétroviseur intérieur et vise les véhicules situés devant, Un retour du signal indique la proximité d’un véhicule. Si on se rapproche de trop près en roulant jusqu’à 30 km/h, le système immobilise le véhicule. Un essai en compagnie des ingénieurs de Volvo ont été fort concluants à des vitesses de 15,20 et 25 km/h.

Tout cela est excellent et fonctionne à merveille, mais je suis curieux de savoir si tout cet arsenal électronique va se révéler fiable. Je souhaite bonne chance aux mécaniciens responsables de régler les problèmes. De plus, même si tous ces accessoires miracles sont d'un fonctionnement transparent, on a toujours l'impression que Big Brother  nous surveille et est prêt à intervenir par l'intermédiaire de ces systèmes électroniques en cas de faux pas.

Par contre je dois avouer qu’en fin d’essai, je m’étais habitué à ces anges gardiens électroniques qui me semblaient de plus en  plus indispensables.

Mais au fil des jours, cette suédoise possède tous les atouts pour séduire malgré un prix qui peut gonfler rapidement par le biais des accessoires. À titre d'exemple, notre modèle affichait un prix de base de 49 995$ qui a grimpé à 59 685$ à l'aide des options.

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