Toyota Tundra 2010, contre vent et marée

Points forts
  • Moteur 4.6 litres plus économe
  • Bonnes capacités
  • Style réussi
  • Finition soignée
Points faibles
  • Rigidité du châssis
  • Tableau de bord un peu terne
  • Direction molle
Évaluation complète

De nos jours, il n'y a plus vraiment de chasse gardée. Dans un marché aussi compétitif, les constructeurs tentent de prendre des parts de marché dans tous les segments et c'est exactement ce que Toyota a décidé de faire en introduisant sa camionnette Tundra en 2000. Cependant, il n'est pas évident de se pointer dans le créneau des camionnettes pleine grandeur et prétendre pouvoir rattraper des décennies de développement et d'investissements massifs de la part de Ford et GM dans ce segment alors que Dodge n'est pas non plus le dernier venu en la matière.

Comment s'en tire Toyota avec son Tundra 2010? Au dire de plusieurs propriétaires, plus que bien. En fait, tout comme les trois Américains on su s'attirer une clientèle d'irréductible, il semble que Toyota a lui aussi réussi à se trouver quelques apôtres prêts à tenter de convertir quiconque n'aurait pas foi dans le produit. C'est de bonne guerre, chacun à ses histoires d'amour et d'horreur en matière de camionnette. Il faut aussi avouer que le Tundra représente certainement la camionnette la mieux accomplie hors du trio des américains. Cependant, ayant eu la chance de mettre à l'épreuve tous les protagonistes depuis le début de l'été sous diverses conditions, il faut avouer que le Tundra n'est toujours pas au niveau du F-150 ou du duo Silverado/Sierra en matière de capacités.

Gros vous dites ?

Histoire de s'imposer, le constructeur a non seulement bien étudié les besoins des consommateurs, mais il s'est aussi immiscé au cœur des activités de ces passionnées, notamment en sport motorisé. Le constructeur voulait ainsi prouver son sérieux et positionner le Tundra nez à nez avec les gagnants. Voilà qui prouvait le sérieux du constructeur dans sa démarche. D'ailleurs, la camionnette est assemblée au cœur même du royaume des « pick-up », soit au Texas. Toyota s'est aussi aperçu que les amateurs du genre appréciaient les camionnettes imposantes et robustes. Et bien les stylistes on prit la consigne au mot puisque le Tundra affiche un style drôlement imposant. En fait, difficile de passer inaperçu au volant d'un tel mastodonte. Divers éléments soulignent sa prestance, notamment ses ailes évasées, sa calandre aux lignes sévères ainsi que des poignées de porte surdimensionnées. Il faut avouer que le Tundra est réussi au chapitre du style et on a peu de reproches à lui faire à ce chapitre.

Alors que la concurrence nous offre une panoplie de configurations, de caisses et de cabines, Toyota est demeuré un peu plus posé dans son offre. Outre les quelques niveaux d'équipement distincts, vous pourrez opter pour une caisse classique ou longue, alors que les cabines simple, double et CrewMax vous sont proposées. Voici des choix simples, mais  ils représentent tout de même les choix les plus populaires chez la concurrence..

Un duo de V8

Sous le capot, les choix sont aussi un peu plus réduits. Pas de six cylindres, le constructeur a plutôt décidé d'opter pour une paire de V8. Le premier, d'une cylindrée de 4,6 litres, développe une puissance de 310 chevaux et  un couple de 327 lb-pi. Ce moteur remplace cette année le V8 de 4,7 litres offert ces dernières années. Grâce à des technologies modernes incluant un double système de distribution à calage variable intelligent (VVT-i), ce moteur offre plus de puissance pour une économie de carburant accrue. Ce moteur, qui équipait notre modèle d'essai, nous a permis d'obtenir des chiffres de consommation plus que raisonnable, soit 12,2 l/100 km en moyenne. Bien entendu, ce chiffre se fortement majoré si vous remorquez ou si vous devez vous rendre dans les centres urbains plus fréquemment.

Pour plus de puissance, vous pourrez opter pour le V8 de 5,7 litres, ce dernier développant une puissance de 381 chevaux et un couple de 401 lb-pi. Les deux moteurs sont jumelés à l'unique transmission offerte, soir une automatique à six rapports. Fait intéressant, on pourrait croire à des capacités relativement inférieures si vous optez pour le V8 de 4,6 litres, mais en fait, très peu. En version 4X4 et équipé du V8 de 4,6 litres, le Tundra peut remorquer 8 900 lb (4 035 Kg) alors que cette capacité est majorée à 10 800 lb (4 895 kg) lorsqu'équipé du V8 de 5.7 litres. Même constat concernant la charge utile. Voilà qui rend à mon avis le petit V8 très intéressant, ce dernier apportant une meilleure économie sosu tous les rapports.

À l'intérieur, une fois que vous aurez réussi à grimper à bord, on découvre un habitacle bien aménagé où règne un bon souci de finition. Le tableau de bord est ergonomique et les contrôles tombent bien en main. Les passagers arrière bénéficient des bons dégagements et d'amplement d'espace. Bref, l'habitacle demeure sobre, mais fonctionnel. Cependant, on pourra retrouver plus de luxe et de gadgets dans certains modèles concurrents.

Sur la route

Au volant, on apprécie la visibilité que le Tundra apporte. Le véhicule dégage un bon sentiment de confiance et on ne sent pas « diminué » par le fait d'être au volant d'une camionnette japonaise. C'est lorsque l'on s'approche des zones urbaines que l'on découvre à quel point le véhicule est massif. Il est d'ailleurs  difficile de le stationner puisqu'on a de la difficulté à évaluer les distances. Ajoutez un diamètre de braquage assez élevé et vous découvrez qu'il vaut mieux bien évaluer vos déplacements en ville !

Afin de bien évaluer le Tundra, nous avons attaché une remorque et un bateau dont le poids total approchait les limites du camion. Si le Tundra n'avait jusqu'à présent très peu d'éléments à envier à la concurrence, ce test nous aura permis de découvrir qu'au chapitre des capacités, il n'est pas au même niveau que la concurrence. Alors que le Ford F-150 2010 essayé récemment s'est avéré solide comme un roc avec cette charge, le Tundra avait beaucoup plus tendance à valser au gré des imperfections de la chaussé et des mouvements de la remorque. On sentait la caisse moins rigide et plus sensible aux torsions. Ches le trio américain, on semble mieux maîtriser la rigidité du châssis par un châssis de type échelle ultra robuste.

Du reste, il faut avouer que le Tundra tire u peu de la patte face à des rivaux, le Dodge Ram et le Ford F150, entièrement remaniés pour 2010. On retrouve à bords de ces derniers plusieurs petits détails intéressants, notamment un système de rangement Ram Box chez Dodge, une commande de frein de remorque dans le cas du F-150 et des miroirs latéraux télescopiques.

Dans le monde des camionnettes, tout demeure bien souvent une question de goût. Le Tundra n'a pas à rougir à plusieurs niveaux. Il propose une gamme de moteurs plus que puissant, une bonne force de freinage et un confort sur route appréciable. Cependant, il lui manque encore un peu de maturité avant de prétendre devenir le champion !

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