Nissan Quest, faute avouée, faute pardonnée

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2007

Cette grosse fourgonnette a fortement ébranlé la catégorie lors de son entrée en scène en 2004. Sa silhouette s’inspirait de l’automobile, son habitacle était le plus spacieux de l’industrie, tandis que son tableau de bord semblait emprunté à un film de science-fiction des années cinquante. Malheureusement, certaines faiblesses de design et de conception ont ralenti les ventes. Pour 2007, le temps est venu de réviser la copie originale.

Si le succès s’est fait attendre, c’est tout simplement que cette fourgonnette était accablée d’une insonorisation fortement perfectible. Le vaste espace intérieur servait de caisse de résonance à tout bruit parasite. De plus, les sièges pliants que l’on disait uniques en leur genre émettaient des grincements et des cliquetis dont le son était amplifié dans l’habitacle qui faisait fonction de caisse de résonnance. Ajoutez un troisième siège qui était lui aussi la source de bruits de friction et des grondements provenant de la route, et vous vous retrouvez au volant d’un véhicule passablement bruyant. Avec une caisse plus ou moins rigide et de nombreux autres bruits parasites, l’image de la Quest a rapidement pâli, silhouette révolutionnaire ou pas. Comme si cela n’était pas suffisant, le tableau de bord avec ses cadrans indicateurs au centre ne faisait pas l’unanimité. Et ces foutues commandes de la climatisation dont le fonctionnement mettait au défi toute logique. Les responsables de la mise en marché et du développement se sont donc concertés afin d’apporter les solutions appropriées. Le résultat : une version 2007 qui vous fera rapidement oublier la première génération.

La raison prédomine

Même si la présentation extérieure n’a jamais été mise en cause pour expliquer les déboires de la Quest sur le marché, plusieurs améliorations ont été apportées à son apparence. La grille de calandre a été modifiée, les phares avant remodelés de même que les feux antibrouillard. En plus, les poignées extérieures sont dorénavant en chrome tandis que le porte-bagages a été amélioré. À cela s’ajoutent des portières latérales plus grandes, de nouveaux feux arrière ainsi que des pare-chocs légèrement transformés alors que les roues en alliages sont également nouvelles.

Mais les changements les plus spectaculaires se retrouvent à l’intérieur. La planche de bord est plus traditionnelle et les cadrans indicateurs ont quitté la partie centrale pour apparaître devant le pilote. Et pour les protéger des rayons du soleil, une casquette de bonne dimension surplombe le tout. C’est efficace, mais pas nécessairement élégant. Par contre, là où se trouvaient les cadrans indicateurs, on remarque un écran indicateur affichant les réglages de la climatisation, de la radio ainsi qu’un écran de navigation par satellite. Enfin, cet écran permet d’avoir une excellente vue de l’arrière lorsqu’on recule grâce à la caméra placée au-dessus de la plaque d’immatriculation. Et, autre bonne nouvelle, les commandes de la radio et de la climatisation sont toujours aussi faciles d’accès, et nettement plus simples d’opération. Soulignons au passage que le lecteur DVD est dorénavant situé sur la planche de bord alors qu’il était auparavant sous le siège avant droit. Tous les sièges sont également dotés de commandes plus simples d’opération et plus efficaces.

L’autre changement majeur est l’ajout d’une troisième banquette avec appuie-têtes escamotables, tandis que le siège se replie en un tournemain grâce à un système de ressorts. L’effort nécessaire pour le replier dans sa soute ou le déployer est assez faible. Comme sur le modèle précédent, il y a deux écrans LCD au pavillon et les petits puits de lumière Skyview sont de retour. Ajoutons également la présence aux places arrière de commandes de la ventilation et du système audio visuel.

Sans rapport

Même si les responsables de Nissan ont refusé de dévoiler si des changements avaient été apportés à la plate-forme, il n’est pas nécessaire de rouler longtemps pour réaliser que l’insonorisation est dorénavant impeccable. Lorsque nous franchissons des trous et des ornières, la rigidité de la plate-forme est suffisante pour empêcher les portes coulissantes de heurter le cadre de porte comme c’était trop souvent le cas auparavant. De plus, le bruit des pneus ne s’infiltre plus dans l’habitacle pour provoquer un grondement sourd. Et les sièges arrière ont cessé de vibrer et d’émettre toutes sortes de bruits, une fois repliés.

Pour la première fois depuis son arrivée sur le marché, la Quest est à la hauteur de nos attentes en fait de conduite. La direction est précise, la transmission nettement plus efficace que précédemment, et l’incontournable moteur V6 de 3,5 litres est toujours aussi performant, doux et efficace. Il ne faut pas conclure pour autant que ce groupe propulseur transforme la Quest en bolide de course, mais c’est quand même plus que correct. Ce moteur est couplé à une boîte automatique à cinq rapports. Ces derniers ont été révisés afin d’améliorer les accélérations. Curieusement, alors que Nissan utilise des transmissions de type CVT sur presque tous les nouveaux véhicules, ce n’est pas le cas sur la Quest. Quoi qu’il en soit et malgré une direction qui manque parfois d’assistance dans les virages abordés à moyenne vitesse et nécessitant une correction de trajectoire, cette nouvelle génération nous permet de conduire une fourgonnette qui semble vouloir tenir ses promesses.

feu vert

Caisse plus rigide
Insonorisation améliorée
Tableau de bord simplifié
Sièges plus confortables
Finition en progrès

feu rouge

Visibilité 3/4 arrière
Dimensions encombrantes
Assistance de la direction inégale
Sièges arrière moyennement confortables

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires