Volkswagen Golf City, préparez-vous à pleurer !

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2010

Il fallait s’y attendre, la Golf City n’en a plus pour très longtemps. En fait, après avoir abandonné la Jetta City de fabrication mexicaine il y a quelques mois, on se prépare à assembler les derniers exemplaires de la Golf City, au Brésil. Cela signifie donc qu’au cours de l’été 2010, la voiture d’entrée de gamme de Volkswagen deviendra chose du passé. Il faut dire que cette compacte, vendue comme sous-compacte, roule sa bosse depuis douze ans. N’est-ce pas là une carrière vénérable ?

Bien sûr, si vous êtes de ceux qui se sont procuré une Golf au début des années 2000, vous ne risquez pas de pleurer la disparition de la City. Cette voiture, à son arrivée, aura fait rager des milliers d’acheteurs, qui se sont retrouvés avec des problèmes de fiabilité quasi hebdomadaires... Pour plusieurs d’entre eux, c’était la dernière Volkswagen de leur vie ! Mais heureusement pour Volkswagen, on dit que quelques masochistes ont malgré tout récidivé avec la marque. Et c’est tant mieux, car cette Golf atteint aujourd’hui un niveau de fiabilité à la hauteur de ses rivales.

En fait, ceux qui pleureront le plus la disparition de la Golf City sont les vendeurs de produits Volkswagen, qui avec elle, pouvaient attirer une nouvelle clientèle. Connaissant un grand succès depuis son remaniement en 2007, la gamme City aura permis à Volkswagen d’augmenter ses parts de marché au Canada, tout comme le salaire des vendeurs. Et avec Volkswagen, qui sait quand arrivera sa supposée remplaçante (Polo ou autre !).

Pareille pareille

Ce n’est donc pas une surprise, la Golf City revient en 2010 sans un seul changement. Mêmes équipements, mêmes options, mêmes couleurs et même prix. Pour l’acheteur, le défi sera d’obtenir la couleur et l’équipement désirés, car les stocks se feront rares plutôt rapidement.

Il vade soi que l’on se questionne sur la pertinence de se procurer une voiture dont la conception est vieille de douze ans. Face à la Honda Fit nouvellement arrivée, il est clair que cette Golf affiche quelques lacunes.

À bord, les places arrière sont plutôt limitées, et il est vrai que le design de la planche de bord commence à dater. En revanche, la City conserve ses qualités initiales en matière de qualité d’assemblage et de finition, et propose un équipement de série enviable, comme la chaine audio à huit haut-parleurs avec prise auxiliaire pour iPod. L’acheteur jouit d’un siège ferme et confortable, d’une assise à hauteur réglable, d’un volant télescopique et d’un éclairage d’ambiance bleuté, toujours actuel. Quant au coffre, plus vaste que celui de ses rivales, il ne se transforme pas avec la même ingéniosité que celui de la Honda Fit.

Douze ans, et après…

Sur la route, la Golf City n’affiche aucune ride. De toutes les sous-compactes auxquelles elle se mesure, il s’agit assurément de la plus agile, de la plus stable, voire même de la plus agréable à conduire. Chaussée sur des roues de 15 pouces, elle bénéficie d’un châssis toujours impressionnant, d’une suspension bien calibrée, de quatre freins à disque avec antiblocage et d’une direction aussi précise que communicative. En fait, il n’y a qu’un élément qui trahisse véritablement son âge, et c’est le moteur...

Alors là, c’est vraiment dépassé ! On nous sert une mécanique que l’on qualifiait de vétuste il y a déjà quinze ans, alors, imaginez aujourd’hui ! Il s’agit d’un quatre cylindres de 2,0 litres à seulement deux soupapes par cylindre dont les éléments de  base datent de l’époque de la toute première Golf, et dont la puissance se chiffre encore à 115 chevaux. Ici, oubliez le calage variable des soupapes et encore plus l’injection directe de carburant. C’est de la vieille mécanique, certes éprouvée, mais franchement dépassée. À preuve, elle se meurt en hurlant dès que l’on appuie promptement sur l’accélérateur, et consomme facilement 9 litres aux 100 kilomètres, en moyenne.

Sachez aussi que le régime moteur à vitesse d’autoroute est très élevé avec la boîte manuelle, ce qui engendre un niveau sonore également élevé. Pour régler le problème, vous pouvez en revanche choisir l’automatique à six rapports avec mode Tiptronic, une boîte qui, contrairement au moteur, est très moderne.

Il ne faut donc pas se procurer cette Volkswagen dans le but d’économiser à la pompe. Pour cela, vivement la Honda Fit, ou l’inconfortable Yaris. Toutefois, cette voiture permet à peu de frais de goûter au plaisir d’une conduite à l’allemande, avec un nombre considérable de caractéristiques. Sachez également que Volkswagen propose avec la City une garantie de base de quatre ans ou 80 000 kilomètres, plus intéressante que la moyenne. Quant à la valeur de revente, elle est supérieure à la moyenne, ce qui permet d’obtenir la voiture à très bon compte, dans le cas d’une location. Mais comme on dit, hâtez-vous, car l’offre n’est valable que pour un temps limité !

Feu vert

Prix alléchant
Aptitudes routières impressionnantes
Bonne qualité de construction et de finition
Boîte automatique efficace
Fiabilité en hausse

Feu rouge

Moteur 2,0 litres dépassé
Consommation élevée
Bruyante à haute vitesse (manuelle)
Manque d’espace pour les passagers arrière

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