Mercedes CLK, plus, toujours plus

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2007

Quand on pense à la Mercedes CLK, on a toujours à l’esprit la version cabriolet. C’est vrai, c’est elle qui a connu un succès bœuf depuis son entrée en scène, mais la CLK a aussi une gamme plus étendue, pouvant répondre aux
exigences des conducteurs aimant allier performances et sophistication. Car c’est bien de cet heureux compromis dont la nouvelle CLK 2007 est capable, grâce notamment à des changements de motorisation aptes à lui insuffler encore un peu plus de puissance.

Inutile pensez-vous ? Peut-être, mais quand on s’appelle Mercedes, et que le plaisir de conduite de notre clientèle passe par la cavalerie qui s’agite sous le capot, on s’efforce de mettre au point des moteurs à la hauteur des aspirations des pilotes qui s’y trouveront.

De la puissance sans limites

La CLK s’est d’abord inspirée de la berline de classe C. Mais depuis, elle a gagné en raffinement et en taille, ce qui lui confère désormais une personnalité bien à elle. Et parce qu’on propose une gamme complète, allant du coupé sport au coupé version AMG sans oublier le cabriolet, la CLK est devenue à sa façon un modèle de popularité, gagnant plus de 225 000 adeptes de par le monde. On ne pouvait cependant s’asseoir sur cette popularité établie. L’an dernier, quelques retouches essentiellement esthétiques ont permis d’affiner la silhouette et de la rendre plus racée. Cette année, c’est à la motorisation que l’on s’attaque puisque quelques versions, parmi les plus sportives, verront leur moteur modifié. La CLK 350 coupé (tout comme le cabriolet), continuera de se mouvoir sous l’impulsion d’un moteur V6 de 268 chevaux. Et même si le chiffre semble élevé, le poids de l’ensemble et la configuration même de la direction et des autres systèmes embarqués ne permettent pas d’utiliser la 350 comme une véritable bête sportive.

En revanche, la 550, qui éprouvait l’an dernier quelques problèmes d’hésitation dans la puissance, n’aura pas à revivre ces affres : cette année elle pourra plutôt compter sur une augmentation de puissance substantielle, atteignant les 382 chevaux. Comme une retouche des moteurs ne serait pas complète sans la version AMG, elle n’a pas été délaissée, et son nouveau moteur de 475 chevaux lui permettra de franchir la barre des 0 à 100 kilomètres à l’heure en moins de 4,8 secondes. Outre cette dernière version, mentionnons tout de même que la CLK n’a de sportif que le nom. Sa puissance est bien canalisée, sa direction parfois un peu trop assistée (au point où on se demande si le conducteur est seul maître à bord), et les suspensions pas assez rigides pour véritablement profiter des capacités disponibles. Même en trajectoire serrée, la voiture aura une nette tendance au sous-virage, ce qui force le conducteur à concevoir sa trajectoire en fonction des réactions de la voiture. Le poids imposant de toute la voiture, qui frôle les deux tonnes métriques (1 850 kilos en moyenne) explique probablement cette réticence en conduite sportive.

Calme et beauté

Si malgré sa puissance la CLK n’offre pas la conduite inspirée qu’on aimerait avoir, on peut certes se reposer sur le luxe et l’atmosphère feutrée qui règnent à bord. Le tableau de bord est sans accroc, et reflète l’excellence à tout point de vue. Les accessoires, nombreux, sont simples à comprendre et utiliser. En revanche, la multiplicité des boutons qui entourent l’écran de contrôle de la console centrale demande un certain effort d’adaptation. Une fois le système compris, il devient tout à fait instinctif cependant. Le coupé bénéficie d’une insonorisation haut de gamme, ce qui permet de profiter du système audio Harman Kardon Surround Logic 7 vendu en option. Digne d’une salle de concert, ce petit (?) système rend aussi de fiers services, même avec la capote du cabriolet baissé.

Capote que l’on peut d’ailleurs relever en une vingtaine de secondes seulement, d’une simple pression du doigt, et qui a la grande qualité d’assurer elle aussi insonorisation et isolation en toute saison. Une fois la capote relevée, on se croirait presque au volant d’un coupé tellement les couches successives de tissu réussissent à laisser à l’extérieur les bruits indésirables. Les sièges sont d’un support sans reproche. Ajustables électriquement en un nombre quasi infini de positions, ils permettent de trouver rapidement la position de conduite idéale, tout en préservant suffisamment de dégagement pour la tête et les jambes. Le passager de droite, ce chanceux, profite lui aussi de ce type d’ajustement. En revanche, les passagers arrière devront probablement être des résidants du pays de Gulliver pour s’y asseoir confortablement pour de longues randonnées... Une situation qui empire encore avec la version cabriolet qui ampute d’une partie l’espace arrière afin de remiser le toit ouvert.

feu vert

Style éblouissant
Tableau de bord superbe
Sièges de grand confort
Moteur AMG puissant

feu rouge

Ergonomie parfois déficiente
Poids imposant
Direction trop assistée
Places arrière mal conçues

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