BMW Série 8 2019: Le grand retour

Après une absence de près de 20 ans, la Série 8 revient au sommet de la pyramide chez BMW.

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2019

Après une absence de près de 20 ans, la Série 8 revient au sommet de la pyramide chez BMW, moins d’un an après le dévoilement du Concept Série 8 présenté au Concours d’Élégance de Villa D’Este en Italie, puis à celui de Pebble Beach en Californie. Le modèle de série a été dévoilé aux 24 Heures du Mans en juin 2018, alors que la marque bavaroise alignait deux M8 GTE au départ de la plus prestigieuse épreuve d’endurance.

Sur le plan technique, la Série 8 partage plusieurs éléments avec la Série 7, ainsi que le nouveau X5. De la grande berline de luxe, elle retient son architecture composée en partie de fibre de carbone, alors que le plus récent VUS de la marque lui prête son arsenal d’aides électroniques à la conduite. Ce nouveau coupé est équipé de série du rouage intégral avec différentiel arrière à blocage électronique, ainsi que d’une suspension pilotée et d’un système à quatre roues directrices, histoire de bonifier l’agilité de cette voiture qui fait presque cinq mètres en longueur, dont l’empattement frôle les trois mètres, et dont le poids est chiffré à 1 890 kilos.

Côté style, la filiation avec le concept qui l’a présagé est bien établie, quoique le look athlétique ait été dilué lors de la transition de prototype à la voiture de série. Comme le concept, la Série 8 affiche une calandre où les naseaux se rejoignent au centre et les blocs optiques reprennent le même traitement. Vue de profil, la Série 8 affiche des flancs sculptés et la découpe des ailes arrière vient souligner la vocation sportive du modèle. Au final, le modèle de série n’est pas aussi spectaculaire que celui du concept, mais c’est généralement la norme dans l’industrie automobile puisque les voitures homologuées pour la route doivent se conformer aux règles en vigueur en matière de protection accordée aux passagers en cas de collision, ce qui n’est évidemment pas le cas pour les concepts…

Le design de l’habitacle est orienté vers le conducteur avec une console centrale très large, intégrant la toute dernière génération du système multimédia iDrive qui adopte un écran tactile, tout en conservant la molette rotative localisée tout près du levier de vitesse, alors que le bloc d’instruments est numérique. L’aspect technologie est rehaussé par un système de freinage automatique avec détection de la présence de piétons et d’un régulateur de vitesse adaptatif avec maintien de la trajectoire dans la voie.

En fait de gadget, l’éclairage ambiant peut être programmé pour « pulser » lorsque le téléphone sonne. Parlant de téléphone, la Série 8 peut être déverrouillée et démarrée avec un téléphone intelligent par le biais de la technologie NFC, ce qui élimine le besoin de traîner la clé intelligente dans ses poches. Le Coupé de Série 8 est une authentique GT avec sa configuration de type 2+2, mais les dossiers des sièges arrière sont rabattables dans une proportion de 50/50, ajoutant ainsi une certaine dose de polyvalence.

Un V8 biturbo de 523 chevaux

Dans un premier temps, la Série 8 sera animée par un seul moteur, soit le V8 biturbo de 4,4 litres développant 523 chevaux et un couple de 553 livres-pied, jumelé à une boîte automatique à huit rapports livrant la motricité aux quatre roues. Un échappement avec mode sport fait partie de la dotation de série, tout comme un dispositif de départ-canon. Le constructeur annonce un chrono de 3,7 secondes pour le sprint de 0 à 100 km/h, et il faut croire que BMW a porté une attention particulière à la sonorité des moteurs AMG de Mercedes-Benz puisque le son du V8 biturbo, retravaillé pour la Série 8, est nettement plus affirmé.

En Europe et sur d’autres marchés, la Série 8 est aussi livrable avec un moteur six cylindres en ligne turbodiesel de 3,0 litres. Les liaisons au sol sont assurées par des suspensions pilotées composées de doubles leviers triangulés à l’avant et d’un système multibras à l’arrière. On note aussi que l’angle de carrossage des roues est très prononcé afin de bonifier la dynamique en virages, ce qui imposera un suivi assidu de l’usure des pneus.

Dans la boule de cristal

Si BMW a inscrit deux M8 GTE en compétition aux 24 Heures du Mans, c’est un signe indéniable qu’un modèle M8 de série verra bientôt le jour avec des performances plus typées. De plus, BMW alignera fort probablement une variante Gran Coupé à quatre portes de la Série 8, qui a été présagée par le concept présenté au Salon de l’auto de Genève en mars 2018.

La Série 8 redevient le porte-étendard de la marque bavaroise. Avec son style affirmé et sa technologie de pointe, elle réussit son entrée dans un créneau peuplé par les Aston Martin DB11, Lexus LC, Mercedes-Benz Coupé Classe S ainsi que les versions moins typées de la Porsche 911 Carrera et autres voitures de prestige.

Feu vert

  • Style réussi
  • Technologie de pointe
  • Rouage intégral et suspensions pilotées de série
  • Sonorité plus affirmée du V8 biturbo

Feu rouge

  • Prix élevé
  • Tarif des options
  • Pas aussi spectaculaire que le concept
  • Déclinaison M8 en approche

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