Buick Envision 2019: Une certaine vision de l'avenir...

Fabriqué en Chine, le Buick Envision est du genre à faire évoluer la fraternité entre les peuples.

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2019

Le Buick Envision, un VUS compact se situant entre le populaire sous-compact Encore et l’immense Enclave, doit se sentir bien seul… Il ne se démarque pas visuellement, bien qu’il ne soit pas laid, malgré les quelques subtiles retouches que les designers lui ont apportées cette année. On oublie rapidement l’expérience de conduite, même s’il gagne une nouvelle boîte de vitesses à neuf rapports pour 2019. Il ne casse rien au chapitre des ventes. En fait, il se distingue surtout parce qu’il est fabriqué en Chine! Ne vous en faites pas, nous sommes loin d’un véhicule cheap et dangereux. Bien au contraire. Il est même du genre à faire évoluer la fraternité entre les peuples.

L’Envision a une belle gueule qui, pourtant, se fond dans la jungle automobile. Dans l’habitacle, on retrouve un tableau de bord esthétiquement réussi et ergonomique. Curieusement, et heureusement, il y a plusieurs espaces de rangement (c’est plus rare que l’on pense…), les plastiques, même s’ils proviennent de Chine, sont de bonne qualité et le silence de roulement est impressionnant. L’écran central donne accès, entre autres, au système IntelliLink propre à General Motors et à la technologie 4G LTE avec point d’accès Wi-Fi (un abonnement est requis, bien sûr). Cette année, Buick a intégré un bouton permettant d’annuler la fonction arrêt/redémarrage du moteur – comme lorsqu’il est immobilisé à un feu rouge, par exemple.

Les sièges avant se montrent confortables, à condition d’apprécier le « confort américain », c’est-à-dire, qu’ils sont mous et ne fournissent aucun support latéral en courbe. Remarquez que pour se rendre en Floride chaque hiver, c’est le véhicule idéal! Parlant de voyage, mentionnons qu’un Envision peut remorquer jusqu’à 680 kilos (1 500 livres). La banquette arrière s’avère aussi passablement confortable, sauf la place centrale qui, selon la rumeur, serait construite avec des briques. Le volume du coffre, de son côté, se situe dans la moyenne de la catégorie, catégorie qui comprend également les Acura RDX, Infiniti QX50, Land Rover Discovery Sport, Lincoln MKC et Lexus RX.

L’ancien côtoie le nouveau!
L’acheteur d’un Buick Envision doit choisir entre deux moteurs quatre cylindres. Celui des versions de base est un 2,5 litres qui revient inchangé cette année, ce qui veut dire qu’il manque encore de caractère. Les accélérations ne sont pas mauvaises, mais on sent qu’il doit travailler fort pour déplacer le véhicule. Une boîte à six rapports, pas trop motivée quand vient le temps de passer ses rapports, fait le lien avec le rouage intégral. En passant, alors que les Américains peuvent opter pour un modèle à traction, les Canadiens ne reçoivent que l’intégrale. Une intégrale relativement sophistiquée d’ailleurs puisqu’elle permet au couple d’être dirigé vers l’une ou l’autre des roues arrière, au besoin, grâce à un double embrayage.

Il serait plus avisé de choisir un Envision doté du 2,0 litres turbo. Plus puissant et plus souple, ce dernier consomme à peine plus que le 2,5. Cette année, il gagne en couple, passant de 260 à 295 livres-pied. Il est associé à une boîte automatique à neuf rapports plutôt qu’à celle à six rapports des années précédentes. La consommation moyenne devrait s’en ressentir de façon bénéfique. Et bien que l’on ne parle pas d’un monstre de férocité, ce moteur autorise des accélérations et des reprises plus qu’adéquates, avec la douceur attendue d’un produit Buick.

Une vision du marché automobile dans dix ans?
L’Envision colle bien à la route, merci à sa suspension à la géométrie étudiée pour un excellent compromis entre confort et tenue de route. Une courbe serrée négociée avec un peu trop d’allégresse oblige toutefois la suspension à un exercice pour lequel elle n’est pas mandatée et qui l’amène à s’écraser sur elle-même, ce qui imprime un certain roulis à l’ensemble. Aucun mode Sport n’est proposé… à moins de considérer le bouton permettant de changer manuellement les rapports, placé de façon fort malcommode sur le pommeau du levier de vitesses, comme un mode Sport!

Nonobstant ce manque de ferveur devant le plaisir, l’Envision s’avère être un véhicule fort compétent, pas laid et qui jouit d’une très bonne fiabilité. Le principal obstacle qu’il rencontre réside en son prix, assez corsé merci, et ce, même pour la version de base.

Buick possède, dans son portfolio, une gamme appelée Avenir qui apporte à peu près tout ce qui se fait sur le marché en matière de luxe et de confort… mais qui fait passablement augmenter le prix. Pas surprenant, donc, que Buick n’ait pas encore sorti de version Avenir pour son Envision! Au moins, on peut dire que ce VUS représente une certaine vision de l’avenir automobile, lui qui est brillamment construit dans un pays où, il n’y a pas si longtemps, on ne produisait que des voitures mal assemblées, copiées en plus!

Feu vert

  • Confort supérieur
  • Moteur 2,0 turbo bien adapté
  • Lignes pas vilaines
  • Qualité de construction indéniable
  • Fiabilité rassurante

Feu rouge

  • Conduite moche
  • Duo 2,5 litres / boîte six rapports sans envergure
  • Prix salé
  • Encore du travail à faire pour casser l’image pépère de Buick…

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