Mercedes-Benz Classe E, mise à jour

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2007

La concurrence est de plus en plus féroce, et ce, même dans la catégorie des berlines de luxe. À une époque pas trop lointaine, les changements s’effectuaient pratiquement une fois par décennie chez les grosses bagnoles. De nos jours, là aussi, c’est la course à la technologie. Puisque la nouvelle Classe S dévoilée à l'automne 2005 à Francfort a bénéficié de plusieurs améliorations sur le plan mécanique et technique, il était plus que normal que les catégories inférieures utilisent une bonne portion de cette technologie pour les modèles 2007. C’est justement le cas de la Classe E.

Même si les communiqués de Mercedes-Benz font grand état de plus de 2000 changements sur ces voitures, il est certain qu’il faut les regarder à la loupe pour découvrir les modifications sur le plan du design. J’ai eu l’occasion de parler à la personne responsable du stylisme, et je dois avouer que les changements qu’elle me montrait ne sautaient pas aux yeux. En tous les cas, sachez que la grille de calandre est nouvelle tandis que les phares de route ainsi que les feux arrière ont été révisés. Aussi, les roues sont d’un nouveau design. À cela s’ajoutent des rétroviseurs plus aérodynamiques, un nouveau volant, l’intégration du lecteur I-Pod au système audio et quelques autres petites retouches ici et là. En contrepartie, il y a beaucoup de nouveau au chapitre de la mécanique.

Moteurs à gogo

Si on compte tous les marchés sur lesquels la Classe E est commercialisée, l’acheteur a le choix parmi une dizaine de moteurs, notamment un quatre cylindres diesel de 2,0 litres produisant 136 chevaux et dont la consommation de carburant est de 6,3 litres aux 100 km/h. Il est économique mais pas tellement adapté à notre marché. Au Canada, il sera possible de choisir parmi quatre moteurs qui ont tous connu des modifications mécaniques importantes. Le V8 de 5,5 litres est le même que celui qui équipe la nouvelle Classe S et sa puissance est de 391 chevaux. Contrairement à la version précédente, le jeu de soupapes est dorénavant de quatre par cylindres au lieu de trois. De plus, les ingénieurs ont apporté une attention poussée au “mapping” thermique de ce moteur afin que la température de l’huile et du liquide de refroidissement soit toujours optimale. Ce V8 est couplé à une boîte automatique à sept rapports sur la propulsion et une boîte à cinq rapports avec le rouage intégral 4Matic. C’est le cas d’ailleurs avec tous les autres moteurs de la gamme. Le V6 de la E350 produit 258 chevaux et est le seul moteur offert sur la familiale aussi bien en version habituelle que 4Matic.

Ce duo est proposé en plus de deux autres moteurs. Le premier est pour les gens sages et l’autre est réservé aux sportifs ! Ainsi, le V6 diesel Bluetec de 3,0 litres génère 200 chevaux, ce qui est déjà impressionnant pour un diesel, mais son couple est de 376 lb-pi ! Ce moteur BLUETEC est très économique avec une consommation moyenne de 8,0 litres aux 100 km. De plus, le système BLUETEC rend en plus ce moteur ultrapropre en fait d’émissions de gaz. Sur une note moins écologique, le moteur V8 AMG de 6,2 litres produit 507 chevaux, de quoi vous impressionner, ainsi que vos voisins et les membres des différents corps policiers de tout le continent !

Comme Mercedes-Benz a toujours été un pionnier de la sécurité, ces nouveaux modèles sont à l’avant-garde en la matière. Le mécanisme Pre-Safe, autrefois une exclusivité de la Classe S, est de série sur tous les modèles de la Classe E. Lors d’un freinage d’urgence, les glaces se referment, le volant et les sièges avant se positionnent de façon à offrir une meilleure protection tandis que les tendeurs de ceintures de sécurité entrent en jeu. Le système Neck-Pro est également de série. Il avance les appuie-têtes en cas de collision afin de mieux supporter la tête. Malheureusement, les nouveaux systèmes révolutionnaires de phares de route intelligents et de feux de freinage adaptatifs ne seront pas disponibles au Canada, du moins pour le moment.

De sage à furieux

Compte tenu de tout ce choix de moteurs, il est possible d’adapter le type de performance recherché. C’est ainsi que la E320 Bluetec sera la plus sage du lot mais aussi la plus économique en carburant. Malgré tout, lors d’un essai d’environ 200 kilomètres sur les routes de Bavière, ce moteur V6 nous a surpris par son silence, ses accélérations et ses reprises. La boîte 7G-Tronic contribue à tirer tout le potentiel de ce diesel. Quant au moteur V6 de la E350, c’est sans doute le plus polyvalent du lot avec des prestations et une consommation de carburant dans la bonne moyenne pour la catégorie. Par contre, il s’éclipse en fait de performance devant le V8 de 5,5 litres de la E550. Ce dernier assure des accélérations nerveuses et il apprécie les régimes plus élevés. Sur la route, c’est celui qui offre le meilleur rapport performances/consommation de carburant. Soulignons que sur la route, tous les modèles de la Classe E essayés étaient équipés de la nouvelle direction Direct Control qui est de série. Cette direction permet une meilleure stabilité en ligne droite, c’est certain. Par contre, son feedback est censé être meilleur que précédemment, mais la différence ne m’a pas semblé tellement importante.

Du moins jusqu’à ce que je prenne le volant de la E63 AMG avec son moteur V8 de 507 chevaux qui permet de boucler le 0-100 km/h en 4,5 secondes. À 250 km/h sur l’autobahn, j’appréciais la stabilité directionnelle de la direction Direct Control ! Mais en plus de rouler comme une balle de fusil en ligne droite, la E63 AMG est une magnifique routière qui associe le caractère pratique d’une berline aux performances d’une voiture de sport, Mama mia !

feu vert

Caisse solide
Moteur Bluetec
Version AMG 6,3 litres
Boîte automatique 7 rapports
Modèle familiale pratique

feu rouge

Places arrière moyennes
Fiabilité à démontrer
Certaines versions onéreuses
Changements esthétiques très discrets

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