Mazda MX-5, la petite surdouée

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2010

Malgré l’apparition récente des Saturn Sky et Pontiac Solstice, la Mazda MX-5 continue de régner sans partage dans la catégorie des roadsters de petite taille, cette domination s’expliquant par le fait que la MX-5 est la seule véritable héritière de la célèbre lignée des roadsters britanniques des années 50 et 60. En 2009, Mazda a revu son classique qui présente une nouvelle allure inspirée à la fois de la RX-8 et de la récente Mazda 3.

Au premier coup d’œil, c’est le nouveau « sourire » de la MX-5 que l’on remarque, la prise d’air surdimensionnée à l’avant prenant une nouvelle forme directement empruntée à la Mazda 3, alors que les formes plus angulaires des ailes et de la partie avant imitent la sportive RX-8. Le look est donc maintenant légèrement plus typé, la refonte se poursuivant avec de nouveaux bas de caisse ainsi qu’un pare-choc et des feux arrière redessinés. C’est un peu le même scénario pour ce qui est de l’habitacle où les concepteurs de Mazda ont choisi d’apporter de subtiles modifications, les cadrans étant maintenant cerclés de bagues argentées, alors qu’une bande au fini d’aluminium brossé est intégrée à la planche de bord. Plusieurs équipements ont également été ajoutés à la version GT, notamment la connectivité Bluetooth, ainsi que la radio satellite Sirius, alors que le système de chauffage/climatisation automatique est aussi livré de série sur les modèles GS et GT ou proposé en option sur le modèle GX.

Équilibre et précision

Deux mots viennent spontanément à l’esprit quand il est question de la MX-5, soit équilibre et précision. À la fois agile et légère, la MX-5 jouit d’une répartition optimale des masses, qui fait qu’il est possible de contrôler cette voiture « à l’accélérateur » en virages. En effet, le simple fait d’accélérer ou de relâcher l’accélérateur dans une courbe produit une réaction instantanée mais toujours prévisible du châssis, et il est donc possible de contrôler parfaitement la trajectoire de la MX-5 en virages. La direction est très précise et la voiture réagit immédiatement à toutes les actions du conducteur, ce qui en fait une voiture au comportement très dynamique, une voiture « joueuse » pour un conducteur qui sait bien exploiter son caractère.

Dans la refonte vers le modèle actuel, les ingénieurs ont également apporté quelques modifications à la motorisation, dont la cylindrée, la puissance et le couple demeurent cependant inchangés. Le moteur développe donc toujours 167 chevaux, mais cette puissance maximale est maintenant livrée à un régime plus élevé, soit à 7000 tours/minute comparativement à 6700 tours/minute avec le moteur précédent. De plus, la limite de révolutions du moteur à été portée à 7500 tours/minute, soit 500 de mieux et la sonorité du moteur s’exprime maintenant avec plus de tonus, ce qui ajoute à la qualité de la bande sonore. Cet aspect est encore plus marqué avec l’ajout de l’échappement MAZDASPEED, une option de 875 dollars, qui équipait l’une de nos voitures d’essai. La boîte manuelle continue d’être un modèle de précision et permet des changements de vitesse encore plus rapides qu’auparavant, la course du levier étant réduite. Les versions GS et GT sont également disponibles avec une boîte automatique à six rapports avec palettes de changement de vitesse au volant qui est très efficace, mais qui ne cadre absolument pas avec la vocation première de ce roadster.

La vie de tous les jours

Comparativement aux Pontiac Solstice et Saturn Sky, la MX-5 est dans une classe à part pour ce qui est des considérations pratiques et de la valeur de revente. En effet, le coffre de la MX-5 est d’une capacité de 150 litres et son volume n’est pas réduit lorsque le toit est retiré, puisque celui-ci se loge dans un compartiment à part, alors que le volume du coffre des rivales de GM se trouve réduit de 153 à 60 litres avec le toit souple retiré, qui se replie justement dans l’espace cargo. De ces trois voitures, la MX-5 est également la seule à proposer un toit rigide rétractable qui bonifie le silence de roulement à bord avec le toit en place et qui se retire ou se replace en 12 secondes top chrono. Dans un monde parfait, il serait possible d’ouvrir ou de fermer le toit avec la voiture en marche, comme avec les Porsche Boxster ou 911 Carrera, où cette opération est possible tant et aussi longtemps que la vitesse ne dépasse pas les 50 kilomètres/heure, mais malheureusement, la MX-5 exige l’arrêt du véhicule.

La prochaine génération de la MX-5 nous arrivera en 2012 et il y a fort à parier que son design sera inspiré de la voiture concept Nagare et donc plus radical que celui de la voiture actuelle. De plus, cette nouvelle voiture sera à la fois plus légère et plus puissante, tout en étant plus efficace en consommation de carburant.

Somme toute, la MX-5 est la deuxième ou la troisième voiture par excellence et elle peut également servir à tous les jours, pourvu que l’on soit prêt à faire certains compromis. Le caractère enjoué et désinvolte de la MX-5 en fait une compagne idéale pour les journées où conduire rime avec plaisir.

Feu Vert

Plaisir de conduire assuré
Moteur performant
Boîte manuelle précise
Bonne valeur de revente

Feu Rouge

Prix élevé des modèles haut de gamme
Utilisation hivernale limitée
Côté pratique peu évident
 

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