Maserati Quattroporte, variations sur thème

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2007

La destinée de Maserati étant maintenant jumelée à celle d’Alfa Roméo (toutes deux faisant partie du groupe Fiat), il faut s’attendre à ce que la prochaine génération des Coupé et Spyder trouvent leurs origines chez la marque au trèfle, mais pour ce qui est de l’actuelle Quattroporte, le lien avec Ferrari demeure très évident. En 2006, la marque au
trident a développé deux nouvelles variantes de sa berline sport afin de mieux répondre à deux catégories d’acheteurs différents en proposant la Sport GT et la Executive GT.

Ainsi, l’électronique de la boîte manuelle à commande électrohydraulique de la Sport GT a été modifiée de façon à réduire de 35 % le temps de passage des vitesses, et les calibrations de la suspension ont été adaptées aux nouvelles jantes de 20 pouces. De plus, la sonorité des échappements a été revue, le son du moteur étant maintenant plus présent à vitesse d’autoroute. Quant à l’Executive GT, on a simplement choisi d’y ajouter plusieurs équipements qui étaient précédemment offerts en option, soit les sièges avant chauffés et ventilés, ainsi que des commandes auxiliaires pour le système de chauffage/climatisation, des tablettes repliables et des stores pour les passagers arrière. Ces deux nouvelles versions ont pour but de concurrencer directement une étendue plus vaste de modèles en provenance de BMW, Jaguar, Mercedes-Benz et Porsche.

Dans la boule de cristal

Pour l’année modèle 2007, Maserati offrira également une véritable transmission automatique en plus de la manuelle à commande électrohydraulique afin de répondre aux attentes d’une certaine partie de la clientèle qui trouvait la boîte DuoSelect trop brusque. Dans un avenir plus lointain, il est possible qu’une autre version plus performante de la Quattroporte soit proposée avec le moteur V12 de 533 chevaux qui anime déjà la Ferrari 612 Scaglietti. En effet, certains observateurs ont aperçu des prototypes circulant dans la région de Stuttgart où les ingénieurs de Porsche agiraient à titre de consultants pour ce projet spécial. Également en vue, mais pour l’année modèle 2009 cette fois, l’arrivée d’un coupé GT qui sera élaboré à partir de la Quattroporte, afin de permettre à la marque au trident de concurrencer directement l’Aston Martin DB9, la Bentley Continental GT ou encore la Mercedes-Benz CL.

Quelques tours de piste

Avec son groupe motopropulseur composé d’un V8 de 4,2 litres qui développe 400 chevaux et de la boîte DuoSelect, la Quattroporte est capable de performances inspirées en accélération, comme en témoigne un chrono de 5,2 secondes pour le sprint vers les 100 kilomètres/heure. Cette performance s’explique en partie par le fait que les ingénieurs ont retenu des rapports de boîte plutôt courts afin de profiter du fait que le couple maximum du moteur est développé à un régime élevé, soit 4 500 tours/minute. Attendez-vous donc à une consommation de carburant qui ira de pair avec ces performances et qui est par conséquent plus élevée que celle des voitures rivales. Ayant eu l’occasion de boucler quelques tours du circuit Mont-Tremblant au volant de la Quattroporte, je peux vous préciser que le comportement routier de la voiture est résolument sportif, cette berline étant dotée d’une répartition des masses de 47 pour cent à l’avant et 53 pour cent à l’arrière, tout comme pour la Ferrari 612 Scaglietti. Cette répartition s’explique par la localisation du moteur qui est placé derrière l’axe des roues avant alors que la boîte de vitesses et le différentiel sont jumelés au train arrière. Le seul handicap pour la conduite sur circuit demeure l’endurance des freins, ce qui est également le cas pour la plupart des berlines de grande taille. En conduite sur route, l’endurance des freins ne pose aucun problème et la Quattroporte séduit également par la grande précision de sa direction.

Certains observateurs lui trouveront cette élégance un brin désinvolte parfois typique des réalisations italiennes, alors que le style de la Quattroporte semblera presque tarabiscoté pour d’autres. La calandre surdimensionnée arbore fièrement le célèbre trident, tandis que les trois ouvertures pratiquées juste derrière les ailes avant ainsi que la forme quasi triangulaire du pilier « C » sont typiques de l’héritage Maserati et assurent ainsi la filiation avec les modèles précédents. Le design de l’habitacle permet à la Quattroporte de se démarquer de ses rivales. Ici, l’acheteur devra faire un choix parmi dix teintes différentes pour le cuir, mais il devra aussi apprendre à composer avec la multitude de boutons agencés sur la planche de bord. Quant aux passagers arrière, ils se trouveront plus à l’étroit qu’à bord d’une Audi A8L ou d’une BMW Série 7 à empattement allongé, et le coussin de la banquette leur semblera très ferme. Ils pourront cependant se consoler avec l’inclinaison variable du dossier.

Maserati ayant vendu 3 500 exemplaires de sa Quattroporte à travers le monde en 2005, la direction entend rehausser ses variantes plus typées Sport GT et Executive GT. De plus, le fait qu’une véritable transmission automatique soit également proposée aux acheteurs devrait permettre une diffusion élargie à cette berline sport.

feu vert

Puissance du moteur
Comportement routier équilibré
Exclusivité assurée
Disponibilité de la boîte automatique

feu rouge

Freinage peu endurant
Espace limité aux places arrière
Commandes multiples

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires