Porsche Boxster, la 987, nouvelle version.

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2010

L’arrivée de la Boxster, il y a déjà douze ans, a permis à Porsche de revitaliser la marque en rejoignant une nouvelle clientèle. En effet, la première génération de ce roadster, qui portait le nom de code 986 à l’interne, s’est vendue à 165 000 exemplaires entre les années 1996 et 2004. Entre 2004 et 2009, c’est la Boxster de deuxième génération (nom de code 987) qui a pris le relais avec ses 100 000 exemplaires vendus en cinq ans.

Aujourd’hui, nous avons donc droit à une version améliorée et retouchée de la 987 qui fait désormais appel à la boîte à double embrayage PDK, à l’injection directe de carburant dans le cas du modèle S, à plusieurs améliorations techniques visant à réduire le poids de la voiture, ainsi qu’à de subtiles retouches esthétiques. Comme c’est souvent le cas chez Porsche, on parle ici d’une constante évolution à plusieurs niveaux plutôt que d’une refonte complète, mais force est d’admettre que le résultat est très probant, cette nouvelle version de la Boxster S étant à la fois nettement plus performante et plus efficace en consommation que le modèle précédent.

Toujours la référence

Sur les routes sinueuses, les changements apportés aux suspensions de la Boxster S se font immédiatement sentir, la liaison au sol étant plus efficace grâce aux nouvelles calibrations des ressorts, amortisseurs et barres antiroulis. Comme d’habitude, la direction est ultraprécise et il est très facile de bien sentir la route, la Boxster S assurant toujours cette osmose entre le conducteur et le bitume qui est le propre des voitures de la marque.

La Boxster S n’aura donc probablement aucune peine à demeurer la référence de la catégorie pour ce qui est de la tenue de route, même si elle doit affronter une toute nouvelle BMW Z4. Mais c’est du côté des motorisations que les changements apportés à la Boxster S s’avèrent transformateurs. La puissance du six cylindres à plat de 3,4 litres est maintenant chiffrée à 310 chevaux, soit 15 de plus que le modèle précédent, grâce à l’adoption de l’injection directe de carburant et de nouvelles lignes d’admission et d’échappement, et cette différence se fait vraiment sentir au volant, assurant une conduite plus performante, avec un chrono de 5,2 secondes pour le 0-100 avec la boîte PDK.

Des commandes peu intuitives

La boîte à double embrayage PDK (Porsche Doppelkupplungsgetriebe), qui a d’abord été intégrée à la 911 Carrera, reprend du service sur la Boxster S et elle continue d’impressionner par son efficacité redoutable sur le plan mécanique, mais déçoit toujours par ses commandes au volant dont le fonctionnement n’est pas intuitif et demande un certain apprentissage. Par exemple, la boîte PDK peut être commandée par le levier de vitesses, mais le passage au rapport supérieur se fait par une poussée du levier vers l’avant alors que le rétrogradage se commande en tirant le levier vers l’arrière, ce qui est identique à l’ancienne boîte TipTronic et contraire à la logique établie.

Quant aux commandes localisées au volant, il faut appuyer avec le pouce sur la face « recto » de l’un ou l’autre des deux commutateurs pour passer au rapport supérieur et actionner la face « verso » de ces mêmes commutateurs au moyen de l’index pour commander le rétrogradage. La consommation de carburant moyenne d’une Boxster S à boîte PDK est maintenant chiffrée à 9,4 litres aux 100 kilomètres, ce qui s’explique par le fait que la boîte cherche toujours à accéder aux rapports supérieurs le plus rapidement possible lors de la conduite en mode automatique. De plus, la septième vitesse est longue au point d’être presque qualifiée de surmultipliée, servant ainsi à réduire d’autant plus la consommation à vitesse d’autoroute.

Comme toujours, c’est le prix de la voiture de même que le coût des très nombreuses options qui constituent le principal point faible de la Boxster S dont le prix de base est de 76 400 dollars. Parmi les options qui en valent la peine, on retrouve le « Sport Chrono » qui ajoute un chronomètre ainsi que le mode Sport pour 1 310 dollars dans le cas de la Boxster S à boîte manuelle et pour 1 800 dollars dans le cas de la boîte PDK.

Mais là où le bât blesse, c’est que Porsche offre en option des équipements qui viennent maintenant de série sur des voitures beaucoup moins chères, notamment la connectivité Bluetooth vendue ici pour la bagatelle de 950 dollars... En 2009, voilà qui est carrément inacceptable.

Selon les rumeurs du milieu, l’évolution de la Boxster se poursuivra à l’automne 2011 avec l’arrivée d’un tout nouveau modèle de troisième génération (nom de code 981) qui retiendra les motorisations du modèle actuel, mais dont la boîte PDK sera peut-être dotée de paliers de changement de vitesse au volant afin de corriger l’un des défauts de la présente Boxster. Côté style, les proportions de la voiture changeront légèrement et la 981 devrait ressembler plus étroitement à la voiture-concept originale de ce modèle qui a vu le jour au Salon de Detroit en 1993. Histoire à suivre.

Feu vert

Performances améliorées
Tenue de route très performante
Direction ultra précise
Sonorité du moteur

Feu rouge

Prix élevé
Coût des options
Commandes peu intuitives – Boîte PDK

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