Lincoln MKC 2019 : une question d’image

Points forts
  • Sièges confortables
  • Silence de roulement
  • Bon choix de moteurs
  • Habitacle spacieux
Points faibles
  • Seulement six rapports pour la boîte automatique
  • Image de Lincoln toujours a moderniser
  • Conduite moins emballante que celle de ses rivaux
Évaluation complète

C’est en 2014 que Lincoln lançait le MKC, son petit VUS de luxe compact qui devait rivaliser avec notamment le Lexus NX, l’Acura RDX et l’Infiniti QX50. Difficile de prétendre à un succès, les chiffres de ventes l’an passé sont loin d’être glorieux comparativement à ses rivaux, et ce, en dépit du fait que Lincoln prétend voler des clients spécialement à Mercedes-Benz et Acura.

Le problème numéro un du MKC n’est pas le véhicule en soi, mais plutôt la marque. Lincoln semble toujours cantonnée dans une image qui n’est pas tendance et dans le créneau du luxe, c’est un impératif. Rares sont ceux qui ne recherchent pas une marque qui parle d’elle-même et Lincoln n’a pas encore réussi à obtenir de nouveau ce statut. D’ailleurs, peu d’acheteurs ont en tête Lincoln lors de leur magasinage, même constat chez les journalistes dans leur recommandation.

Un peu de nouveau

Pour 2019, Lincoln a décidé de remanier le MKC en modifiant légèrement sa silhouette et en intégrant quelques éléments technos supplémentaires. On le reconnaît principalement à sa nouvelle grille similaire à celle du Navigator. C’est effectivement plus beau ou du moins, plus raffiné que l’ancienne grille à barres horizontales. L’arrière demeure similaire, on a ajouté quelques accents de chrome ici et là. Le choix de jantes change également l’aspect du véhicule, celles de 20 pouces en option le transforment radicalement. De petits éléments démontrent bien l’attention aux détails dont fait preuve le MKC, c’est le cas des lumières sous les rétroviseurs qui reflètent l’emblème Lincoln sur le sol lorsque l’on ouvre les portes en soirée.

Là où le Lincoln MKC marque des points, c’est au chapitre de l’équipement. La version de base Select hérite d’une liste assez cossue comprenant plusieurs éléments inclus dans des versions beaucoup plus dispendieuses chez la concurrence. Le système audio THX est digne de mention, faisant partie des éléments qui rendent l’expérience à bord plus agréable, tout comme l’écran tactile de bonne dimension qui facilite le contrôle de plein de choses à bord.

La version Ultra reçoit en plus d’un volant et de sièges arrière chauffants, une prise de 120 volts et un système de détection de l’angle mort, sans oublier son immense toit panoramique.

Du grand confort

Une fois à bord, on découvre des sièges ultramoelleux et très confortables, tant en avant qu’en arrière. On sait déjà que les longues randonnées ne seront pas un problème. Le MKC traite bien ses occupants, car le confort, c’est sa tasse de thé. Les nombreux ajustements du siège du conducteur permettent de trouver une bonne position de conduite, le tout est aussi favorisé par la colonne de direction télescopique. Le bouton de démarrage est étonnamment placé dans le haut de le console centrale, en haut des boutons de commande de la boîte automatique. C’est étrange comme configuration, mais ça libère l’espace autour de la console centrale, là où l’on retrouve normalement le lever de vitesse.

De série, le véhicule dispose sous le capot d’un moteur 2,0 litres issu de la famille EcoBoost, donc turbocompressé. Il développe 245 chevaux et un couple de 275 lb-pi, une puissance qui se compare bien avec ses principaux concurrents, mais plus élevée dans le cas du couple, à l’avantage du MKC. Il est jumelé à une boîte automatique à six rapports et au rouage intégral de série, rendant le MKC agile dans toutes les conditions sans trop consommer d’essence. La bonne nouvelle, c’est qu’on peut l’abreuver en carburant ordinaire, un atout sur plusieurs concurrents.

Le moteur optionnel est drôlement intéressant

La version Ultra peut recevoir en option un quatre cylindres turbo de 2,3 litres qui pousse la puissance à 285 chevaux et le couple à un impressionnant 305 lb-pi. Très moderne, le moteur profite de l’injection directe et d’un turbocompresseur à double volute, ce qui réduit le délai avant que la turbine tourne assez rapidement. Cette mécanique n’est pas indispensable, mais elle s’avère certainement celle qui rend le plus justice au véhicule sur la route. Les accélérations sont vives, mais ce sont surtout les reprises vigoureuses que l’on apprécie, particulièrement en manœuvre de dépassement. L’expression « avoir de la pédale sous le pied » prend ici tout son sens.

Avec son gabarit réduit, on sent le MKC agile et l’impression de contrôle est bien présente, on est loin d’un véhicule au comportement de type « bateau » auquel Lincoln nous a habitués dans le passé. Merci d’ailleurs à sa suspension adaptative qui y est pour beaucoup et son dynamisme sera d’autant plus rehaussé si vous activez le mode Sport.

La boîte à six rapports répond promptement, bien qu’on aurait aimé obtenir plus de rapports afin de mieux correspondre avec ce que la concurrence propose. Le rouage intégral intelligent transmet bien la puissance aux quatre roues et même s’il favorise les roues avant en condition normale, il peut transmettre jusqu’à 50% du couple aux roues arrière.

Bref, le MKC n’est pas mauvais. Il manque de raffinement par rapport au gros cannons du créneau, mais c’est surtout l’image associée à la marque qui mine ses chances.

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