Volkswagen Eos 2009, vivre l'été au max!

Points forts
  • Lignes agréables
  • Toit ouvrant dans le toit rétractable
  • Mécanique intéressante
  • Consommation retenue
  • Utilisation quatre saisons
Points faibles
  • Châssis un peu moins rigide
  • Essence super seulement
  • Mécanisme du toit très complexe
  • Places arrière étriquées
  • Volume du coffre moindre (toit baissé)
Évaluation complète

La technique permettant à un toit rigide de se replier dans le coffre est loin d’être nouvelle.  En fait, dans les années ’30, Peugeot présentait son modèle Eclipse dont le toit s’engouffrait dans le coffre. Puis, dans les années ’50, Ford ravivait cette technologie. Récemment, Mercedes-Benz ramenait le toit rigide rétractable. Aujourd’hui, plus personne n’est impressionné par un toit qui se place tout seul dans un coffre.

Les Allemand aiment généralement les défis et ils en ont relevé tout un dans le cas du toit de la Eos. Non contents de pondre un mécanisme qui permette au toit de se rétracter, ils ont réussi à lui greffer une partie ouvrante, créant ainsi un toit ouvrant quand la capote est refermée! D’ailleurs, le mécanisme qui permet aux différents panneaux du toit de loger dans le coffre (ou de s’en déloger, c’est selon!) est l’un des plus complexes qui existe présentement. Jusqu’à présent, il ne semble pas y avoir eu trop de problèmes avec ce toit. Les premières Eos essayées présentaient une étanchéité plus ou moins réussie. Lors d’un passage dans un lave-auto sans contact, nous n’avons relevé aucune infiltration d’eau. Volkswagen semble donc avoir amélioré ce point. Lorsque le toit est baissé, il est possible de converser sans devoir crier et c’est encore mieux si on a pris la peine de placer le pare-vent ce qui, toutefois, ampute les deux places arrière.

Encore plus belle quand elle enlève son « top »

Physiquement, on ne peut pas dire que la Eos soit mal née… Remarquez que c’est purement subjectif mais ses lignes s’avèrent fort réussies. Mais c’est bien davantage quand le toit est remisé dans le coffre qu’on apprécie les lignes de cette voiture.

Même l’habitacle se montre très joli. Le noir prime mais les appliqués simili aluminium de notre modèle d’essai apportaient une touche de gaieté appréciée. Le conducteur fait face à une instrumentation typique de Volkswagen avec des jauges qui se parent d’un superbe bleu la nuit venue. Le volant se prend bien en main et il est très facile de trouver une bonne position de conduite puisqu’il s’ajuste en profondeur. D’ailleurs, son jeu en profondeur est sans doute l’un des plus importants de l’industrie. Bravo Volks! Les sièges, bien qu’un peu durs au début, font preuve de confort et même après un trajet de plusieurs heures, les dos délicats ne devraient pas trop se plaindre. Seule note discordante au sujet des sièges, les ganses, dont la seule fonction dans la vie est de retenir la ceinture de sécurité pour que les personnes assises à l’avant puissent y accéder facilement, font preuve d’une totale incompétence. Les deux personnes prenant place à l’arrière sont nettement moins avantagées car l’espace est très compté. Entre ces deux sièges, on retrouve une trappe à skis qui permet d’accéder au coffre.
Parlant du coffre, soulignons que lorsque la capote n’y est pas remisée, il est possible de déplacer le support sur lequel le toit vient se déposer. Le volume ainsi créé impressionne avec 290 litres. Lorsque le toit est replié dans le coffre, le volume passe à 180 litres, ce qui est encore mieux que les 100 litres de la New Beetle décapotable mais ils sont difficilement accessibles. Cependant, et à notre grande surprise, il n’y a pas de mécanisme de retenue du toit s’il rencontre un obstacle lorsqu’il se replie. Il pourrait donc être facile d’endommager le toit ou les objets se trouvant dans le coffre.

Plaisir de conduire

Si la marque Volkswagen est si populaire au Québec, ce n’est pas pour rien. Il suffit d’avoir un jour conduit une Volks pour comprendre l’engouement quelquefois fanatique des gens pour la marque germanique. En fait, les produits Volkswagen s’avèrent aussi agréables à conduire que ceux des marques bien plus dispendieuses que sont les Audi et, surtout, BMW. La Volkswagen Eos, malgré un châssis un peu moins rigide que les autres véhicules de la marque, surtout lorsque le toit est baissé, propose une très belle expérience de conduite. La direction est précise et les suspensions, certes un peu dures à l’occasion, autorisent une tenue de route de haut niveau. Seul point négatif : Sur une Eos essayée durant l’hiver, le toit était source de craquements, peut-être dus au châssis un peu plus flexible.

Côté mécanique, c’est plutôt simple. Le moteur est l’excellent quatre cylindres 2,0 litres turbo qui ne manque jamais de souffle. Le temps de réponse du turbo est pratiquement nul. Il est juste dommage que ce moteur ne s’abreuve que d’essence super. Deux transmissions sont proposées, soit une manuelle à six rapports fort agréable à utiliser et une automatique à six rapports aussi de type DSG, c'est-à-dire à double embrayage. Sur la Eos essayée durant l’hiver, le passage des rapports était souvent saccadé mais sur une autre testée durant l’été nous n’avons pas connu ce comportement. Quoiqu’il en soit, cette boîte est un plaisir à utiliser et son mode manuel n’est pas de la frime.

Il y a quelques années, il était difficile de dissocier « Volkswagen » et « remorqueuse ». Cependant, depuis trois ou quatre ans, la fiabilité s’est améliorée. Seul l’avenir nous indiquera si Volkswagen a bien fait ses devoirs à ce sujet mais, pour l’instant, si vous désirez marier plaisir de conduire, confort et plein air, la Eos semble difficile à battre.

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