Nissan 350Z, japanimation

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2006

L’année 2005 a marqué le 35e anniversaire de la série des voitures Z chez Nissan, la toute première 240Z ayant été lancée en 1969 en tant que modèle 1970. En plus de marquer cette occasion en lançant une version spéciale animée par un moteur de 300 chevaux, l’année 2005 a également permis à Nissan de dévoiler la toute première Z Cabriolet de l’histoire de la marque, puisque toutes les voitures de cette lignée étaient auparavant exclusivement des coupés. Il y a déjà eu un Z cabriolet il y a environ une décennie, mais il s’est limité à quelques exemplaires.

Élaborée à partir la plate-forme au nom de code FM qui sert de base à plusieurs voitures et véhicules sport utilitaires des marques Nissan et Infiniti, la 350Z réussit à se démarquer des autres produits qui partagent cette même architecture par le biais d’une carrosserie au style moderne. En fait, de tous les autres véhicules réalisés sur la base de cette plate-forme, seule la Infiniti G35 Coupe parvient à établir une filiation avec la 350Z sur le plan visuel. Avec ses lignes tendues, sa ceinture de caisse élevée et son gabarit relativement compact, la Z est toujours frappante, surtout dans le cas du coupé qui est mieux réussi à cet égard que le cabriolet.

Au volant de la 350Z, on est tout de suite surpris de constater jusqu’à quel point on est assis très bas dans la voiture, ce qui s’avère être un léger handicap dans le cas du modèle cabriolet avec le toit en place puisque la visibilité vers l’arrière et sur les côtés laisse à désirer. Pour abaisser le toit, il suffit de relâcher le mécanisme de fermeture et d’actionner le bouton de commande, le processus prend environ 20 secondes. Par contre, on doit serrer les freins pour que s’opère cette transformation alors que d’autres constructeurs (notamment Porsche) ont réussi à mettre au point des toits souples qui peuvent être repliés ou déployés tandis que la voiture est en marche, tant et aussi longtemps que la vitesse ne dépasse pas les 50 kilomètres/heure. Dans le cas du coupé ainsi que du cabriolet, la qualité des matériaux utilisés pour la réalisation de l’habitacle laisse un peu à désirer et l’ambiance est plutôt froide. Il faut cependant accorder une bonne note à la 350Z sur le plan de l’ergonomie, puisque le bloc d’instruments se déplace verticalement avec la colonne de direction permettant ainsi une lecture efficace des instruments peu importe le réglage choisi pour la position du volant. Les connaisseurs se souviendront que la défunte Porsche 928 était équipée d’un système semblable. L’habitacle est assez spacieux pour accommoder deux adultes de grande taille et les sièges offrent un bon soutien latéral en virage.

Sur la route, la rigidité du châssis de la 350Z coupé est sans faille, et le modèle cabriolet impressionne également même s’il ne peut égaler le coupé à cet égard. L’envers de la médaille, c’est que cette belle rigidité du châssis a un prix qui prend ici la forme d’un poids élevé. Avec un poids variant de 1 465 à 1 497 kilos, la 350Z coupé n’est pas légère et le modèle cabriolet affiche un poids encore plus élevé en raison des éléments de structure ajoutés au plancher de la voiture afin de la rigidifier pour compenser la perte du toit. Cela dit, la 350Z a beau être une voiture lourde, sa répartition des masses est presque idéale puisque 53 pour cent du poids est localisé sur le train avant et 47 pour cent sur le train arrière, avec le résultat que la voiture affiche une belle neutralité sur la route, alors que sur circuit un léger sous-virage se fait immédiatement sentir. C’est également lorsque l’on roule à des vitesses supérieures à celles autorisées par la loi que l’on se rend compte que la direction est légèrement surassistée. La 350Z a beau être équipée d’une direction à assistance variable en fonction de la vitesse, l’assistance demeure trop présente lorsque le rythme est plus rapide ce qui nous empêche de bien « sentir » la voiture dans les longs virages rapides, où une direction moins assistée et un volant plus « lourd » permettraient une communion plus étroite et directe entre le conducteur et la route. Sur le plan technique, précisons que les suspensions de la 350Z sont composées d’éléments réalisés en aluminium avec amortisseurs à gaz et barres antiroulis qui s’avèrent efficaces pour contrôler le roulis en virage et la plongée vers l’avant au freinage.

Sous le capot, le moteur V6 de 3,5 litres (nom de code VQ) mérite tous nos éloges. C’est l’un des meilleurs moteurs de l’industrie et c’est pourquoi les marques Nissan et Infiniti l’utilisent à toutes les sauces. Greffé à la Z, ce moteur livre une puissance de 287 chevaux, mais surtout un couple maximal de 274 livres-pied à 4 800 tours/minute. Ce couple élevé signifie qu’il n’est pas absolument nécessaire de rétrograder pour effectuer certaines manœuvres tel un dépassement ou une entrée sur la voie rapide, il suffit d’enfoncer l’accélérateur et de laisser le V6 faire son travail. La poussée est très linéaire et elle est également accompagnée d’une sonorité envoûtante.

Polyvalente, remarquablement bien équipée, et plutôt agile malgré son poids élevé, la 350Z est une sportive équilibrée. Elle n’offre pas une conduite aussi directe ou aussi intense qu’une Honda S2000, une Mazda RX-8 ou une Porsche Boxster, mais elle possède des qualités indéniables qui en font une sportive à considérer.

Feu vert

Lignes réussies
Habitacle confortable
Couple du moteur
Freinage puissant

Feu rouge

Poids élevé
Qualité des plastiques utilisés pour l’intérieur
Direction surassistée
Volume du coffre et espaces de rangement

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