Audi TTS 2009, le Hot Rod germanique

Points forts n.d.
Points faibles n.d.
Évaluation complète

Introduite en 1998, la première génération de la TT a séduit en raison de son style élégant et de ses étonnantes performances. Voilà une voiture qui a grandement contribué à l'époque à la reconnaissance du constructeur en matière de voitures sport. Alors que la seconde génération, plus mature, nous arrivait l'année passée, on a droit pour 2009 à une version un peu plus musclée de la TT, soit la TTS. Contrairement à certaines déclinaisons dotées uniquement d'artifices extérieurs, la TTS s'inscrit dans la pure tradition des modèles S du constructeur.

Pour 2009, la TT demeure toujours proposée en deux configurations, soit un coupé et un cabriolet à toit souple. Si le cabriolet permet d'apprécier les plaisirs de la conduite à ciel ouvert, il vous force aussi à renoncer aux deux sièges arrière qui continuent de trouver place à bord du coupé. Certes la configuration 2+2 du coupé se veut beaucoup plus accessoire en raison du format des sièges et de l'angle du dossier, mais elle permet au moins d'accommoder des enfants ou d'y placer divers objets. Voilà un élément à prendre en considération lors du choix d'une voiture. La sportivité accrue et l'aspect pratique additionnel du coupé ou le plaisir d'un cabriolet ? Tout dépend de vos goûts !

Deux moteurs, trois puissances !

Vient ensuite le choix du moteur. Selon vous goûts, en fait plutôt selon votre budget, vous pourrez opter à la base pour la TT 2.0T qui, comme son appellation le mentionne, dispose d'un moteur quatre cylindres de 2,0 litres suralimenté à injection directe développant 200 chevaux. Voilà un moteur qui s'avère très intéressant notamment en raison de son poids réduit. L'ajout du turbo permet à ce quatre cylindres de développer une puissance étonnante, tout enautorisant un prix plus abordable et une meilleure économie de carburant. L'élément le plus notable est que les ingénieurs ont réussi à réduire presqu'à néant le délai d'obtention de la puissance maximale. Dès les 5 000 tr/min, le moteur livre toute sa puissance alors que son couple maximal est atteint dès les 1 500 tr/min. Pas mal pour un moteur suralimenté. D'ailleurs, ce moteur a remporté plusieurs prix prestigieux.

La TT 3.2 hérite quant à elle d'un six cylindres de 3,2 litres développant 150 chevaux à 6 300 tr/min pour un couple de 236 lb-pi à 2 500 tr/min. Ce moteur se distingue certes par une puissance et un couple accrus mais c'est sa sonorité plus riche qui lui procure un avantage remarqué. Finalement, quant au nouveau Hot Rod de Audi,  la TTS,  le constructeur a mis de coté son moteur V6 et a plutôt décidé de gonflé le quatre cylindres suralimenté histoire de procurer à la sportive des chiffres plus éloquents. La puissance de ce 2,0 litres passe donc de 200 à 265 chevaux alors que son couple passe à 258 lb-pi, le tout principalement en raison d'une pression plus élevée du turbo. Jumelé à la boîte à double embrayage DSG et au légendaire rouage intégral quattro (seule la TT 2.0T est offerte en version à traction), vous obtenez un bolide doté de performances et de technologies de premier plan.

À l'extérieure, la TTS offre quelques distinctions soulignant son exclusivité. Du lot, des jantes exclusives et des coloris plus éclatés, ainsi que qu'un échappement quadruple. Bref, voilà des détails qui distinguent la voiture et qui rehaussent son style, sans toutefois tomber dans le superflu. Du reste, tous les goûts sont dans la nature. Certains, dont moi, préfèrent les styles plus élancées, soit un long capot et un habitacle reculé, élément que l'on retrouve dans la BMW Z4, la Nissan 370Z et la Mercedes SLK, alors que certains autres préfèrent les styles plus ronds, notamment celui de la Porsche Boxter et de la Audi TT. Cependant, plusieurs personnes rencontrées lors de notre essi s'accordaient pour dire que la TT adopte un style très sophistiqué. On est loin d'une New Beetle de luxe !

La qualité au rendez-vous

Dès que l'on prend place à bord de la TT, on remarque immédiatement l'attention portée aux détails. Que ce soit la position des commandes, leur rétroaction ou leur design, tout est étudié avec soin et rien n'est laissé au hasard. Les matériaux utilisés sont d'excellente qualité et la finition sans reproche. Audi produit sans doute les plus beaux tableaux de bord de l'industrie. Le style apporté par la nouvelle génération de la TT nous donne le sentiment d'un habitacle plus spacieux, ce qui s'avère une nette amélioration par rapport à l'ancienne génération. On se sent toujours à l'étroit, mais l'effet est moins présent. L'élément le mieux réussi est la facilité de trouver une bonne position de conduite. Le tout débute avec une direction télescopique qui permet de bien se positionner, le tout également favorisé par les nombreux réglages des sièges. Ajoutez un large repose-pied qui permet de bien s'ancrer et des sièges dotés d'appuis latéraux assez agressifs et vous obteniez une voiture favorisant la sportivité et le sentiment de contrôle.

On apprécie la tenue de route de la TTS alors qu'on a le sentiment de pouvoir la diriger du bout des doigts. La direction est précise et la suspension magnétique inhibe pratiquement tout transfert de poids, tout en demeurant relativement confortable en conduite normale. Avec sa puissance accrue, la TTS réduit significativement le sprint du 0-100 km/h alors qu'il se situe à environ 5,5 secondes.  Malgré que le moteur V6 de la TT 3.2 produit une sonorité agréable, les ingénieurs ont réussi à créer une belle sonorité également de la part du quatre cylindres suralimenté. En fait, vous entendez le moteur pétarader à chaque changement de rapports, ce qui rehausse l'expérience de conduite. On a l'impression d'être au volant d'un bolide de course.

Certes pas très abordable, surtout si on pige allégrement dans le catalogue des options, la TT tire son épingle du jeu et le nombre de configurations et de modèles offerts l'avantagent par rapport à d'autres. Chacune dispose d'une personnalité propre et d'un comportement distinct, mais aucune n'est réellement à éviter.

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