Mazda CX-5 2018: Cet indéfinissable charme…

Dans une catégorie extrêmement relevée, le CX-5 tire très bien son épingle du jeu, surtout avec les changements apportés cette année.

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2018

Aux prises, depuis des années, avec une réputation autrefois fondée de « rouilleuse », la marque Mazda fait des pieds et des mains pour se réinventer en Amérique. Ce très petit constructeur japonais n’a pas les moyens financiers de ses compatriotes Honda, Nissan ou Toyota et doit donc rivaliser d’ingéniosité pour attirer les consommateurs dans ses salles de démonstration.

Plutôt que développer, à grands frais, de nouvelles plates-formes, de nouveaux moteurs et des technologies d’avant-garde, Mazda pige dans ses stocks et peaufine les éléments qu’elle a déjà. C’est ainsi qu’est née la technologie SKYACTIV, une solution simple, peu coûteuse à produire et à entretenir, et qui fonctionne. Depuis quelques années, les produits Mazda, auparavant des alcooliques décadents, consomment normalement. De plus, ils ont ce tout petit supplément d’âme, cet indéfinissable charme, cette petite flamme qui les rend si agréables à conduire.

Le CX-5, un VUS compact, incarne parfaitement ces paroles de la chanson « Ella, elle l’a » de France Gall. Même si des goûts, on ne discute pas, il est indéniable que le style du CX-5, qu’on l’aime ou pas, lui donne une allure pour le moins dynamique. Revu cette année, ce VUS partage désormais plusieurs éléments esthétiques avec son grand frère, le CX-9, surtout pour la partie avant. Même si Mazda veut nous faire croire à une nouvelle génération, nous préférons parler d’une sérieuse mise à jour, autant à l’extérieur qu’à l’intérieur.

Beaucoup de détails, peu de connectivité

Ainsi, une foule d’éléments ont été revus, allant du design des poignées de portes et des rétroviseurs extérieurs aux portes arrière, qui ouvrent maintenant plus grand. Dans l’habitacle, on retrouve une console plus haute qu’avant, mais surtout, un écran déposé sur le dessus du tableau de bord, comme s’il s’agissait d’une tablette, tendance oblige. Via cet écran et une molette sur la console centrale, on accède à un système multimédia souvent peu convivial. Le système de navigation, par exemple, demande un certain apprentissage avant d’être maîtrisé. En plus, lors du lancement du CX-5, Mazda disait toujours travailler à l’intégration des systèmes Apple CarPlay et Android Auto, offerts par presque tous les autres constructeurs depuis déjà quelques années.

Côté moteur, c’est le statu quo, ou presque, par rapport aux années précédentes. Mazda offre encore un quatre cylindres 2,0 litres de 155 chevaux pour la version de base. Ce moteur peut être associé à une boîte manuelle ou à une automatique à six rapports. Avec la manuelle, seule la traction (roues avant motrices) est offerte. Ce moteur n’est pas à sa place dans un CX-5. Il l’est davantage dans le CX-3, mais encore là, malgré quelque 300 kilos de moins à déplacer, on ne parle pas d’une bombe. Dans le CX-5, il n’est pas très performant et consomme pratiquement autant que l’autre moteur disponible, un 2,5 litres de 187 chevaux.

Seule une boîte automatique à six rapports accompagne ce 2,5 soit pour diriger le couple aux roues avant (versions de base) ou, plus souvent, aux quatre coins. Ce moteur est correct, mais Mazda gagnerait à lui ajouter une bonne trentaine de chevaux. D’autant plus que la plate-forme du CX-5 est suffisamment rigide pour les accepter sans problème.

Un moteur diesel sera bientôt offert. Ce 2,2 litres, associé à une boîte automatique à six rapports, devrait être un modèle de consommation réduite et de raffinement, pour un diesel, s’entend. À peu près au même moment, Chevrolet devrait aussi présenter un diesel dans son VUS compact, l’Equinox.

Peu de puissance, beaucoup de plaisir

Bref, on n’achète pas un Mazda pour sa technologie multimédia ni pour ses moteurs. On l’achète pour le plaisir de conduire qu’il procure. À son volant, on a bien plus l’impression de piloter une berline sport qu’un VUS. Pour une rare fois, le S dans VUS prend tout son sens! La direction est précise et procure une belle sensation tactile. La tenue de route est à l’avenant et les vitesses en courbes peuvent rapidement devenir illégales. On doit cette belle tenue en partie au G-Vectoring Control (ou, en français, le contrôle de vecteur de la force G. Entendons-nous pour GVC). Ce système, offert sur tous les modèles CX-5 est, en fait, un contrôle de la stabilité dont l’influence se fait surtout sentir en maîtrisant les transferts de poids.

Mazda a porté beaucoup d’attention au silence de roulement. Le châssis comporte plus de points de soudure qu’avant et utilise de l’acier plus solide, les vitres sont aussi plus épaisses et l'on retrouve une plus importante quantité de matériel insonore. Il en résulte un véhicule plus raffiné et encore plus agréable à conduire. Heureusement, car dans la catégorie des VUS compacts, la compétition ne dort pas longtemps sur ses lauriers.

Feu vert

  • Style dynamique
  • Conduite amusante
  • Silence de roulement étonnant
  • Places arrière plus facilement accessibles

Feu rouge

  • Moteur 2,0 litres inutile
  • Moteur diesel tardif (devrait être offert cet automne)
  • Pas beaucoup d’espaces de rangement
  • Système de navigation détestable

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