Lexus LC 2018: Un look de concept-car

Le coupé, tant avec le V8 que le V6 hybride, ne symbolise rien de moins que la renaissance de la marque de luxe du géant Toyota.

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2018

Si le coupé LC existe aujourd’hui c’est parce que Akio Toyoda, président et chef de la direction de Toyota, a lancé un défi à ses concepteurs en déclarant que Lexus ne produirait plus de voitures « ennuyantes ». Déclaration faite lors d’une visite au prestigieux Concours d’Élégance de Pebble Beach en 2011. Présagé par des concepts, l’actuel coupé LC, décliné en LC 500 à moteur V8 atmosphérique et en LC 500h à motorisation hybride, ne symbolise rien de moins que la renaissance de la marque de luxe du géant Toyota.

Fidèle au look provocateur des concepts qui l’ont précédé, le coupé LC ne laisse personne indifférent. Lignes tendues, imposante calandre trapézoïdale cerclée de chrome avec maillage, capot avant surbaissé, toit flottant, hanches galbées et porte-à-faux réduits, tous ces éléments se retrouvent dans ce coupé au profil athlétique qui marque un nouveau jalon dans l’audace stylistique.

Côté moteurs, on est en terrain familier. Le V8 atmosphérique du coupé LC 500 crache 471 chevaux et est partagé avec l’actuel coupé RC F. La boîte automatique à dix rapports est inédite, mais de facture plutôt conventionnelle, et provient de l’équipementier Aisin. Quant au LC 500h, son V6 de 3,5 litres est secondé par un moteur électrique, alimenté par un ensemble lithium-ion, et développent une puissance combinée de 354 chevaux. Sa transmission est appelée Multi-Stage Hybrid et est composée d’une boîte CVT avec deux moteurs électriques ainsi que d’une boîte automatique à quatre rapports. Il s’agit donc, dans les faits, de deux transmissions travaillant de concert pour recréer virtuellement l’effet d’une boîte à dix rapports.

Une vocation de GT

À l’occasion du lancement mondial du coupé LC, j’ai pu boucler quelques tours de circuit avec les deux variantes. Premier constat : le son du V8 atmosphérique à pleine charge est très évocateur, grâce à l’ingénieuse canalisation avec membrane qui achemine la sonorité du V8 jusque dans l’habitacle, un dispositif inauguré par Lexus sur la supervoiture LFA. Cela dit, le V8 ne sonne pas autant qu’un moteur AMG de Mercedes-Benz ou un V8 de Jaguar et la boîte automatique à dix rapports a un peu de mal à suivre le rythme dans cet environnement particulier.

Il suffit de quelques virages pour s’apercevoir que le châssis du coupé LC est vraiment très rigide et que la répartition des masses est excellente avec 52% du poids reposant sur le train avant et 48% sur l’arrière. Tout cela fait en sorte que la voiture s’inscrit en courbe avec une grande précision grâce à une direction exceptionnellement linéaire qui livre un très bon feedback. Le principal handicap demeure le poids très élevé de la voiture, ce qui affecte inversement les distances de freinage et la vitesse de passage en virage. En quelques mots, le coupé LC 500 « sonne » bien et son comportement est tout à fait prévisible, mais ce n’est pas une voiture sport.

Le modèle LC 500h à motorisation hybride est moins puissant, et sa masse plus élevée n’aide pas sa cause. Aussi, sa boîte automatique a encore plus de difficulté à composer avec la conduite sportive. Quant à la sonorité, vaut mieux en faire abstraction. Le V6 s’exprime faiblement et on perçoit un certain sifflement en accélération franche. Bref, on ne fait pas le plein de sensations avec la conduite aseptisée du modèle hybride.

Évidemment, les acheteurs d’un coupé LC n’attaqueront jamais un circuit avec leur voiture. Ils se contenteront plutôt de rouler sur des routes balisées pour découvrir la véritable vocation du coupé LC qui est plus axé sur le grand tourisme que sur la conduite sportive. Sur de belles routes au revêtement lisse, le confort s’avère royal et la vie à bord est particulièrement agréable. On regrette toutefois que Lexus ait conservé son contrôleur de type touchpad pour le système multimédia. Ce type d’interface fonctionne remarquablement bien sur un ordinateur, mais nettement moins bien sur la console centrale d’un véhicule en mouvement…

Une LC F en vue

Lexus ayant protégé l’appellation LC F auprès du bureau européen des marques et des brevets, il faut s’attendre à ce qu’un nouveau modèle plus typé vienne gonfler les rangs de la gamme. Les plus récentes rumeurs font état d’un nouveau moteur V8 biturbo développant 600 chevaux, ce qui permettrait à ce modèle de relever d’un cran le niveau de performances, tout en s’approchant du V8 biturbo de 612 chevaux du Mercedes-AMG Coupé S 63 et de damer le pion du V8 biturbo de 560 chevaux de la BMW M6. Parions aussi que les liaisons au sol seront revues afin de rehausser la dynamique.

Le coupé LC témoigne d’une véritable renaissance de Lexus côté style. La qualité d’assemblage est impeccable et la fiabilité sera assurément au rendez-vous pour ces coupés à vocation Grand Tourisme. Une belle réussite.

Feu vert

  • Architecture très rigide
  • Comportement routier de haut niveau
  • Direction précise et linéaire
  • Style époustouflant
  • Qualité des matériaux et de l’assemblage

Feu rouge

  • Voiture trop lourde
  • Performances moyennes
  • Contrôleur « Remote Touch » peu convivial
  • Places arrière inhospitalières
  • Petit coffre

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