Lexus LS 460 / LS 460 L / LS 600h L, toujours plus raffinée

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2007

Les premières Lexus ont été commercialisées en 1989 aux États-Unis d’abord et au Canada l’année suivante. Même si la première LS400 était une mauvaise copie d’une Mercedes-Benz de Classe S et la ES250 carrément une mauvaise voiture, la qualité de la fabrication, du service, de l’attention aux détails, du silence de roulement a non seulement permis à Lexus de s’imposer sur un marché dominé par les constructeurs allemands, mais a forcé ceux-ci à revoir leur façon de procéder. Voilà la quatrième génération qui se pointe la calandre. Encore une fois, la technologie et la qualité sont au programme.

Mais avant de parler tôle, cuir et mécanique, il est important de préciser que Lexus est devenue une entité autonome de Toyota. Et la marque n’est plus uniquement nord-américaine comme à ses débuts. Elle est distribuée au Japon, en Chine ainsi qu’en Europe de même que sur plusieurs autres continents. Bref, la marque est globale. Ce qui n’a pas empêché les responsables de son développement de cibler les mêmes critères qu’au tout début. Pas question par exemple de transformer la nouvelle LS en grande sportive. La qualité de fabrication a encore été améliorée et l’attention aux détails poussée encore plus loin. Le roulement silencieux des moteurs Lexus est devenu quasi légendaire et la nouvelle génération de leur modèle le plus prestigieux est l’objet de soins encore plus attentifs. Chaque moteur est analysé dans une cabine d’examen spécialement étudiée afin de pouvoir s’assurer que le moteur est ultrasilencieux. De plus, les techniciens utilisent même un stéthoscope spécial pour déceler s’il n’y aurait pas des bruits parasites à l’intérieur du moteur ! Un autre point fort de la marque est la qualité de la peinture des carrosseries. Cette fois, les carrosseries des nouvelles LS sont polies au moyen d’un robot à six axes polissant de façon tridimensionnelle. Antérieurement, la machine se contentait de polir de haut en bas. Et entre les couches de peinture et de laque, chaque LS est sablée à la main à deux reprises ! Je dois avouer être sceptique, mais on me jure chez Lexus que c’est rigoureusement exact. Et le cuir des sièges est encore plus doux qu’auparavant car il est traité plus longtemps que précédemment. Quant aux coutures, elles ont été révisées et les plis éradiqués. Comme vous pouvez le constater, cette nouvelle cuvée est une « plus que Lexus » avec une qualité de fabrication qui ne semble jamais satisfaire ses constructeurs. Mais cette attention apportée aux détails ne se limite pas à la carrosserie et à l’habitacle, la mécanique est ultraraffinée et l’habitacle est truffé de gadgets.

Une transmission huit rapports ?

La voiture a beau être fabriquée comme un bijou rare au chapitre de la caisse et de l’habitacle, la mécanique est vraiment ce qui démarque cette nouvelle berline. Ce qui devrait surtout impressionner les acheteurs, c’est la nouvelle transmission automatique à huit rapports. Vous avez bien lu, huit rapports! Auparavant, la palme de la catégorie revenait à Mercedes-Benz avec sept. Pour avoir le dessus à ce chapitre, la LS 460 en propose un de plus. Il est intéressant de savoir que Satory Maruyakamo, l’ingénieur-chef de la voiture a passé 17 de ses 28 années chez Lexus/Toyota à concevoir des transmissions. Il était l’homme de la situation. Et interrogé à savoir pourquoi huit rapports et non pas neuf ou dix, il a souligné que c’était pour l’instant la capacité du carter de la transmission. Il était donc tout naturel de coupler cette nouvelle boîte à un moteur tout neuf, le premier V8 en 17 ans chez Lexus. Sa cylindrée est de 4,6 litres et la puissance de 380 chevaux, un gain de 102 chevaux par rapport au modèle 2006. Le couple a également progressé de 58 lb-pi. Précisons que ce moteur est le premier sur le marché à offrir un double calage variable des soupapes à commande électronique. Ce qui explique sans doute sa consommation de carburant annoncée qui devrait être inférieure à 11 litres aux 100 km. Malgré un poids de 1 980 kg pour la version à empattement court, cette LS est capable de boucler le 0-100 km/h en 5,7 secondes selon les données du constructeur, tandis que le 80-120 km/h est l’affaire de moins de cinq secondes.

Parmi les autres innovations techniques dignes de mention, la suspension pneumatique a été redessinée. Elle est dotée de cylindres pneumatiques plus sophistiqués. Plus petits et plus légers, ils assurent une meilleure réaction. Ce qui est essentiel avec la suspension adaptive variable offerte sur la version allongée de la LS. J’allais l’oublier, il est aussi possible de commander une LS 460L dont l’empattement et la longueur ont été tous deux allongés de 122 mm. La direction est à assistance variable à commande électrique en plus d’être à rapport d’assistance variable. Les systèmes de freins ABS et de stabilité latérale, quant à eux, sont ce qu’il y a de plus sophistiqué. Ajoutons au passage que le système électronique de stabilité latérale peut être désactivé en appuyant pendant trois secondes sur un bouton placé à cet effet sur la console.

L-Finesse !

Toute la philosophie de design de Lexus est basée sur cette appellation qui incite les stylistes à créer des lignes de carrosserie et une atmosphère dans l’habitacle qui sont toujours en avant de leur époque tout en en étant relativement simples d’exécution. Ce qui explique pourquoi la silhouette est demeurée plutôt conservatrice et s’apparente tout de même d’assez près au modèle précédent. La partie arrière est celle qui a été le plus transformée. De profil, cette partie ressemble quelque peu à une BMW Série 7. Pour avoir la vue la plus impressionnante, il faut suivre la voiture : ses feux imposants, son double échappement intégré dans le pare-chocs et un dessin plutôt agressif nous font savoir qu’on a affaire à une auto d’exception. L’avant a été redessiné alors que la grille de calandre a été réduite en dimension. De profil, la partie arrière relevée et des lignes un peu plus carrées donnent plus de prestance à la voiture, tout comme la bande de chrome placée tout le long de la paroi latérale, juste au bas des portières.

Bref, sans être spectaculaire, la silhouette de la nouvelle LS a plus de caractère. Et cette remarque est également vraie pour l’habitacle. Contrairement à la Mercedes-Benz de Classe S dont le tableau de bord a été complètement redessiné, celui de la LS 2007 est une évolution de la version précédente. Les cadrans indicateurs sont toujours à affichage électroluminescent. Mais l’écran d’affichage central est plus grand, tandis qu'une foule de détails sont à souligner comme le cuir perforé des sièges, des interstices réduits entre les panneaux de finition de même que des commandes encore plus intuitives. Et les ingénieurs ont résisté à la tentation d’utiliser une manette universelle à la I-Drive. Le système Audio de luxe Mark Levinson offert en option est d’une sonorité impressionnante. Il est doté d’un lecteur DVD multifonction, mais aussi d’un disque dur 30 GB dont 13 GB sont réservés à de la musique enregistrée. La version L peut être commandée avec le groupe d’options Exécutif comprenant un siège arrière droit avec tabouret intégré et système de massage. Bien entendu, comme sur toutes les versions, le dossier s’incline, tandis que plusieurs autres accessoires optionnels comme l’écran LCD à déploiement motorisé permettent d’en faire une limousine de luxe.

Silence !

Comme la LS 430 précédente, cette LS 460 est d’un silence de roulement et d’une insonorisation hors-norme. Et si le feedback de la direction est amélioré, il y a encore place à l’amélioration. Le moteur tourne comme une turbine et les accélérations sont linéaires et ultradouces. Et même si on fait tout un plat avec cette boîte automatique à huit rapports, sa présence ajoute en douceur mais pas nécessairement en performance. Les ingénieurs présents au lancement nous ont avoué que les deux rapports supplémentaires permettent non seulement d’avoir des accélérations initiales plus incisives, mais une consommation de carburant moindre.

Le comportement routier est exemplaire et il faudra vraiment dépasser les limites de vitesse affichées pour prendre cette grosse berline en défaut. Il est vrai que la direction est trop assistée, ce qui nous a obligés à corriger la trajectoire en entrée de virage, mais au fil des kilomètres, je me suis habitué à cette assistance électrique et les trajectoires sont devenues plus précises. Il faut également ajouter que le roulis en virage est à peine perceptible. Somme toute, cette nouvelle génération est certainement plus intéressante. Le moteur est non seulement plus puissant, mais encore plus silencieux si c’était possible. Et si l’agrément de conduite et le feedback de la route sont encore trop mitigés, des progrès ont été réalisés à ce chapitre. Et il ne faut pas oublier non plus que plusieurs acheteurs se procurent une LS pour ces mêmes raisons. Il ne fallait pas les décevoir.

feu vert

Silhouette plus dynamique
Boîte automatique 8 rapports
Silence de roulement exemplaire
Tenue de route améliorée
Système de stationnement automatique

feu rouge

Direction toujours engourdie
Agrément de conduite toujours perfectible
Gros véhicule
Tableau de bord anonyme

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