Volkswagen e-Golf 2017 : Das Auto!

Points forts
  • Conduite dynamique
  • Aucune émission polluante
  • Bon niveau d'équipement de série
  • Performances décentes
Points faibles
  • Diffusion limitée au Canada
  • Régénération non modulable
  • Assez dispendieuse (surtout avec les options)
Évaluation complète

Le marché des véhicules électriques se développe et l’offre commence à être de plus en plus intéressante. Introduite au Canada au printemps 2017, la Volkswagen e-Golf est déjà vendue ailleurs dans le monde depuis 2015, elle n’est donc pas nouvelle. Force est d’admettre qu’après avoir parcouru quelques centaines de kilomètres à son volant, elle s’avère un choix très intéressant dans son créneau, pour autant que vous puissiez en trouver une.

On vous rapportait récemment que le nombre d’unités disponibles est assez restreint au Canada, notamment parce qu’une seule usine alimente le marché mondial. Il faut passer sa commande et être patient, mais c’est aussi le cas de certains autres véhicules.

Passer inaperçu

Côté style, si pour vous une voiture électrique doit démontrer clairement votre préférence en matière de motorisation, vous n’êtes peut-être pas à la bonne porte. La e-Golf s’apparente fortement aux autres versions à essence, ce qui pourrait plaire aux gens qui veulent rester discrets. Plusieurs passants n’ont d’ailleurs découvert sa vocation verte que lorsque nous l’avons branchée à une borne de recharge.

L’œil averti pourra la distinguer grâce à ses feux de jour en forme de C et aux DEL ainsi qu’à ses jantes exclusives de 16 pouces qui, on l’espère, ont un effet bénéfique sur l’aérodynamisme et l’autonomie. On a déjà vu plus joli. Sinon, quelques ajouts ici et là améliorent légèrement le coefficient de traînée qui gagne un point dans le cas de la e-Golf.

L’habitacle est aussi commun avec les autres Golf et la bonne nouvelle, c’est que l’on conserve pratiquement le même espace malgré l’ajout des batteries. Il faut savoir que la voiture a été adaptée à la cause électrique, et non pas conçue autour de ce groupe motopropulseur spécifique.

L’instrumentation est similaire, on a simplement ajouté l’autonomie estimée sous l’indicateur de vitesse, alors que la jauge d’essence est transformée en indicateur de niveau de charge. Difficile de s’imaginer à bord d’une voiture électrique, sauf si l’on dépiste les affichages supplémentaires du fonctionnement de la motorisation à l’écran du système multimédia. La compatibilité avec Apple CarPlay et Android auto est optionnelle, bien qu’il faut se rabattre sur des groupes d’options pour l’obtenir et hélas, le prix grimpe assez rapidement.

Photo: Olivier Beaulieu

Des chiffres intéressants, pas surprenants

Sous le capot, la Volkswagen e-Golf 2017 abrite un moteur électrique de 100 kW qui développe une puissance de 134 chevaux et un couple de 214 lb-pi livré instantanément. C’est une puissance supérieure par rapport à la première e-Golf, mais tout de même inférieure à celle de la nouvelle Nissan LEAF 2018 et de la Chevrolet Bolt EV. Le tout est alimenté par un ensemble de batteries lithium-ion de 35,8 kWh, mieux que dans le cas de la Ford Focus EV et de la Hyundai Ioniq électrique, mais en deçà de ce que Nissan et GM proposent une fois de plus avec la LEAF et la Bolt.

Le nerf de la guerre, c’est l’autonomie et la e-Golf permet un peu plus de 200 kilomètres, mais le tout pourra être majoré en fonction de votre conduite et des possibilités de régénération.

Le chargeur embarqué est d’une bonne capacité, 7,2 kW, ce qui permet de recharger l’ensemble en moins de six heures en utilisant une borne résidentielle. Un connecteur pour la recharge rapide est compris de série, ce qui n’est pas le cas de tous les véhicules électriques. Avec celui-ci, 80% de la recharge peut être obtenue en une heure.

Photo: Volkswagen

Plaisir de conduite préservé

Là où la Volkswagen e-Golf se distingue, c’est au chapitre du plaisir de conduite, propre à toutes les Golf. Malgré son gain de poids, on a su conserver l’agilité de la voiture et on se sent toujours bien connecté avec la route. En enfonçant l’accélérateur, on perçoit tout le couple du moteur électrique, mais on sent qu’il s’essouffle rapidement. Le 0-100 km/h est l’affaire d’un peu plus de neuf secondes, ce qui est tout de même en ligne avec d’autres voitures compactes à essence.

La direction demeure précise et les suspensions inhibent bien tous les transferts de masse en virage. Seuls les pneus à faible résistance n’offrent pas la même connexion avec la route que ceux qui équipent les versions à essence. Tandis que la majeure partie des véhicules électriques disposent d’un système de régénération qui freine drastiquement la voiture, il faut dans le cas de la e-Golf déplacer le levier de vitesses vers le bas pour profiter d’un mode un peu plus agressif. Contrairement à plusieurs rivales, aucun mécanisme ne nous permet de moduler la régénération; c’est dommage, on utilise ainsi plus souvent le frein.

L’absence de bruit d’un moteur à combustion a forcé les ingénieurs à améliorer l’insonorisation afin de filtrer les bruits de la route et du vent. Le confort demeure, mais à l’instar de toutes les voitures électriques que nous avons essayées par temps froid, l’habitacle est long à se réchauffer, comme si l’on devait mettre de côté le confort au nom de l’autonomie. Parlant d’autonomie, les matins frisquets ont amputé de 20 à 30 kilomètres estimés, ce n’était pas majeur vu les distances que nous avions à parcourir. Ce n’est pas une mauvaise idée de laisser réchauffer la voiture avant le départ ou tout simplement de la laisser coucher dans un garage.

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