Toyota Venza 2009, en quête du produit chaud de Toyota

Points forts
  • Style réussi
  • Conduite intéressante
  • Habitacle spacieux
  • Bon choix de moteur
Points faibles
  • Pneu de 20 pouces (V6)
  • Diamètre de braquage élevé
  • Visibilité arrière réduite
Évaluation complète

J'ai récemment eu l'occasion d'écrire sur le Venza alors que j'assistais à son lancement officiel. Je dois avouer que j'avais été séduit par ce modèle et j'avais même mentionné dans mon texte que ma maman, qui doit changer de véhicule cet été, serait certainement intéressée par le Venza, elle qui pourtant n'a jamais été attirée par les produits de Toyota. Et bien vous savez quoi, après quelques essais de modèles concurrents, elle désire ardemment une Venza !

Même constat de la part d'un voisin qui a toujours possédé des produits américains et qui m'avouait qu'il serait probablement allé vers la Venza si la location de sa voiture était terminée. Ajoutez de nombreux regards approbateurs lorsque j'étais au volant le la Venza, un élément plutôt rare pour ce type de véhicule, et on est forcé de constater que Toyota semble avoir bien fait ses devoirs. Je le répète souvent, peu importe ce qu'un constructeur peut faire, ce sont les produits qui leur permettent de se démarquer.

En guise de présentation, la Venza se veut un véhicule à la croisée d'une familiale et d'un VUS. Elle s'inscrit donc dans une tendance à la mode, les véhicules multisegments. La Venza est construite à partir de la plate-forme de la Camry, la populaire berline intermédiaire de Toyota et elle dispose de plusieurs de ses composantes mécaniques. La Venza rivalise donc avec des véhicules qui ne sont pas piqués des vers non plus, soit le Mazda CX-7, le Ford Edge, Hyundai Santa Fe et le Nissan Murano.

Moteur quatre ou six cylindres ?

Dans le cas de la Toyota Venza, vient premièrement le choix de la version. On retrouve donc à la base la Venza quatre cylindres, offerte en version à traction intégrale ou avant. Avec une facture supérieure d'environ 1 500$, mieux vaut favoriser le rouage intégral. D'ailleurs, ce type de véhicule perd à mon avis tout son intérêt dans notre contrée en version à deux roues motrices. Il est alors préférable d'opter pour une familiale ! Sous le capot, loge un moteur quatre cylindres de 2,7 litres, un tout nouveau moteur qui trouve ici sa première application. Il développe une puissance de 182 chevaux pour un couple équivalent. Il est combiné à une boîte automatique à six rapports, la seule offerte pour toutes les Venza. Il faut avouer que ce moteur offre peu de compromis en terme de performance, tout en apportant une économie de carburant accrue. Même lorsque jumelé au rouage intégral, la Venza quatre cylindres n'est pas sous motorisée. Sage décision que d'avoir opté pour ce nouveau moteur plutôt que pour le quatre cylindres de 2,4 litres de la Camry. Ce dernier n'aurait certainement pas été à la hauteur de la tâche, surtout compte tenu du poids assez élevé du véhicule.

Pour plus de puissance, vous pourrez opter pour la Venza V6, qui hérite d'un moteur six cylindres de 3.5 litres développant 286 chevaux pour un couple de 246 lb-pi. Certes, on apprécie la puissance supérieure, mais il faudra composer avec une facture à la hausse rendant la Venza beaucoup plus dispendieuse, surtout si vous y ajoutez quelques options. L'autre élément à qui pénalise cette version est la présence de jantes de 20 pouces de série. Voilà qui rehausse sans contredit le style du véhicule, mais qui apporte aussi des frais élevés lorsque viendra le temps de l'équiper de pneus d'hiver. Avec ses jantes de 19 pouces, la Venza quatre cylindres est toute aussi jolie et elle sera plus pratique. Finalement, le principal élément qui pourrait jouer en la faveur de la Venza V6 est sa capacité de remorquage accrue, soit 3 500 lb plutôt que 2 500 lb dans le cas de la Venza de base.

Dessinée pour l'Amérique du Nord

Dès le départ, la Venza a été conçue et développée spécifiquement pour le marché nord-américain. D'ailleurs, elle ne sera pas en vente hors de notre continent. Dessinée au studio Calty de Toyota en Californie, la Venza offre un style inspiré du véhicule concept FT-SX présenté au Salon de Détroit en 2005. Il faut avouer que sons style tranche radicalement avec ce que Toyota nous a habitué ces derniers temps. Le tout est fort réussi et la Venza propose des lignes tape-à-l'œil, le tout bien mis en évidence par sa grille imposante à l'avant et par sa ceinture de caisse élevée.

À l'intérieur, fidèle à son habitude, Toyota propose un habitacle offrant un souci de la qualité. Les matériaux utilisés sont de qualité alors que l'on a le sentiment d'être à bord d'un véhicule luxueux. Cependant, quelques pièces de notre véhicule d'essai étaient mal emboîtées, notamment la partie du tableau de bord joignant les haut-parleurs. Du reste, la Venza dispose d'une bonne liste d'équipement de série comprenant notamment un climatiseur automatique, une colonne de direction télescopique et un système d'accès sans clé. Le groupe Premium offre quelques options intéressantes, mais la caméra de recul qui en fait partie est très mal adaptée puisque que l'affichage se fait dans le haut du tableau de bord par le biais d'un minuscule écran.

Sur la route, la Venza offre un comportement sécurisant. Sa suspension offre un bon compromis entre confort et tenue de route. J'aurais aimé une direction un peu moins assistée, mais le tout n'est pas dramatique. Ses zones vitrées réduites et sa ceinture de caisse élevée apportent une visibilité plus réduite à l'arrière et cet élément est encore plus vrai en manœuvre de stationnement. C'est là que l'on s'aperçoit réellement de la taille de la Venza, mais c'est aussi le lot de plusieurs rivaux. Le dernier irritant touche le diamètre de braquage. Comme le dit l'expression, la Venza ne tourne pas sur un dix sous, ce qui encore une fois rend son stationnement plus contraignant.

Du reste, voilà un véhicule qui offre le meilleur de pratiquement tous les mondes. Quant au rouage intégral, il offre un sentiment de sécurité accru en toute condition. Ce dernier permet au véhicule de se comporter comme une traction en condition normale, et d'envoyer une partie du couple aux roues arrière uniquement en cas de besoin, ce qui permet une économie de carburant tout en évitant une baisse de puissance notable. En fait, ce système est le même qui est utilisé à bord du Toyota RAV4.

Il faut avouer que Toyota a réussi un bon coup avec sa Venza. Voilà un véhicule bien pensé, stylisé et fort joli. La preuve est faite que la Venza va attirer des acheteurs non initiés à la marque, un élément fort important pour un constructeur.

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