Mazda CX-9, médaille d'argent!

Points forts
  • Style élégant
  • Confort relevé
  • Habitacle spacieux
  • Troisième rangée de sièges utile
  • Mécanique performante
Points faibles
  • Gabarit imposant
  • Consommation exagérée
  • Agrément de conduite peu relevé
  • Direction engourdie
Évaluation complète

En mars dernier se tenait à Drummondville le tournoi provincial de hockey balle pour personnes ayant une déficience intellectuelle.  Ça tombait bien, cette semaine-là je faisais l’essai d’un Mazda CX-9, qui avait terminé deuxième dans la catégorie des multisegments du Guide de l’auto 2009. C’est donc au volant du récipiendaire d’une médaille d’argent que papa et maman Morin ont emmené à Drummondville quatre des joueurs des Griffons de l’école Sacré-Cœur de Granby.  Et le lendemain, ramené quatre joueurs et quatre médailles d’argent!  Le CX-9, à première vue, est le véhicule parfait pour ce genre de transport, lui qui se veut le plus gros Mazda offert en Amérique.  Parfait?  Oui et non…

Tout d’abord, mentionnons que le CX-9 est un véhicule sept places. Outre les deux sièges avant, on retrouve une banquette à trois places au centre et une autre à deux places à l’arrière.  Même lorsque les dossiers de la banquette arrière sont relevés, il reste tout de même un espace de chargement intéressant de 487 litres (qu’on peut amener jusqu’à 2851 en abaissant tous les sièges).  Puisque notre CX-9 GT devait transporter six personnes, il restait donc une place libre à l’arrière, ce qui libérait un espace plus que convenable pour le transport d’une partie du matériel requis pour une compétition où prennent part une quinzaine de personnes sur deux journées. 

Et les bâtons, eux?

Le matériel de nos quatre valeureux hockeyballeurs est entré dans l’espace alloué mais ça été très juste. Il est vrai que des sacs de couchage et de l’équipement de hockey, ça prend de la place!  Il faut souligner que la ligne du hayon n’est heureusement pas aussi inclinée que celle d’un Nissan Murano, par exemple, mais c’est quand on doit calculer chaque millimètre qu’on s’ennuie des angles droits d’un Chevrolet Trailblazer.  À la fin de l’exercice, les quatre bâtons étaient restés par terre…  Où les mettre?  De travers, ça n’entrait pas.  Dans le sens de la longueur, oubliez ça, la banquette de la deuxième rangée étant occupée par trois jeunes. C’est donc dans une petite mais incroyablement logeable Toyota Echo que les bâtons se sont retrouvés.  Conclusion : Il faut savoir trouver l’équation parfaite entre occupants et bagages si on ne veut pas être pris au dépourvu!  Remarquez que ceci s’applique à tous les VUS ou multisegments: Plus il y a de personnes, moins il y a de place pour leurs bagages.  En passant, je ne peux passer sous silence le fait que chaque fois que le hayon était actionné, il s’ouvrait en tremblant de façon inquiétante, surtout dans les premiers centimètres. Par contre, il n’émettait aucun craquement et outre ce tremblement, il fonctionnait parfaitement.  Une question d’ajustement, sans doute.

Une fois le coffre de notre CX-9 chargé à bloc, les rétroviseurs extérieurs s’avèrent de précieux alliés car celui à l’intérieur ne sert plus qu’à voir les mines fatiguées (samedi matin) et illuminées (dimanche après-midi).  Il faut aussi souligner à quel point l'habitacle est vaste. Même si nos vaillants combattants n’étaient pas nécessairement de petits gabarits, personne ne s’est plaint d’un manque d’espace.  Même pas le costaud Sébastien qui se tapait la place arrière.  Même pas Sam, coincé entre Fanny et Julien.

Moteur performant mais glouton

Même avec six personnes à bord et les bagages (environ 1300 livres), le V6 de 3,7 litres de 273 chevaux et 270 livres-pied de couple n’a jamais démontré d’essoufflement. Remarquez que les côtes abruptes entre Granby et Drummondville sont plutôt rares mais je serais prêt à parier un petit deux que nous aurions pu se rendre à St-Georges-de-Beauce sans qu’il n’y paraisse.  La transmission automatique à six rapports fonctionne très bien même si certains passages sur les rapports inférieurs sont quelquefois saccadés.  Le mode manuel n’apporte rien d’intéressant au comportement du véhicule et on s’en lasse rapidement.  Durant notre semaine d’essai où il a parfois fait un froid plutonien, notre CX-9 a englouti passablement d’essence régulière, soit 15,3 litres même si l’ordinateur de bord se montrait beaucoup plus optimiste avec 13,6. Transport Canada parle de 14,0. Notre véhicule était muni du rouage intégral mais comme il n’est pas tombé un flocon de neige durant la fin de semaine, on ne peut pas dire qu’il a été d’un grand secours.  L’efficace système de chauffage, lui, a été d’un grand secours!

Les suspensions indépendantes aux quatre roues, à jambes de force à l’avant et multibras à l’arrière, procurent un confort très relevé.  Durant les deux courts voyages d’environ une heure, personne ne s’est plaint d’un quelconque inconfort. Même après le passage d’une bonne bosse, Sébastien, assis dans la troisième rangée se faisait philosophe : « Ça saute mais moins qu’à l’arrière d’un autobus jaune »  Comme quoi il y a toujours pire dans la vie…  Le conducteur désigné, lui, était moins philosophe.  La direction était trop démultipliée et n’offrait pas suffisamment de retour d’information à son goût.  Et le rayon de braquage s’est montré un peu trop grand. Quant aux freins, la simulation d’un arrêt d’urgence (alors que j’étais seul, je tiens à préciser!) a démontré une distance d’arrêt très correcte malgré le poids de plus de 2 000 kilos du véhicule. Cependant, l’avant plonge passablement et la pédale est trop molle, un point noté sur tous les CX-9 essayés depuis plus de deux ans.

Parmi les autres récriminations, l’horloge placée dans l’écran du système GPS est trop petite pour être facilement lisible, l'écran situé sur le dessus du tableau de bord et qui divulgue les informations sur le chauffage, la radio et l'heure (encore!) est, lui aussi, trop petit et la clenche pour ouvrir la trappe à essence est difficilement atteignable si on n’ouvre pas la portière car il n’y a pas suffisamment d’espace pour y glisser la main.  Et j’aurais apprécié que la caméra de recul ne se salisse pas à la moindre poussière.

La médaille d’or, il faut la mériter!

Sous ses allures sportives, le CX-9 cache un comportement routier sain mais peu inspirant.  Ce gros Mazda s’avère confortable, luxueux et puissant.  Le 1er mai, nos Griffons préférés ont remporté la médaille d’or en hockey balle au Défi Sportif tenu au Complexe sportif Claude-Robillard.  BRAVO à tous!  Est-ce qu’un jour le Mazda CX-9 a des chances de remporter cette médaille?  Peut-être mais j’en doute.  On sait qu’il possède le sens de la compétitivité des Griffons mais il lui manque toujours cet élément difficilement identifiable ou quantifiable qui fait d’une équipe ordinaire une équipe extraordinaire... comme les Griffons de l’école Sacré-Cœur de Granby!

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires