Volkswagen Touareg 2 TDI 2009, un second souffle ?

Points forts
  • Moteur TDI performant
  • Conduite dynamique
  • Qualité de finition
  • Insonorisation
Points faibles
  • Pas de troisième banquette offerte
  • Certains problème de fiabilité par le passé
Évaluation complète

Le Volkswagen Touareg a toujours eu de la difficulté à s'imposer face à la compétition et ce, depuis son introduction en 2003. Pour 2009, le constructeur allemand introduit une motorisation diesel, un élément qui selon lui, devrait permettre de raviver les ventes du modèle et lui donner un avantage concurrentiel. Difficile de prédire l'intérêt que ce nouveau modèle suscitera, mais il faut avouer que le Touareg TDI s'avère fort intéressant.

Le Volkswagen Touareg fait partie d'un trio de VUS qui partagent plate-forme et composantes mécaniques. Le Porsche Cayenne, le Audi Q7 et le Volkswagen Touareg sont donc issus de la même ligne de montage en Slovaquie, alors que, bien évidemment, la carrosserie et quelques étapes finales les distinguent réellement. Pourtant, il est plus fréquent de croiser sur nos routes des Audi Q7 et même des Porsche Cayenne, deux VUS tout à fait similaire au Touareg en terme de qualité, mais proposé à des prix plus beaucoup plus élevés, surtout dans le cas du Cayenne. L'une des raisons est certainement que dans cette catégorie, les acheteurs attachent beaucoup d'importance au logo et au prestige de la marque, un élément que Volkswagen a toujours eu de la difficulté à imposer. La mode est à l'image et c'est pour cette raison que la location de véhicules de luxe est toujours aussi populaire.

Toujours deux moteurs offerts

Depuis son arrivée, le Touareg nous a été présenté avec diverses motorisations, incluant même, pour une année à peine, un puissant V10 TDI, un moteur qui permettait littéralement au Touareg d'arracher le bitume. Depuis, les acheteurs peuvent opter pour un V6 ou un V8. Malgré l'arrivée d'un nouveau moteur TDI pour 2009, le Touareg est toujours proposé avec un duo de moteurs puisque l'on note la disparition du V8 cette année. En fait, uniquement quelques unités disposant de la motorisation V8 ont été produites en 2009. Les fluctuations du prix de l'essence et la crise actuelle auront eu raison de ce moteur.

Tout nouveau pour 2009, le Touareg 2 TDI Diesel propre (et oui, le terme "Diesel propre" fait partie du nom du modèle!), dispose sous le capot d'un moteur V6 suralimenté de 3,0 litres à injection directe par rampe commune. Ce moteur développe 225 chevaux, pour un couple étonnant de 406 lb-pi, le tout dès les 1 750 tours/minute. Voilà une puissance inférieure par rapport au V6 à essence, mais le couple est de loin supérieur. Voilà qui s'avère la force des moteurs diesel et plusieurs personnes négligent cet aspect. Pourtant, c'est le couple d'un véhicule qui lui procure tout son « punch » en accélération. En fait, le moteur TDI dispose même d'un couple supérieur au défunt moteur V8, ce qui offre un argument supplémentaire à la faveur du retrait de ce dernier. Du reste, le six cylindres à essence de 3,6 litres demeure la seule autre alternative et peu importe le moteur choisi, il est jumelé à la seule boîte offerte, soit l'automatique à six rapports.

Oubliez les odeurs et les vapeurs d'échappement noires, le Touareg TDI utilise plusieurs technologies permettant de réduire les émissions nocives. L'une d'elle s'avère l'injection d'un liquide à base d'urée directement dans l'échappement, ce qui permet au véhicule de répondre aux nouvelles normes en matière d'émissions. Voilà d'où provient l'appellation de Diesel propre du Touareg TDI. Cependant, ce liquide est contenu dans un réservoir situé dans le coffre et vous devrez vous assurer qu'il en dispose d'une quantité suffisante. Normalement, vous devriez être en mesure de faire correspondre le remplissage de ce dernier avec votre changement d'huile. C'est cependant un élément qu'il faudra prendre en considération, mais c'est aussi le cas chez la concurrence, notamment avec le ML 320 de Mercedes-Benz ou le X5 35d chez BMW.

Outre ce nouveau moteur, le Touareg ne présente pratiquement aucun changement cette année, si ce n'est que de la présence d'un nouveau système de navigation à écran tactile, beaucoup plus convivial et simple à utiliser que le précédent et, surtout, que celui ceux de ses concurrents. L'extérieur, qui a bénéficié d'un léger remaniement l'an passé, demeure toujours aussi réussi. En fait, plusieurs le trouvent plus élégant que le Porsche Cayenne. Son style s'avère également plus classique, un élément souvent apprécié.

Ingénierie allemande

À l'intérieur, on découvre un habitacle spacieux, ou règne un excellent souci du détail. Les matériaux utilisés sont de bonne facture et l'assemblage est sans reproche. On a l'impression d'en avoir pour son argent, un élément qui n'est pas toujours aussi vrai chez la concurrence. Vous vous souvenez du prix de l'image et du prestige ? Les sièges offrent un bon compromis en confort et maintien et leurs nombreux réglages permettent de trouver rapidement une bonne position de conduite. Cet élément est aussi facilité par la présence d'une colonne de direction télescopique. Chaque élément est bien pensé et on y retrouve l'ingénierie allemande à son meilleur alors que rien n'est laissé de côté. Le moindre détail a été étudié avec soin, que ce soit dans les rétroaction via l'instrumentation de la vitesse programmé du régulateur de vitesse ou par les divers éléments maximisant l'aspect pratique de l'espace cargo. Bref, voilà une philosophie que, malheureusement, on ne retrouve pas chez les constructeurs américains.

Sur la route

Au volant, on découvre un véhicule qui offre peu de compromis par rapport au moteur à essence en ce qui concerne la douceur du moteur. Les dernières technologies ont permis d'inhiber la majeure partie des irritants des moteurs diesel, notamment la sonorité et l'effet de cognement. C'est lorsque l'on enfonce l'accélérateur que ce moteur démontre le plus ses aptitudes puisqu'il lance le Touareg avec la vigueur d'un moteur V8, ce qui s'avère plus qu'intéressant compte tenu de son poids. La boîte automatique tire bien avantage de la puissance disponible tout en offrant des changements de rapports doux et précis.

Malgré son poids et le fait qu'il s'agisse d'un VUS et non pas d'une berline sport, le Touareg offre un comportement dynamique. Sa direction s'avère précise alors que sa suspension et les barres antiroulis minimisent très bien les transferts de poids en virage. S'il est à l'aise sur le bitume, il le demeure tout autant hors des sentiers battus grâce à son rouage 4Motion exclusif, qui répartit la puissance de façon égale entre les deux essieux, tandis qu'une seconde gamme de rapports courts permet de se tirer d'embarras en condition plus extrême, ou pour obtenir plus de performance lorsque vient le temps de sortir le bateau de l'eau. A ce chapitre, peu importe le moteur, le Touareg dispose d'une capacité de remorquage de 3 500 kg, ce qui s'avère amplement suffisant pour la majeure partie de besoins.

Il est évident que le Touareg muni du moteur TDI comporte plusieurs avantages et ce, malgré une facture supérieure d'environ 4 000$. On apprécie le couple et la souplesse de ce moteur, en plus de l'économie de carburant. Cependant, il faut aussi composer avec quelques irritants supplémentaires, notamment la gestion du réservoir d'urée et surtout, la recherche de stations-services disposant de pompes diesel adaptées aux véhicules passagers. Du reste, le Touareg n'a rien à envier à sa concurrence au chapitre de la qualité et des performances, et ce, à un prix moindre.

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires