Koenigsegg Regera 2017: Mégavoiture verte

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2017

On qualifie souvent les Ferrari, Aston Martin et Lamborghini de supervoitures, des bolides aux performances extrêmes et qui affichent un prix tout aussi démesuré. Convaincue de pouvoir faire mieux, la petite firme suédoise Koenigsegg commercialise, selon son qualificatif, des mégavoitures.

Si l’on en parle dans les pages du Guide de l’auto, c’est parce qu’il est maintenant possible de se procurer une Koenigsegg au Canada. Bon, pour le moment, il n’y a que deux concessionnaires, à Vancouver et à Calgary, mais le billet d’avion pour s’y rendre en vaut la peine. Même en classe affaires.

La marque a été établie en 1994 par Christian von Koenigsegg, âgé de seulement 22 ans à l’époque. Son rêve de construire des supervoitures s’était alors réalisé avec la production en série de la CC8S en 2002. Environ 70 employés travaillent actuellement chez Koenisegg, et un seul modèle est offert, soit la Regera hybride rechargeable. La production du modèle précédent, l’Agera, vient de se terminer avec l’édition Agera Final, vendue en seulement trois exemplaires.

Tour de force technologique

Toutes les voitures produites par Koenigsegg ont été rapides comme l’éclair, mais ne sont pas aussi électrisantes que la Regera. Du moins, sur papier, car à part laisser nos empreintes digitales sur la carrosserie de cette mégavoiture lors de son dévoilement, au Salon de l’auto de Genève plus tôt cette année, on n’a pas encore pu témoigner de ses performances ahurissantes.

La motorisation de la Regera, qui en passant signifie « régner » en suédois, est techniquement complexe et monstrueusement puissante. Un V8 biturbo de 5,0 litres procure 1 100 chevaux et un couple de 944 lb-pi, appuyé par trois moteurs électriques produisant conjointement 700 chevaux. La Regera dispose d’un total combiné de 1 509 chevaux métriques et d’un couple dépassant 1 475 lb-pi. Les pauvres pneus 345/30R20 montés à l’arrière, conçus sur mesure pour la voiture, seront réduits en poudre en moins de deux, alors que les pneus avant de taille 275/35R19 auront la tâche moins difficile de garder la voiture dans sa trajectoire.

Koenigsegg a mis au point un arbre de transmission qui relie le moteur à combustion directement au train arrière, au lieu d’une boîte de vitesse conventionnelle qui engendre des pertes d’énergie. Deux des trois moteurs électriques sont montés à l’arrière, s’occupant chacun d’une roue, de la vectorisation du couple et de la récupération d’énergie au freinage. Le troisième moteur électrique est l’assistant personnel du moteur à essence, agissant aussi comme démarreur. Selon la firme, les batteries n’ajoutent que 75 kg au poids de la voiture, qui totalise 1 628 kg tous pleins faits.

Un boulet de canon

Grâce à toute cette puissance et à son poids relativement léger, la Regera offre des performances hallucinantes, du moins, si l’on se fie au constructeur. Elle accélère de 0 à 100 km/h en 2,8 secondes, de 0 à 200 km/h en 6,6 secondes et de 0 à 300 km/h en 10,9 secondes. Ouf!

Koenigsegg estime que la voiture pourrait franchir la barre des 400 km/h en moins de 20 secondes, et pourrait passer de 150 km/h à 250 km/h en aussi peu que 3,2 secondes. Juste à y penser, on est étourdi.

Malgré ces prouesses dynamiques, le Regera offrirait tout de même une expérience de conduite raffinée et paisible grâce à l’insonorisation poussée du luxueux habitacle et les amortisseurs réglables. On peut également rouler en mode 100% électrique.

Outre les performances, la Koenigsegg Regera propose la fonctionnalité inusitée d’une assistance électrique à la fois pour les portes ainsi que les capots avant et arrière. Ils peuvent tous s’ouvrir et se fermer à l’aide de la télécommande, et des capteurs de proximité interrompront leur déploiement si un obstacle se trouve dans leur trajectoire. Contrairement à nous au Salon de Genève, le propriétaire de cette voiture pourrait ne jamais mettre le doigt sur la carrosserie. Une carrosserie tout à fait sublime, faut-il le préciser.

L’immense aileron arrière se déploie également à haute vitesse, mais s’intègre à la partie arrière de la voiture lorsqu’il s’abaisse, afin de conserver sa silhouette élancée et épurée. On peut retirer les panneaux du toit pour profiter du soleil, mais ce faisant, on doit ultimement laisser nos empreintes (graisseuses!) sur la voiture. Dommage.

Puisque l’on se doit de peser les pour et les contre de toutes les voitures sur le marché, on a relevé des points négatifs. Le réservoir d’essence de 82 litres se videra aussi rapidement qu’une canette de boisson énergisante dans les mains d’un adolescent, et la lunette arrière est plus petite que la vitre d’un four micro-ondes, alors bonne chance lors des manœuvres de recul. Dernier petit détail : la Regera coûte plus de deux millions de dollars, et sa production limitée à seulement 80 unités à travers le monde est déjà presque toute vendue.

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