Jeep Wrangler 2017: Ça brasse en Jeep!

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2017

Je suis, ou plutôt, j’étais un grand défenseur de Jeep. À une autre époque, j’étais propriétaire d’un YJ personnalisé et j’étais fasciné par son aspect aventurier. Évidemment, le temps a fait son œuvre et j’ai perdu ce feu sacré pour le Jeep. Inconfort et consommation élevée sont les deux grands défauts relevés.

Depuis ce temps, le Jeep Wrangler s’est passablement raffiné. Il s’est même fait greffer deux portières supplémentaires. Mais il demeure malgré tout un animal de sentier à priori. Pour son usage domestique sur la route, il faut avoir encore la foi. Il offre toujours ce style unique et pratiquement indémodable. D’ailleurs, ma version d’essai, dénommée Willys Wheeler, rappelle ses origines avec une certaine nostalgie.

Style qui perdure

Comme plusieurs icônes de l’industrie, difficile d’en changer la forme. Pour satisfaire la soif de nouveauté, les gens de Jeep s’amusent à nous offrir une multitude de versions comme le Sahara, le Rubicon et le Willys.

Une version 75e anniversaire viendra compléter la gamme, question d’honorer de belle façon ce célèbre membre de la famille. Il est offert en nombre limité puisque sa fabrication cessera en décembre 2016. Il se distingue par un pare-chocs différent à l’intérieur duquel s’installent des phares antibrouillard. De plus, il s’équipe de roues de couleur bronze, d’un capot au style plus agressif et de touches de couleur bronze à la grille et aux crochets de remorquage.

L’habitacle du Wrangler et de sa déclinaison Unlimited porte le poids des années. Il y a bien eu quelques rafraîchissements depuis, mais l’ensemble demeure plutôt archaïque. Avec une structure aussi vieillotte, il est difficile de faire mieux. Le tableau de bord rectiligne n’est que mieux enveloppé, c’est tout. À défense, les instruments sont à portée de main, mais vivement un écran multimédia de plus grande dimension et mieux adapté aux nouvelles applications.

Quant à l’espace, la version quatre portes est beaucoup plus intéressante. Grâce à son empattement plus long, les places arrière offrent plus de dégagement et le coffre s’en trouve plus volumineux. Comme le Jeep Wrangler se veut polyvalent en toute circonstance, les deux configurations peuvent s’équiper d’un toit souple ou d’un toit rigide. Dans le premier cas, l’insonorisation fait évidemment défaut et votre chaîne audio aura peine à rendre votre musique préférée. Le toit rigide peut être retiré. C’est cette option que je choisirais.

Le Pentastar règne

Au moment d’écrire ces lignes, les rumeurs vont bon train quant à l’ajout d’autres motorisations au Wrangler. Certains parlent d’un moteur diesel par souci d’autonomie. La plus persistante, et elle provient du constructeur lui-même, c’est que l’icône de Jeep pourrait s’équiper d’un moteur quatre cylindres turbo de plus de 300 chevaux, développé à interne depuis quelque temps. C’est légèrement plus élevé que le V6 actuel, mais il devrait surtout être beaucoup plus économique.

Mais pour l’instant, l’on doit se contenter du seul moteur proposé, soit le V6 de 3,6 litres qui se couple à une boîte manuelle à six rapports ou à une vieillissante boîte automatique à cinq rapports. Il semble que la tradition est de mise pour ce Jeep. Et ce conservatisme est palpable autant sur que sous le véhicule. L’étude de l’aspect mécanique par l’un de mes collègues du Guide de l’auto, Marc-André Gauthier, le prouve hors de tout doute.

D’entrée, le moteur Pentastar contribue au degré de fiabilité en hausse de ce Jeep. Il est d’ailleurs le mieux positionné de la gamme en la matière. De plus, les éléments de suspension et de direction d’une autre époque lui confèrent une robustesse sans égal. C’est pour ces raisons qu’il est toujours le roi du hors route.

Mais attention, si vous choisissez le Wrangler comme véhicule principal et que les randonnées en sentier ne sont pas votre tasse de thé, vous devez y réfléchir à deux fois. Sa suspension vous donnera des maux de dos et de tête tellement elle est ferme. Sa direction imprécise rendra vos longs voyages interminables. Et c’est sans compter sa consommation trop élevée.

Mais une fois dans la nature, ces défauts marquants disparaissent comme neige au soleil. Le Wrangler sous toutes ses formes est toujours aussi original, polyvalent et débrouillard. Il pardonne la plupart des mauvaises manœuvres en mode hors route. Il est le plus fiable du lot Jeep et il conserve une bonne valeur de revente. En contrepartie, il commande une facture un peu trop salée selon moi. Malgré cela, les acheteurs sont invariablement au rendez-vous. Et parions qu’il sera encore là dans 20 ans!

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