Alfa Romeo 4C 2017: Parfaite définition de la voiture sport

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2017

En 1995, après plus de 40 ans, la marque italienne Alfa Romeo quittait définitivement le sol nord-américain. La faiblesse des ventes et la fiabilité plus que douteuse de ses produits ont eu raison de son existence chez nous. Les rumeurs de son retour commencèrent à circuler dès 2007, mais c’est plutôt en 2015 que la 4C fût introduite.

Alfa Romeo s’est payé un retour en sol nord-américain par la grande porte avec sa 4C. Pas de petite voiture d’entrée de gamme au programme, mais un coupé deux places bourré de caractère. L’Alfa Romeo 4C s’offre le privilège de représenter seule la marque pour ce retour. La Giulia viendra la rejoindre cette année. Et l’on nous annonce quelques modèles de plus d’ici les prochaines années. La rumeur parle de sept! De plus, il faudra bien remplacer cette 4C qui tirerait bientôt sa révérence.

Avec sa bouille séduisante, ce biplace fait tourner les têtes. Même en Californie, lors de mon essai, dans cette partie du globe où les Ferrari sont presque des voitures de livraison, notre Alfa a fait jaser. Je me suis même fait complimenter par le propriétaire d’une magnifique Jaguar Type E d’époque. C’est peu dire! Mais je dois ajouter que les stylistes d’Alfa Romeo ont le coup de crayon affûté.

Du style

Cette sportive ne passe pas inaperçue. Elle se fait plutôt rare sur nos routes, ce qui entretient tout le mystère autour d’elle. Sous les mêmes dimensions qu’une Porsche Cayman ou d’une Audi TT, elle affiche des traits qui lui sont propres. Comme la plupart des autos exotiques, elle roule avec le nez à ras le sol et une partie arrière remontée et bien galbée. Son « museau » porte le triangle reconnu de la marque en son centre.

Un peu à la façon de Ferrari, deux entrées d’air se retrouvent bien en vue derrière les portières. La lunette est à l’horizontale afin de bien exhiber la mécanique… et nuire au conducteur lors des manœuvres en marche arrière! C’est d’ailleurs un défaut majeur. La visibilité s’en trouve altérée au maximum, ce qui rend la conduite urbaine quelque peu stressante.

C’est votre gabarit vous indiquera si vous pouvez devenir l’heureux propriétaire d’une 4C, car l’espace intérieur est loin d’être généreux. De plus, notez que le tableau de bord s’avance vers le siège du passager et réduit par conséquent l’espace. Si votre hôte souffre d’embonpoint, il s’en plaindra rapidement. En contrepartie, les commandes sont à portée de main. Les matériaux sont de bonne qualité et l’exécution est honnête.

Monter à bord demande une certaine forme physique. Les bas de portières sont démesurément larges. De plus, pas question de voyager avec votre Alfa. Le coffre lilliputien ne peut accueillir que des articles de toilette. Même constat pour le rangement qui se fait rare à souhait. Et c’est sans oublier les sièges enveloppants qui n’offrent pas d’ajustement par manque d’espace... Qu’à cela ne tienne, cette 4C compense aisément par son comportement!

Petite, mais vigoureuse

C’est une fois bien installé derrière le volant que tout le caractère de ce bolide s’affirme. D’entrée, vous aurez la chance de vous faire des muscles à basse vitesse. Pas de servodirection au programme. Une fois lancée, le 4C se veut d’une précision exemplaire. Nous ne sommes pas loin d’une voiture de compétition. Elle émet une sonorité unique que portait merveilleusement bien le quatre cylindres turbo de 1,7 litre. Accompagnée d’une boîte double embrayage à six rapports, cette Alfa procure une tonne de bonheur.

Sur routes sinueuses, le plaisir est ultime. Vous pointez et elle obéit immédiatement. La suspension à double triangle à l’avant et un poids légèrement plus élevé pour la partie arrière permettent à son conducteur de la pousser presque à la limite. Elle colle au bitume comme si elle était équipée de l’effet de sol. Elle est également dans la catégorie des poids plume : 1 118 kilos liés aux 237 chevaux annoncent de généreuses performances.

En terminant, l’Alfa Romeo 4C est un bijou au chapitre du comportement routier. Elle est par surcroît plutôt séduisante. Et passant, la version Spider est encore plus amusante par beau temps. Mais cette sportive italienne n’est pas pour tout le monde : vous devez aimer conduire dans la plus pure tradition d’antan. Et c’est probablement son argument principal, car son habitacle offre peu de confort, le coffre est pratiquement inexistant et la suspension est ferme au point de vous décrocher le dentier. Et c’est sans compter une facture plutôt salée pour un véhicule à utilisation restreinte. Malgré ses quelques caractéristiques, disons négatives, j’en suis tombé littéralement amoureux. Ce que le plaisir de conduire peut faire!

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