Volvo XC90, toujours intéressant

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2009

Depuis son introduction en 2002, le Volvo X90 s’est attiré la faveur de plusieurs adeptes dans le créneau des VUS de luxe, notamment par ses nombreux équipements de sécurité, mais également par son style et son comportement. Sa capacité à transporter sept passagers lui a aussi valu des points positifs, mais son prix assez corsé en a refroidi plusieurs. On reconnaît certes la qualité des produits Volvo, mais tous ne sont pas prêts à payer la surprime qui est normalement associée aux produits renommés. Il semble, aux yeux de plusieurs, que le logo Volvo n’a pas la même valeur que celui de Mercedes-Benz, de Audi ou de BMW.

Alors que la concurrence se modernise et que de nouveaux modèles arrivent, Volvo se doit de rafraîchir également son XC90 puisqu’il commence à se faire vieux. Pour 2009, on note peu de modifications. Le constructeur a revu à la baisse le prix de ses deux modèles, tout en ajoutant un peu plus d’équipement. Voilà qui aidera à en atténuer un peu la facture assez corsée, mais certains rivaux ont réduit leur prix davantage, surtout dans le contexte actuel.

Alors qu’il proposait initialement un moteur cinq cylindres suralimenté et un six cylindres en ligne, le XC90 a eu droit à l’ajout d’un moteur V8 il y a trois ans, et ce, non parce que Volvo désirait faire partie de la course à la puissance, mais simplement parce que les Américains raffolaient des VUS de luxe équipés d’un V8. Voilà la preuve que les constructeurs offrent ce qui se vend, même si c’est parfois contraire à leur philosophie. De nouveau au catalogue pour 2009, ce moteur V8 atmosphérique de 4,4 litres développe une puissance de 311 chevaux pour un couple de 325 livres-pied. Cela confère au XC90 un comportement amplement puissant ainsi qu’une bonne capacité de chargement et de remorquage. Plusieurs éléments technologiques greffés à ce moteur assurent sa taille compacte et son économie d’essence, toutes choses étant relatives.

Heureusement le V6

Malgré l’intérêt que l’on peut porter au modèle à moteur V8, le contexte actuel du marché le rend moins intéressant et heureusement, Volvo pourra se rabattre sur son XC90 à moteur six cylindres afin de soutenir les ventes. Ce moteur ligne développe une puissance de 235 chevaux à 6 200 tours/minute pour un couple de 236 livres-pied à 3 200 tours/ minute. Voilà tout de même une puissance intéressante, et ce, malgré les dimensions et le poids du véhicule. Vous n’obtiendrez pas l’efficacité et la puissance du V8, mais en contrepartie, vous bénéficierez d’une économie de carburant accrue. Ces deux motorisations sont jumelées à une transmission automatique à six rapports de type Geartronic, la seule proposée, et reçoivent de série un rouage intégral.

À l’extérieur, le XC90 a bénéficié d’un léger remodelage l’an passé, histoire de lui donner encore quelques années de vigueur. On notait une nouvelle calandre incorporant plus de chrome, des poignées et des moulures latérales de couleur agencée ainsi que des feux arrière retravaillés. Cette année, on constate la présence de l’ensemble R-Design, qui procure au XC90 un style un peu plus sportif, notamment en raison de l’ajout de jantes de 18 ou 20 pouces selon le modèle, d’une suspension sport abaissée et de quelques artifices à l’intérieur et à l’extérieur qui contribuent aussi à l’allure plus sportive de ce modèle. En plus d’apporter un peu de nouveauté à la gamme, cet ensemble devrait attirer les amateurs de sportivité, sans nécessairement faire trop grimper la facture puisque les composantes mécaniques sont les mêmes que dans les versions régulières.

Un comportement sain

Sur la route, le modèle équipé du moteur six cylindres est plus souple, surtout par rapport à l’ancien six cylindres proposée initialement. Son couple intéressant lui donne de bonnes accélérations alors que les manoeuvres de dépassement ne se révèlent pas trop périlleuses. J’ai obtenu une consommation moyenne d’environ 12,5 litres aux 100 km, ce qui est très raisonnable pour ce type de véhicule compte tenu de son poids et de sa taille. Conscience verte oblige, la consommation est l’un des principaux chevaux de bataille de Volvo, qui ne veut pas être associé au gros VUS énergivore. Confortable sur l’autoroute, le XC90 demeure agréable en ville. Ses larges zones vitrées assurent une bonne visibilité, alors que sa direction à assistance électrique permet des manoeuvres simplifiées en ville. Cette direction est cependant quelque peu surassistée en conduite normale et inhibe les sensations de la route. De plus, le diamètre de braquage se révèle un peu trop important. Malgré son âge, le XC90 continue de combler les attentes.

S’il n’est pas aussi axé sur la sportivité qu’un Audi Q7 ou un BMW X5, il se révèle plus confortable sur la route et ses nombreux équipements de sécurité le rendent rassurant. Mon choix se porte aussi sur le moteur six cyclindres, ce dernier demandant peu de compromis tout en étant intéressant et plus économe.  

FEU VERT

Véhicule sécuritaire
Rouage intégral performant
Habitacle spacieux
Troisième banquette offerte

FEU ROUGE

Consommation élevée (V8)
Diamètre de braquage
Direction trop assistée

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