Pontiac G6, élégante mais ignorée

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2009

Il est certain que Bob Lutz, le responsable du développement des nouveaux produits chez GM, a influencé les stylistes qui avaient pour mission de concevoir la Pontiac G6. La silhouette est très épurée, élégante même. Nous sommes loin du style « arbre de Noël » tant prisé par les anciens décideurs de cette division. En effet, le grand Bob aime le style classique. Cela n’empêche pas cette Pontiac d’être plus ou moins ignorée du public québécois. Pourtant, elle offre plus qu’une belle carrosserie et elle se décline en trois versions différentes.

Il est en effet possible de commander la G6 en version berline, coupé ou cabriolet. Ce dernier modèle possède un toit amovible rigide qui se replie dans le coffre à bagages, en plus d’être le plus économique à l’achat sur le marché. Autre particularité, il est le seul modèle G6 à proposer le moteur V6 de 3,9 litres d’une puissance de 222 chevaux. Comme il ne développe que quelques chevaux de plus que l’autre moteur V6 de 3,5 litres, on est en droit de s’interroger quant à sa pertinence sous le capot du cabriolet. D’autant plus que les deux moteurs partagent la même transmission automatique à quatre rapports. À mon avis, c’est se compliquer la vie inutilement.

Surprenante sobriété

Je vous ai mentionné l’élégance de la silhouette, mais il faut également souligner l’absence d’artifices esthétiques, qui étaient toujours l’apanage des Pontiac par le passé. Le coupé et le cabriolet en particulier possèdent un toit très fuyant qui donne un effet particulier. Mais comme ces deux modèles se ressemblent étrangement une fois le toit du cabriolet en place, on se demande pourquoi le coupé est au catalogue puisque le cabriolet peut jouer le rôle des deux. Seule explication plausible : le coupé est beaucoup moins cher et plusieurs acheteurs ne veulent pas s’embarrasser d’un toit rigide qui prend presque toute la place dans le coffre une fois replié. Il y a aussi le fait que la plate-forme du coupé est nettement plus rigide que celle du cabriolet, ce qui a une influence sur le comportement routier.

À une certaine époque, le mot Pontiac était presque synonyme de l’expression « tableau de bord tarabiscoté ». Un peu comme ils ont fait pour la carrosserie, les stylistes ont refréné leur ardeur et nous proposent une planche de bord relativement sobre.

Bien entendu, les deux buses de ventilation centrales sont de type circulaire et viennent perturber quelque peu l’harmonie des lignes de la planche de bord, mais c’est quand même fort acceptable. Ce qui l’est moins, c’est la prolifération de plastiques durs et, au risque de se répéter, l’inconsistance de la finition.

Cela dit, l’habitacle est confortable et la position de conduite se trouve rapidement en raison d’un volant inclinable et télescopique. Il faut également souligner que l’instrumentation est fort complète et de consultation facile. Et comme dans plusieurs produits de ce constructeur, la climatisation est de série.

De modeste à superlatif

À l’exception du cabriolet qui bénéficie de son moteur exclusif, le coupé et la berline proposent comme moteur de base le quatre cylindres Ecotec de 2,2 litres produisant 164 chevaux. Il est couplé à une boîte automatique à quatre rapports, dont la fiabilité et la robustesse ont été démontrées au fil des années. Par contre, dans cette catégorie, nombreux sont les modèles concurrents qui offrent des transmissions automatiques à cinq ou six rapports. C’est également possible sur la G6, mais uniquement sur le modèle GXP qui est équipé du moteur V6 de 3,6 litres d’une puissance de 252 chevaux. Sur les autres versions, un autre moteur V6 est offert. Il s’agit du 3,5 litres dont la puissance est de 219 chevaux. Robuste et fiable, il est nettement moins performant et silencieux que le moteur du GXP.

Bonne routière

Sur la route, la plupart des modèles essayés ont démontré une tenue de route saine et sans surprise. La voiture manque sans doute d’agilité dans les virages serrés, mais elle s’accroche avec ténacité dans les courbes à long rayon. Par contre, le cabriolet est quelque peu handicapé par une plate-forme moins rigide. Et peu importe la version, il faut souligner que la visibilité arrière n’est pas très bonne. Malgré quelques bémols, il est surprenant de constater que cette Pontiac est boudée par le public alors qu’elle est tout de même compétitive à plusieurs chapitres, en plus d’être souvent offerte à des prix réduits soutenus par des conditions d’achat plus que favorables. Si vous succombez à ces offres, vous avez de bonnes chances d’apprécier votre achat, car le taux de satisfaction des propriétaires est passablement élevé.

FEU VERT

Choix de modèles
Silhouette élégante
Finition en progrès
Tenue de route équilibrée
Modèle GXP

FEU ROUGE

Faible diffusion
Valeur de revente
Boîte automatique à quatre rapports
Pneumatiques moyens

Partager sur Facebook

Plus sur le sujet

EssaisPontiac G6 2009, l'art de se tirer dans le pied !
Lors de son arrivée en 2005, GM souhaitait avec la G6 faire oublier sa Grand Am en offrant un produit compétitif et intéressant à tous les niveaux. Cinq ans plus tard, force est de constater que l'objectif n'a pas été atteint. Est-ce parce que le produit n'était pas à la …

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires