Mitsubishi Eclipse, du tonnerre !

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2009

Avec les modifications apportées cette année à l’Eclipse, ce modèle se retrouve parmi les coupés et décapotables les plus intéressants pour 2009. Depuis son arrivée au Canada, Mitsubishi aura été discret et très conservateur dans l’offre de ses produits. Avec la refonte du Outlander, la récente disponibilité de la Lancer EVO au Canada et les retouches faites à l’Eclipse, rien n’est laissé au hasard afin de démontrer le sérieux du constructeur et la propension à la performance de ses produits. L’Eclipse est donc un modèle relativement plus populaire, notamment à cause de son allure sportive et de son prix raisonnable.

Encore cette année, ce modèle arrive en deux carrosseries, le coupé et la décapotable, cette dernière portant le nom d’Eclipse Spyder. Chacun des modèles est offert en deux versions, soit la GS de base et la GT-P beaucoup mieux équipée et plus performante. Et pour différencier les deux livrées, mentionnons simplement qu’elles sont basées sur la motorisation, celle de base étant affublée du maigrichon 4 cylindres alors que la livrée GT-P reçoit le V6 de 263 chevaux. Et devinez la version de notre essai ? La GT-P, bien sûr !

De la gueule !

Outre son moteur 6 cylindres, la version GT-P est facilement reconnaissable par ses roues de 18 pouces, son double embouts d’échappement, ses phares avant à haute décharge, ses sièges en cuir, ses appliques d’aluminium brossé et ses freins arrière ventilés de 15 pouces. Il est également possible de faire installer par le concessionnaire un ensemble de jupes qui ajoute un effet énergique à la voiture. Option qui s’avère immensément bénéfique pour rehausser l’aspect extérieur plutôt fade de la version GS. L’intérieur est d’une présentation toute simple et l’utilisation de plastique n’est pas trop abondante. Le tableau de bord mériterait des commandes et des cadrans de plus grandes dimensions mais cela ne cause pas de problème à leur utilisation. Les sièges maintiennent bien et la position de conduite n’est pas trop bas- se, ce qui est souvent le cas dans ce genre de véhicule. Quant aux places arrière, on n’achète pas une Eclipse pour l’espace disponible…

Sur le modèle coupé, il est envisageable pour un adulte de faire quelques kilomètres alors que sur les modèles Spyder, il est impensable de trouver un semblant de confort, ne serait-ce que pour un petit kilomètre. Le dossier des sièges est pratiquement à la verticale et l’espace pour les jambes est ridiculement petit. Les amateurs de musique seront ravis d’apprendre que les versions GS et GT-P Spyder proposent de série une chaîne audio Rockford Fosgate de 650 watts comprenant 9 hautparleurs et un haut-parleur de sous-graves de dix pouces. Chaîne fort efficace et qui s’avère une nécessité sur le modèle Spyder. Heureusement, il est également possible de l’obtenir en option sur la version coupé GS qui ne crache que 140 watts de puissance.

Comportement surprenant

Malgré des allures de sportive dans l’âme, l’Eclipse n’a pas tout a fait livré la marchandise, du moins celle que l’on aurait espérée. Le poids de la voiture handicape sérieusement son agilité alors qu’une enfilade de virages démontre nettement la tendance sous-vireuse de l’Eclipse, celle à moteur V6. De plus, on retrouve toujours cet effet de couple très présent lors de fortes accélérations et il faut constamment redresser le cap et doser savamment l’accélérateur pour obtenir des accélérations linéaires et constantes. Bien que le châssis de l’Eclipse soit très rigide, l’absence de toit fixe sur le modèle Spyder semble avoir considérablement affaibli le véhicule. À certains moments, on entend des bruits de caisse alors qu’en virage, le châssis présente une torsion plus grande que sur le coupé. Néanmoins, la solidité du Spyder est carrément supérieure à plusieurs de ses concurrents.

Les suspensions sont assez rigides pour limiter le roulis mais à la fois souples pour procurer un confort de roulement tout à fait acceptable. Deux transmissions sont offertes pour la livrée GT-P. Bien que l’automatique cinq vitesses soit très efficace, nous avons trouvé que c’est plutôt la manuelle à six rapports qui permet d’exploiter le mieux le six cylindres. La version GS n’est cependant pas à dédaigner car la différence de puissance du moteur est nettement compensée par la diminution de poids du véhicule. En accélération, la GS est devancée par la GT-P, mais lorsque vient le temps de négocier les virages, la GT-P perd son avance. Sur un circuit, il serait fort à parier que les deux livrées seraient pratiquement nez à nez au fil d’arrivée. Outre cette différence de puissance, la GS ne propose qu’une transmission automatique à quatre rapports ou une manuelle à 5 rapports qui est encore ici, à notre avis, le meilleur choix.

La combinaison idéale aurait été en fait un moteur 4 cylindres turbocompressé jumelé à une transmission manuelle et à la traction intégrale. Ça vous ramène des souvenirs ? La récente venue de la Lancer EVO aura certainement un effet bénéfique sur l’évolution de l’Eclipse. Elle deviendrait alors démentielle ! La version la plus intéressante de cette Eclipse reste sans aucune hésitation la GT-P, en livrée coupé ou cabriolet selon votre préférence. La puissance disponible, la tenue de route sportive et la sonorité de la motorisation sont toutes des caractéristiques nécessaires à l’appréciation de conduite de ce genre de véhicule. Malheureusement, le modèle GS ne transmet pas cet enivrement tant espéré d’une voiture sport. Il a tout de même un comportement sportif agréable pour ceux qui ne désirent pas flamber argent et pétrole dans la version GT-P.  

FEU VERT

Allure sportive
Prix compétitifs
Motorisation V6 efficace
Chaîne audio puissante

FEU ROUGE

Places arrière limitées
Effet de couple
Grand diamètre de braquage
Châssis moins rigide sur le cabriolet

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