Lincoln MKZ, à force d'essayer

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2009

Par le passé, il était fréquent pour les constructeurs nord-américains d’abandonner un modèle après une couple d’années si les résultats initiaux avaient été décevants. Mais les temps changent. Après avoir lancé il y a maintenant trois ans la nouvelle berline Zephyr, la direction de la division Lincoln nous annonçait quelques mois plus tard que ce modèle s’appellerait dorénavant MKZ, que la cylindrée de son moteur serait portée de 3,0 litres à 3,5 litres, en plus de voir la grille de calandre être sérieusement modifiée. C’était frustrant pour ceux qui avaient joué la carte Zephyr, mais le fait demeure que la MKZ était une bien meilleure voiture.

Cette année, on conserve la même silhouette et le même moteur, ce qui ne déplaira à personne. Les décideurs ont toutefois opté pour une liste d’équipements encore plus complète, un raffinement des commandes encore plus poussé et quelques autres modifications destinées à rehausser le confort et le luxe de ce modèle.

On revient de loin

Il faut féliciter la division Lincoln pour le travail accompli au cours des dernières années. En effet, au début des années 2000, cette division était moribonde et n’avait pratiquement plus rien à offrir au public si ce n’est de gros VUS qui bénéficiaient d’une certaine popularité. Quand on se remémore que la berline la plus populaire de la marque était le Town Car, on voit les progrès accomplis depuis ce temps.

La MKZ emprunte sa plate-forme et sa mécanique à la Ford Fusion et il arrive souvent que dans telles circonstances on se retrouve au volant d’une voiture qui cache mal ses origines. Ce n’est pas le cas de cette Lincoln avec sa grille de calandre typique de la marque et ses feux arrière horizontaux dont l’effet visuel favorise l’impression de largeur. Bref, le résultat final n’est pas si mauvais à défaut d’être spectaculaire.

C’est toutefois dans l’habitacle et surtout au niveau du tableau de bord que cette berline s’impose. En effet, le point d’intérêt central est la console verticale argentée qui divise la planche de bord. Non seulement les commandes du système audio et de la ventilation sont très faciles à repérer et à utiliser, mais l’écran central tactile est très simple d’utilisation. Il faut aussi souligner que le système de navigation par satellite est à commande vocale si on le désire. Mentionnons au passage que la qualité des matériaux est correcte et que la finition s’est grandement améliorée.

Toujours dans l’habitacle, les sièges avant peuvent être climatisés en plus d’être réglables de diverses façons. Comme il fallait s’y attendre, le système d’activation vocale SYNC des modules audio et de communication est disponible. Il intègre également les commandes téléphoniques avec le système Bluetooth. En passant, le système audio a été jugé le meilleur par la revue PC Magazine. Le coffre est quant à lui le plus important de sa catégorie, et le dossier arrière est de type 60/40.

Plus que du confort

Le fait que l’habitacle de cette Lincoln soit l’un des plus confortables sur le marché ne surprend pas, car cette marque nous a toujours offert des intérieurs cossus et bien insonorisés. Malheureusement, la plupart du temps, la tenue de route était déficiente, les moteurs plus gourmands que performants et l’agrément de conduite quasiment inexistant. Mais c’était hier. De nos jours, rouler en Lincoln signifie un moteur V6 performant, mais frugal, une tenue de route correcte et une direction qui ne semble pas être reliée aux roues avant par des bandes élastiques.

Une agréable surprise

En effet, piloter cette berline de luxe est une agréable surprise. Les reprises et les accélérations du moteur V6 de 3,5 litres sont légèrement supérieures à la moyenne, mais la consommation pourrait être moins élevée. Heureusement, ce V6 s’abreuve d’essence régulière. Il est couplé à une boîte automatique à six rapports qui accomplit du bon travail bien que les passages des vitesses s’effectuent assez lentement, mais avec beaucoup de douceur. Félicitons les ingénieurs attitrés à la mise au point de ce modèle d’avoir refusé de nous offrir le mode manumatique, plus inutile qu’autre chose.

La version courante de la MKZ est une traction et se débrouille fort bien dans presque toutes les circonstances de conduite, que ce soit sur la grand-route où elle est stable et silencieuse ou encore sur une route sinueuse alors qu’elle nous surprend par son aplomb en virage. Mais il y a mieux encore puisqu’une transmission intégrale est également au catalogue. Celle-ci fonctionne non seulement avec transparence, mais elle s’est révélée fort efficace lors d’un essai hivernal.

Donc, si pour vous Lincoln est synonyme de voitures de papy, un essai de la MKZ vous surprendra fort agréablement. Il vous faudra vaincre vos préjugés, mais on ne risque rien sans rien.

FEU VERT

Voiture confortable
Finition impeccable
Tableau de bord moderne
Tenue de route impressionnante
Traction intégrale optionnelle

FEU ROUGE
Image de la marque
Consommation à réduire
Dépréciation assez forte

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