Hyundai Genesis Coupe 2010, après la berline, le coupé

Points forts
  • Belle silhouette
  • Moteurs bien adaptés
  • Tenue de route saine
  • Version GT
Points faibles
  • Moteur V6 peu sportif
  • Places arrière restreintes
  • coffre relativement petit
Évaluation complète

Lorsqu’Hyundai a lancé sa berline de luxe à propulsion au début de 2008, personne chez ce constructeur ne devait s'attendre à ce que cette voiture connaisse un tel succès d'estime. Cette voiture a remporté le titre de ‘‘Voiture canadienne de l'année" et celui de ‘‘Voiture nord-américaine de l'année". Pas mal pour un constructeur qui célèbre ses 25 années de présence au Canada et qui avait débuté sur notre marché avec la misérable Pony qui avait pourtant battu des records de vente pour la catégorie à ses débuts et avait sérieusement inquiété les constructeurs bien établis.

Et le numéro un coréen ne manque pas d'ambition. Il est présentement au sixième rang des compagnies automobiles au Canada au chapitre des ventes et devrait dépasser Nissan d'ici la fin de l'année si la tendance se poursuit. En effet, les ventes de Nissan ont régressé de 22 % depuis le début de l'année tandis que celles d’Hyundai ont grimpé de 25 %. Et la marque coréenne talonnait déjà le constructeur franco-japonais en 2008.

Mais il serait faux de croire que ce coupé soit une simple version deux portes de la berline. En effet, il s'agit de la même plate-forme avec roues arrière motrices, mais elle a été adaptée passablement. Par exemple, la répartition du poids qui était de 50-50 sur la berline est maintenant de 55-45. Selon les ingénieurs d’Hyundai, cela permet de meilleures accélérations et reprises, des caractéristiques appréciées par les conducteurs de voitures au tempérament sportif. De plus, le porte à faux avant est réduit par rapport à la berline. Enfin, la silhouette s'approche davantage de la Tiburon que de la berline Genesis.

Le design se raffine

La première Tiburon a connu du succès aussi bien en raison de sa silhouette que par ses performances intéressantes par rapport au prix demandé. Dans le cas de la voiture qui nous concerne, même si elle porte le nom de Genesis Coupe, il s'agit bien, du moins dans mon esprit, de la remplaçante de la Tiburon. D'ailleurs, les stylistes se sont inspirés de la première pour dessiner la seconde.

Il faut tout d'abord souligner que la nouvelle venue est plus longue de 235 mm tandis que l'empattement est allongé de 290 mm, ce qui assure plus de confort et une meilleure tenue de route. L'utilisation de jantes de 18 pouces en version régulière et de 19 pouces en option contribue également à améliorer la prestance. Avec son capot plongeant et sa partie arrière relevée, ce coupé respecte donc les normes esthétiques pour la catégorie, mais les phares avant ovoïdes  ainsi que la grille de calandre nous font songer à la Tiburon. Quant aux stylistes, ils parlent de ligne Z sculptée sur la partie supérieure de la paroi latérale. Il faut également ajouter que la glace arrière latérale est plus basse que la ligne de ceinture de caisse, une autre caractéristique propre à cette voiture. Et terminant, soulignons les passages de roues arrière en relief qui harmonisent fort bien l'élargissement de la partie arrière de la voiture.

Sans vouloir manquer de respect au logo d’Hyundai, je ne le trouve pas particulièrement design et sa présence en plein centre de la grille de calandre ne fait rien pour améliorer les choses. C'est sans doute pour cette raison qu'elle est absente sur la berline Genesis. Parmi les touches de raffinement, mentionnons les lattes chromées des grilles avant sur le modèle à moteur V6 qui propose également des indicateurs lumineux sur la paroi externe des rétroviseurs extérieurs.

Le tableau de bord est relativement élégant et constitué de deux ellipses séparées par la console centrale verticale en aluminium brossé qui contraste avec le plastique noir de la planche de bord. Sur la partie supérieure centrale de celle-ci, on retrouve un centre d'information concernant le système audio et la climatisation. Par contre, certains chiffres sont difficiles à lire. Mais la palme de l'illisibilité dans ce tableau de bord est le totaliseur journalier placé dans la partie inférieure de la nacelle des cadrans indicateurs. Non seulement ce petit tableau indicateur est placé bas, mais la couleur bleue des chiffres le rend pratiquement illisible si vous portez des verres soleil. Sur une note plus positive, il faut souligner la qualité des matériaux et de l'assemblage. Les sièges avant sont confortables et assurent un bon support latéral, mais c'est un peu juste si on les compare à certains autres coupés sport. Ils sont faciles à régler et permettent de trouver une bonne position de conduite. Par contre, le volant n’est pas réglable en profondeur. Les places arrière sont réservées à des personnes de petite stature. Quant au coffre à bagages, il n'est pas plus grand qu'il le faut et son ouverture est assez petite. Il est cependant facile d'abaisser les dossiers des sièges arrière à l'aide d'un bouton de déclenchement.

Mécanique raffinée

Que de progrès accomplis en un quart de siècle quand on songe au malingre moteur 4 cylindres à carburateur de la Pony ! Cette fois-ci, pas de moteur V8 comme sur la berline Genesis, mais deux groupes propulseurs passablement intéressants. Le moteur du modèle de base est un quatre cylindres de 2,0 litres produisant 210 chevaux et dont le couple est de 223 lb-pi. Il doit ses muscles à un turbo qui est pratiquement exempt  de temps de réponse. Ce moteur à double arbre à cames en tête et à calage variable des soupapes est associé à une boîte manuelle à six rapports tandis que l'automatique en propose une de moins. Ce moteur n'est pas le seul disponible car l'acheteur pourra également choisir un moteur V6 de 3,8 litres produisant 306 chevaux et capable de boucler le 0-100 km/h en 6,3 secondes soit deux secondes de moins que la version à moteur 2,0 litres. Comme ce dernier, il est associé à une boîte manuelle à six rapports. L'automatique est à six rapports comparativement à la transmission cinq vitesses de la version à moteur 4 cylindres.

Dans les deux cas, la suspension avant est de type McPherson tandis que l'essieu arrière indépendant est à liens multiples. Des freins à disque aux quatre roues assurent un bon freinage, mais optez pour la version GT, offerte avec les deux moteurs, et vous allez pouvoir compter sur la puissance de freinage de freins Brembo à étrier monobloc doté de quatre pistons. Ajoutez à cela des pneus Bridgestone Potenza RE050A de 19 pouces fort accrocheurs, des barres anti rapprochement des tours de suspension avant, des barres stabilisatrices de diamètre plus important et des ressorts et amortisseurs plus fermes.

Sport ou confort

À première vue, il semble que le modèle doté du moteur V6 et de la boîte manuelle à six rapports soit la version la plus sportive. Mais, à l'usage, cette combinaison s'avère davantage une voiture de grand tourisme qu'une sportive pure et dure. En plus, le moteur V6 est souple et linéaire, mais il n'a pas tellement de punch malgré un bon temps d'accélération. En résumé, il est plus souple que nerveux. Et si la boîte manuelle est bien étagée et les passages des rapports précis, elle ne contribue pas nécessairement à l'agrément de conduite. Je préfère la boîte automatique à six rapports.  Mais pour pouvoir utiliser les palets de passage des rapports montés derrière le volant, il faut pousser le levier de vitesses vers la gauche. Il est également possible de passer les rapports manuellement à l'aide de ce même levier.

Si vous avez l'esprit sportif ou vous êtes un '' tuner'' dans l'âme, il y a de fortes chances que la version avec le moteur turbocompressé vous plaise. La voiture est un tantinet plus légère et la boîte est bien étagée tandis que ce quatre cylindres ne déçoit pas. Avec la version GT et ses freins Brembo, c'est une combinaison fort intéressante dans le cadre d'un auto cross par exemkple. D'ailleurs, Hyundai Canada est persuadé que ce modèle sera très recherché par les personnes désirant ''personnaliser'' leur Genesis,

Sur la route, la voiture est stable, passablement silencieuse et très prévisible dans les courbes. Mais les responsables de Hyundai ont beau affirmer que la rigidité de la plate-forme est de 24 % supérieure à celle d'un coupé BMW M3, l'agrément de conduite est nettement plus atténué sur la Genesis qui offre quand même un rapport qualité/performance/prix assez difficile à contrer. Et un dernier détail en passant, sur certaines surfaces des routes de l’était du Nevada où s’est déroulé cet essai dans le cadre de la présentation du modèle, les pneus sont devenus ultra bruyants. Heureusement. Le tout s’est résorbé lorsqu’on a quitté le béton pour l’asphalte.

Bref, cette Hyundai possède plusieurs atouts pour se faire une place au soleil et venir inquiéter les ténors de la catégorie que sont les Altima Coupé, Accord Coupé et même la Ford Mustang dans une certaine mesure.

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