Land Rover LR2, dans ces riches banlieues...

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2009

Mon petit doigt me dit que si vous considérez le LR2, c’est que vous n’êtes pas du type à vous vêtir chez Wal- Mart. En effet, si vous êtes attiré par ce véhicule, vous suivez sans doute la mode et adorez tout ce qui est tendance. Devant votre porte de garage se trouve un Jeep Grand Cherokee que vous avez aimé, mais qui est désormais trop énergivore à votre goût. Votre voisine de gauche s’est récemment procuré un Lexus RX350 que vous trouvez trop « pépère », alors que celui de droite se balade au volant d’un Porsche Cayenne trop cher pour vos moyens. Le LR2 serait-il le parfait véhicule pour vous ?

Chose certaine, il vous ferait bien paraître dans cette riche banlieue où vous demeurez. Votre voisinage vous complimenterait sans doute à la vue de votre nouvelle acquisition, ajoutant qu’il faut être prospère pour rouler en Land Rover. Et cela flatterait votre égo ! De plus, comme vous ne souhaitez plus vous pavaner dans un véhicule qui affiche votre insouciance de l’environnement, vous vous dites avec raison qu’un plus petit VUS pourrait réduire de façon considérable votre facture mensuelle de carburant.

Chez le concessionnaire

Après quelques minutes de réflexion, vous vous rendez chez le concessionnaire Land Rover le plus près de chez vous, où l’on vous sert dans la langue du pays d’origine des produits que l’on représente. Vous avez alors l’occasion de dérouiller votre anglais, mais aussi d’admirer les diverses teintes et la très belle robe du LR2 que vous convoitez. Le vendeur vous lance alors une phrase de renforcement positif en vous mentionnant que lui aussi, il le trouve très beau ! « Mais ce n’est rien, vous dira-t-il, vous n’avez pas encore jeté un oeil à bord » ! C’est alors qu’il vous ouvre la portière tout en vous invitant à vous asseoir sur ce somptueux siège de cuir perforé. Vous craquez immédiatement pour les agencements de couleur, les riches boiseries et pour tout ce qui fait qu’on se sent, à bord de ce véhicule, dans une classe à part.

Tout de suite, vous mentionnez au vendeur que vous opteriez pour ce toit ouvrant panoramique ainsi que pour le système de navigation. Ce dernier est alors heureux de vous annoncer que votre premier désir peut être exaucé sans frais supplémentaires et que le second ne vous coûtera que 2300$ de plus. Voyant que vous vous pâmez devant ce véhicule, il vous invite à faire l’essai de son démonstrateur, un LR2 blanc perlé avec toutes les options qui, vous dit-il, vous fera craquer.

Il vous remet donc le module de clé en vous mentionnant que vous ne devez que l’avoir sur vous pour pénétrer dans le véhicule et le démarrer. Une fois que vous êtes bien installé dans le siège du conducteur, et qu’il vous a fait remarquer que les LR2, dans le stationnement, ont désormais une allure monochrome (poignées de porte, rétroviseurs et bas de caisse de couleur assortie), il vous demande d’appuyer sur le bouton engine start pour mettre le véhicule en marche. Vous trouvez cette caractéristique géniale ! Il vous explique comment ajuster votre siège, le volant et les rétroviseurs, puis il porte votre attention sur le système d’aide en marche arrière qui vous avertit si vous reculez trop près d’un obstacle.

Vous prenez la route, fébrile, en remarquant d’abord que la boîte automatique fonctionne à merveille. Disons qu’en comparaison avec votre Grand Cherokee, le raffinement est à l’honneur. Le vendeur vous mentionne alors que cette boîte a six rapports et qu’elle possède aussi un mode manuel. Il vous invite ensuite à expérimenter les performances du six cylindre en ligne de 3,2 litres, que vous trouvez doux mais pas particulièrement puissant. Il ne vous dit peut-être pas qu’il s’agit d’un moteur d’origine Volvo, qui équipe plusieurs produits comme les XC70 et XC90. Toutefois, il vous vante les mérites de son économie de carburant (environ 11,5 litres aux 100 km) et de sa grande douceur. Après que vous avez constaté que le LR2 est un véhicule qui vous plaît énormément en matière de comportement, il vous parlera brièvement de ses capacités hors route. Sachant que cela ne vous interpelle pas vraiment, il n’insistera pas, mais un vendeur Land Rover ne peut tout de même pas passer sous silence cet aspect, qui demeure une des grandes qualités du LR2.

Au volant de votre LR2

Vient maintenant l’heure de regarder la facture, qui frôle les 50 000 $, et de signer le contrat sans même vous interroger sur l’existence possible de véhicules rivaux (BMW X3, Infiniti EX35, M-Benz GLK, Volvo XC60). Vous prendrez livraison de votre véhicule quelques jours plus tard, une fois les paperasseries réglées. Heureux de votre nouvelle acquisition que vous avez depuis maintenant quelques jours, vous ne souffrez aucunement du syndrome post-achat. Soudainement, un petit problème survient. Un petit voyant s’allume au tableau de bord. Vous vous rendez au concessionnaire et on règle le problème. Une semaine plus tard, c’est la radio qui ne fonctionne pas. Vous vous dites que ça peut arriver, alors vous prenez un second rendez-vous chez le concessionnaire.

On ne peut cette fois réparer votre radio sur le coup parce qu’il faut commander la pièce. Vous fixez donc un troisième rendez-vous. Entretemps, le voyant du début s’allume de nouveau et les essuie-glaces automatiques se mettent en marche par une belle journée ensoleillée. Voilà trois raisons de retourner chez le concessionnaire. « Ça commence à faire », vous vous dites ! Mais hélas, il y a de fortes chances que ce ne soit que le début de vos problèmes. Car la fiabilité chez Land Rover, ce n’est jamais garanti.

FEU VERT

Allure séduisante
Habitacle accueillant
Finition soignée
Comportement routier irréprochable
Bonnes aptitudes hors route

FEU ROUGE

Boîte à surprise en matière de fiabilité
Performances moyennes
Tout de même pas donné

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