Nissan LEAF 2016: À 100 km de la voiture idéale

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2016

Il y a de ces voitures qui soulèvent les passions et la Leaf en fait partie. Dans son cas, ce n’est pas en raison de son héritage, ni de son design, mais bien pour son mode de propulsion 100 % électrique. Bien entendu, elle vit dans l’ombre de la reine du genre, la Tesla Model S, mais les gens n’ont pas tous la capacité ou la volonté de se payer une berline de grand luxe. 

Remaniée l’an passé, la Leaf offre peu de changements cette année. Toutefois, on s’attend bientôt à ce que son autonomie soit augmentée légèrement. La Leaf possède sa propre plate-forme, à moteur avant et à traction, alors que l’ensemble de batteries au lithium-ion est placé dans le plancher. Cela permet d’abaisser le centre de gravité et de répartir un peu les kilos supplémentaires qu’elle doit transporter.

La bonne nouvelle dans le cas de la Leaf, c’est que vous n’avez pas à vous creuser la tête pour le choix d’un moteur et d’une transmission. Il n’y qu’une motorisation. Votre seul dilemme? La version. Pour un prix aux alentours de 32 000 $, vous obtenez la Leaf S alors que de son côté, la livrée SV ajoute notamment un système de navigation et un chauffage hybride, plus efficace par grand froid. Quant à la SL, elle tient le haut du pavé avec ses jantes de 17 pouces, ses phares aux DEL et sa chaîne audio de qualité supérieure. Le seul hic? Son prix de près de 40 000 $. 

Un style assez classique

Malgré sa citoyenneté américaine, la Leaf étant assemblée à l'usine Nissan de Smyrna au Tennessee, on lui trouve plusieurs influences européennes, surtout de chez Renault. Diverses composantes de son design ont été pensées afin d’améliorer son coefficient de trainée pour maximiser l’efficacité de la voiture. Dans le cas de la Leaf, chaque kilomètre d’autonomie compte. 

L’habitacle n’est pas très différent de celui d’une voiture compacte courante : de l’espace pour cinq personnes, un hayon arrière qui, une fois relevé, laisse découvrir un espace de chargement généreux, alors que la majeure partie des commandes sont similaires à celles d’une voiture normale. Seuls l’instrumentation et le levier d’embrayage ont un design distinct et très moderne. Nissan rehaussé un peu l’habitacle l’an passé avec entre autres l’ajout d’un volant gainé de cuir.

La vie avec la Leaf

L’intérêt principal de la Leaf, c’est de passer devant les stations-service sans jamais s’arrêter! L’essence et ses fluctuations de prix deviennent chose du passé et la surprime payée pour la voiture se rentabilise rapidement. L’auto n’émet aucune émission nocive, un plus pour notre planète. Elle exige tout de même un coût énergétique, estimé selon RNCan (Ressources naturelles Canada) à une consommation moyenne de 2,1 l/100 km comparativement à une voiture à essence. La Leaf nous donne un réel sentiment d’indépendance, et c’est ce que l’on apprécie.

Comme la bagnole parfaite n’existe pas, la Leaf demande aussi des compromis et le principal, c’est l’autonomie. À pleine charge, la voiture peut parcourir environ 135 kilomètres mais, bien entendu, plusieurs facteurs comme la température, le type de conduite et des vitesses supérieures pourront faire fondre beaucoup plus vite les kilomètres d’autonomie. C’est en fait le plus gros reproche fait à la Leaf, on devient constamment préoccupé par l’autonomie et on doit bien prévoir nos déplacements quotidiens, un élément que la Tesla élimine pratiquement en entier. Nissan, injectez 100 km d’autonomie supplémentaire et la Leaf serait pratiquement parfaite.

Sur la route

Au volant, la Leaf se comporte comme une voiture classique… le son du moteur en moins. La batterie alimente un moteur synchrone à courant alternatif de 80 kW qui développe 107 chevaux et 187 lb-pi de couple. Cette puissance est transmise aux roues avant grâce à un réducteur à un seul rapport. L’avantage de cette mécanique? Une puissance disponible en tout temps, peu importe le régime. Pour économiser un peu plus d’énergie, vous pouvez engager le mode Eco qui maximise l’économie d’énergie et la recharge de batteries lors des décélérations. Toutefois, oubliez les accélérations musclées. C’est un peu comme si cette dernière vous disait « Tu veux rouler économique? Alors, calme-toi! » Le mode Normal est plus intéressant, mais il faut sacrifier de précieux kilomètres d’autonomie! Conduite dynamique ou autonomie? Le dilemme est toujours présent!

Concernant la recharge, l'utilisation d'une source d'énergie de 240 V permet d'effectuer une recharge complète en cinq heures environ. Une telle installation devient un incontournable, car il faudra compter un peu plus de 20 heures de recharge avec une prise 120 V classique.

 

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