Hyundai Elantra, hayon du plaisir !

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2009

En 2007, lors du renouvellement de l’Elantra, Hyundai choisissait d’abandonner la version à hayon, qui connaissait pourtant chez nous un certain succès. Sa ligne charmante rappelant celle des vieilles Saab, sa suspension plus ferme et son immense coffre transformable figuraient parmi les éléments appréciés de la clientèle. Pour expliquer cette disparition, on mentionnait à l’époque chez Hyundai qu’il serait possible de séduire la même clientèle avec un Tucson de bas de gamme. Il s’agissait bien sûr d’une grossière erreur ! Deux ans plus tard, le constructeur a heureusement choisi de revenir sur sa décision pour nous offrir à nouveau une configuration bicorps.

L'Elantra Touring, qui se veut en fait une version américanisée de la Hyundai I30 commercialisée dans plusieurs pays d’Europe, nous arrive donc avec comme objectif de rivaliser avec les Matrix, Vibe, Astra, Caliber et autres. Elle ne reprend que certains éléments mécaniques et structuraux de la berline. Toutefois, vous ne retrouverez aucune similitude avec cette dernière en ce qui a trait aux divers panneaux de carrosserie. Même l’habitacle, qui à première vue est semblable, diffère presque totalement de celui de la berline.

Difficile pour nous de vous transmettre des impressions de conduite de l’Elantra Touring, puisqu’elle n’était pas encore des nôtres au moment d’aller sous presse. Cependant, tout porte à croire que ses origines européennes nous feront découvrir une voiture dynamiquement plus intéressante que la berline. Les éléments de suspension sont certainement plus fermes et les jantes de 16 ou 17 pouces font assurément en sorte que la tenue de route soit plus sportive. Il faut cependant s’attendre à un compor tement semblable en matière de performance, puisque la Touring utilise le même quatre cylindres que la berline.

Et la berline, elle?

L’Elantra berline est une voiture à ne pas dénigrer. Au cours des dernières années, nous aurons eu la chance de faire l’essai de plusieurs versions de cette voiture pour découvrir chaque fois qu’il s’agit d’une joueuse de choix. C’est vrai, ce n’est pas la plus sexy du point de vue de l’esthétique, et ce n’est pas non plus la plus raffinée. Les versions L et GL arborent notamment des enjoliveurs de roues qui semblent sortir tout droit du Dollarama, ce qui contribue malheureusement à son allure bon marché. Il faut aussi souligner l’absence de moulures latérales, ce qui lui donne un look un peu dénudé. Mais bon, le résultat n’est pas pire que celui d’une Toyota Corolla, qui connait pourtant un succès incroyable. C’est donc dire que dans ce créneau, le style n’est pas l’élément prioritaire des acheteurs.

Esthétiquement banale et plutôt anonyme, l’Elantra fait heureusement les choses différemment en ce qui a trait à son habitacle. On y retrouve en premier lieu un poste de conduite des plus accueillants, notamment mis en valeur par l’éclairage bleu électrique de l’instrumentation. D’une ergonomie sans failles, l’environnement du conducteur est en plus rehaussé de nombreux espaces de rangement et de commodités de toutes sortes. Il faut aussi admettre que les sièges sont extrêmement confortables, et ce, tant à l’avant qu’à l’arrière.

L’Elantra, qui a pris du volume au fil du temps, constitue aujourd’hui l’une des compactes les plus spacieuses. Nos voisins américains, qui utilisent un système basé sur l’espace habitable pour catégoriser une voiture, qualifient même l’Elantra de berline intermédiaire tant elle est logeable. Petits et grands n’ont donc aucun problème à trouver du confort à bord, sauf peut-être pour celui qui utilise la position centrale de la banquette arrière. Quant au coffre, il est non seulement doté d’une grande ouverture, mais se classe aussi parmi les plus spacieux de la catégorie. En fait, seule la Suzuki SX4 berline surpasse l’Elantra à ce jeu. Mais puisque le coffre de la SX4 n’est pas transformable, il n’est pas difficile de remettre les honneurs à Hyundai. Confortablement installé au volant, le conducteur de l’Elantra sera cependant déçu par la piètre insonorisation de la voiture. C’est surtout lors des accélérations ou par temps froid que le bruit atteint un niveau très élevé, car, en plus d’être mal isolée, la voiture est dotée d’un moteur quatre cylindres plutôt bruyant.

Ce moteur propose en revanche des performances tout à fait honnêtes et demeure raisonnable en matière de consommation de carburant. On exploite toutefois mieux la puissance du moteur avec la boîte manuelle, puisque l’automatique se révèle parfois hésitante. Confortable, l’Elantra propose une conduite dont le mot d’ordre est équilibre. Le confort est honorable, la maniabilité est bonne et la tenue de route est prévisible. Pour améliorer les performances routières, il serait cependant recommandé de remplacer les pneus d’origine de marque Khumo, qui ne sont rien d’autre que de véritables savonnettes. Égale ou supérieure à ses rivales dans la plupart des cas, l’Elantra tire cependant de la patte en matière de sécurité. C’est qu’en fait, les versions couramment vendues n’offrent aucun coussin gonflable latéral ou en rideau, pas d’appuie-têtes actifs ni même de freins antiblocage. Il faut pour tout cela opter pour la version la plus chère, vendue à plus de 23 000 $.

Voilà donc une pratique qui, aujourd’hui, n’a plus sa place. Malgré quelques petits irritants, l’Elantra est une voiture fiable, confortable et qui en offre beaucoup pour le prix demandé. Sans doute que la version Touring fera de même, d’autant plus qu’elle sera elle aussi couverte par cette garantie de base de cinq ans ou 100 000 kilomètres.

FEU VERT

Retour du modèle à hayon
Habitacle très spacieux
Bon rapport équipement/prix
Excellent confort de roulement
Garantie sérieuse

FEU ROUGE

Sécurité en option
Voiture bruyante en accélération
Boîte automatique hésitante
Dépréciation supérieure à la moyenne

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires