Nissan NV200 2016: Bête de somme sommaire

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2016

Le développement du créneau des fourgons commerciaux compacts s’est effectué à une vitesse record en Amérique du Nord. Certains, comme Ford et Nissan, ont vite inondé le marché de leurs modèles, déjà vendus ailleurs dans le monde. General Motors s’est quant à elle associée à un partenaire solide afin d’offrir une alternative efficace à court terme.

Voilà pourquoi le City Express est apparu aussi rapidement dans le catalogue de Chevrolet, le véhicule étant une copie conforme du Nissan NV200. Sauf la partie avant, rien ne vient le distinguer de son frangin nippon. 

Mécanique modeste

Dans les petits pots, les meilleurs onguents? Pas tout à fait vrai. Au chapitre de l’efficacité et de la fiabilité de la motorisation à 4 cylindres de 131 chevaux qui équipe les deux comparses, on ne trouve rien à redire. Par contre, bien que la puissance soit adéquate lorsque le fourgon est vide, elle devient nettement insuffisante si l’on le charge le moindrement. D’abord conçus pour un usage urbain, les NV200 et City Express gèrent tout de même bien cette puissance réduite dans la circulation dense. Durant ces déplacements, les accélérations rapides sont peu fréquentes, ce qui pallie le manque de chevaux. Signe des temps, on équipe même ces véhicules d’une transmission à variation continue, favorisant ainsi des économies de carburant encore plus élevées.

Malgré l’appellation commerciale de ce véhicule, on constate que les éléments mécaniques suspenseurs ne pèchent pas par excès de robustesse, du moins en apparence. Format réduit oblige, on remarque que la plupart des pièces semblent bien frêles et que la suspension s’avère assez rudimentaire avec sa poutre de torsion à l’arrière. Les freins montrent également une résistance plutôt décevante après plusieurs freinages d’urgence, même lorsque le véhicule n’est que chargé à la moitié de sa capacité. Quant aux pneus de 15 pouces, ils paraissent d’une dimension inappropriée par rapport à la surface verticale du NV.

À l’intérieur, les jumeaux affichent une similitude déconcertante. La position de conduite haute est naturellement bonifiée par le confort des sièges. Placé derrière le volant, on oublie rapidement que l’on conduit un fourgon compact, se laissant même tromper par l’excellente visibilité vers l’avant, gracieuseté d’un capot plongeant.

À l’arrière, l’aire de chargement propose une finition sommaire, comme c’est souvent le cas sur ce type de véhicule. Le plancher plat et bas permet d’y accéder aisément mais la hauteur du plafond empêche de marcher debout (oui, ça fait drôle écrit comme ça… mais c’est ça. En fait, on peut marcher mais en courbant le dos). De nombreuses attaches permettent de fixer solidement la cargaison alors que le plancher plastifié se nettoie facilement au balai ou au boyau d’arrosage. 

Agile, sa plus belle qualité

Sur la route, les NV200 et City Express montrent des caractéristiques en tout point similaires. Les pneus s’avèrent bruyants, la sensibilité aux vents latéraux est élevée et les suspensions peinent à camoufler les imperfections de la route. À vitesse d’autoroute, l’insonorisation n’impressionne pas et le moteur révolutionne à un régime plutôt élevé. Néanmoins, le confort s’apparente davantage à celui d’une compacte qu’à celui d’un fourgon commercial pleine grandeur, ce qui lui donne un avantage incontestable.

Récemment, Nissan présentait un concept électrique, la e-NV200. Ce bolide profite du groupe motopropulseur entièrement électrique de la Leaf. L'alimentation à zéro émission (il n’y a pas de système d’échappement) provient de la batterie au lithium-ion et d'un moteur électrique de 80 kW qui développe un couple de 207 lb-pi. L’autonomie dépendra — on s’en doute bien — du poids du véhicule, et nous espérons que ce concept arrivera prochainement chez les concessionnaires.

La concurrence s’annonce extrêmement féroce dans cette « nouvelle » catégorie. Le prix de l’essence à la hausse et l’accès restreint aux stationnements citadins forcent plusieurs entreprises à troquer leurs immenses fourgons pour de petits véhicules beaucoup plus agiles et économiques. Est-ce que le duo Nissan/Chevrolet propose le meilleur produit? Difficile de trancher puisque les américains Ford et RAM disposent sont également dans la course.

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