Audi TTS 2016 : des griffes plus tranchantes

Points forts
  • Fait tourner les têtes
  • Excellente tenue de route
  • Affichage Audi virtual cockpit fantastique
Points faibles
  • Système de navigation optionnelle
  • Pas d’espace aux places arrière
  • Manque un peu de caractère
Évaluation complète

La TT fait partie de la gamme Audi depuis 1998, et au fil du temps, elle a gagné en maturité pour devenir une sérieuse pièce de machinerie. Alors que la voiture de première génération offrait du style et des performances décentes, sa tenue de route s’est améliorée significativement depuis. La TT d’aujourd’hui, totalement redessinée pour 2016, s’avère une bête raffinée et sophistiquée.

Elle rivalise d’autres autos allemandes telles que la Mercedes-Benz SLC, la BMW Z4 et la Porsche 718, Boxster et Cayman. Elle se mesure également à une italienne, soit l’Alfa Romeo 4C. Une fois de plus, la TT est offerte en coupé à quatre passagers ou en roadster biplace, tanis qu’au Canada, la TTS, le sujet de notre essai aujourd’hui, ne peut seulement être commandé en format coupé.

2.0 TFSI ou rien

Sous le capot de chaque TT se trouve un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres, boulonné à une boîte automatisée S tronic à six rapports avec double embrayage. Les performances sont enlevantes dans les versions TT de base, bénéficiant de 220 chevaux et un couple de 258 lb-pi, mais le coupé Audi TTS 2016 élève son jeu de quelques crans avec 292 chevaux et 280 lb-pi.

La TTS peut accélérer de 0 à 100 km/h en 4,9 secondes, soit sept dixièmes de moins que la voiture de base. Et avec le rouage intégra quattro de série, pas de roues qui patinent en écrasant la pédale au plancher – la voiture décolle instantanément. Le moteur est aussi très efficace, alors que l’on a observé une moyenne de 9,1 l/100 km lors de notre essai.

La TTS est équipée de la suspension magnétique Audi magnetic ride de la marque, qui ajuste sa fermeté automatiquement selon les conditions de conduite. Cette composante mécanique est également affectée par le système Audi drive select et ses trois modes de conduite, soit Auto, Comfort et Dynamic.

Bien qu’elle soit installée sur une plate-forme à traction, en mode Dynamic, la transmission intégrale quattro dispose d’une répartition de la puissance favorisant les roues arrière, afin de procurer une expérience plus sportive. Par contre, lorsqu’elle détecte une perte d’adhérence, un embrayage multidisque peut réassigner de la puissance aux roues qui semblent les mieux plantées au sol. Non seulement le rouage intégral contribue à l’excellente tenue de route de la voiture, mais il rend l’Audi TTS 2016 très efficace en hiver.

Photo: Michel Deslauriers

En revanche, le roulement est assez ferme, sauf sur l’autoroute, quoique les pneus performance optionnels 255/30R20 aux flancs minces craindront les joints de dilatation sur la route. Il n’y a tout simplement pas assez de caoutchouc pour confronter des routes meurtries de nids-de-poule. Toutefois, on peut dire la même chose des rivales de la TT.

Cabine concentrée sur le conducteur

La TT redessinée a introduit l’Audi virtual cockpit qui se répand dans d’autres produits de la marque, tels que la A3 et la A4. Cet écran ACL de 12,3 pouces est configurable de diverses façons, permettant au conducteur d’afficher un compte-tours bien au centre, flanqué de la carte de navigation (si équipé) et de l’ordinateur de bord, une carte plein écran avec un petit compte-tours et un indicateur de vitesse dans les coins inférieurs, ou bien d’afficher les informations de la chaîne audio ou du système téléphonique au moyen des contrôles MMI sur la console ou des boutons sur le volant.

On profite pleinement de l’Audi virtual cockpit en y ajoutant l’ensemble navigation optionnel. La carte agrandie plein écran tout juste devant le conducteur est superbe lorsque l’on tente de trouver notre chemin dans des quartiers denses et inconnus. Par contre, les autres passagers ne verront pas grand-chose, car il n’y a pas un deuxième écran monté sur le tableau de bord dans la TT.

Photo: Michel Deslauriers

Au moins, le copilote peut régler la climatisation, puisque ses commandes sont astucieusement situées au centre des buses de ventilation circulaires. Leur design en forme de turbines rehausse le côté dynamique de la planche de bord autrement épurée et très minimaliste. Chaque TT est équipée d’une sellerie en cuir Nappa avec des coutures en motif diamanté, des sièges chauffants à réglage électrique ainsi qu’une chaîne audio à neuf haut-parleurs avec port USB. Un système ambiophonique Bang & Olusfen à 12 haut-parleurs est optionnel, et sa sonorité est évidemment phénoménale.

Oh, et oublions d’essayer de loger des passagers aux places arrière, surtout s’ils sont claustrophobes! Y parvenir nécessite que les occupants à l’avant avancent leurs sièges au point d’être inconfortables.

La carrosserie de l’Audi TT 2016 fait assurément tourner les têtes, surtout peinte en bleu Sepang comme c’était le cas de notre TTS à l’essai. Elle adopte un look plus angulaire que celles des deux générations précédentes, dont autour de la partie avant avec une ligne de caractère s’amorçant à la base du pilier A, définissant la paroi du bloc optique et de la grille alors qu’elle termine sa course dans le bas du pare-chocs.

Les feux de jour à DEL adoptent un motif à lignes hachurées autour des phares au xénon (TT) ou à DEL (TTS), contribuant aussi au style ciselé de la voiture. À l’arrière, un aileron articulé augmente l’appui au sol à vitesse d’autoroute tout en impressionnant les passagers des voitures autour quand il s’élève et s’abaisse.

Le tarif

Ce style, ces performances et cette technologie commandent un prix en conséquence. Si 220 chevaux ne vous dérangent pas trop, la TT de base est vendue à partir de 51 600 $ avant les frais de transport et de préparation, alors que la TT Roadster est proposée à partir de 55 600 $. Notre voiture TTS à l’essai coûte 62 k$ à la base, mais une liste exhaustive d’options a fait grimper la facture de dix mille dollars supplémentaires.

Finalement, TTS ou 718 Cayman de base? Une décision difficile, mais la Porsche est une bête plus viscérale que l’Audi, même si cette dernière a affûté ses griffes. Les décapotables Z4 et SLC semblent davantage des GT que de pures sportives. La 4C est un go-kart dopé aux stéroïdes avec une sonorité nous faisant croire qu’elle a perdu son échappement, mais son caractère peu raffiné lui donne un charme indéniable. La TTS est presque trop civilisée pour aider sa propre cause, et si elle ne s’appelle pas R4, c’est parce qu’elle n’est pas une R8 à la moitié du prix.

Quand même, la TTS est un véritable plaisir à conduire sur une route sinueuse, alors que sa carrosserie époustouflante attirera les regards durant des années. Il faut la considérer comme étant la sportive la mieux équilibrée de son segment.

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