Chevrolet Tahoe/Suburban/GMC Yukon/Cadillac Escalade, polluez peu...ou excessivement !

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2009

On dit souvent que les constructeurs ont le don de répondre aux besoins de la clientèle à retardement, ce qui fait qu’au moment d’introduire un véhicule, le synchronisme n’est plus bon. Par exemple, on pourrait citer cette année de nouveaux arrivants comme le Kia Borrego ou la Pontiac G8 qui, pour des raisons évidentes, sont voués malgré leurs qualités à un succès limité. À l’inverse, GM a su introduire sa nouvelle génération de VUS pleine grandeur à un moment que je trouve opportun, et ce, même si tous les écologistes de la planète ne souhaitent que voir cette sorte de véhicules disparaître.

C'est qu’en fait, en lançant cette nouvelle génération il y a deux ans, GM a eu la chance de prouver les qualités de ses produits avant de se faire bombarder de commentaires désobligeants en raison du prix de l’essence. Ainsi, nous savons aujourd’hui qu’il s’agit d’une gamme de véhicules extrêmement bien réussie, et qu’en dépit d’un coût d’utilisation désormais plus important, il vaut toujours la peine de la considérer.

De tous les modèles proposés dans cette gamme, le Yukon constitue celui qui connait le plus de succès chez nous. Ironiquement, alors que l’on se questionne chaque jour sur la pertinence de conserver la division GMC en vie (surtout en cette période financièrement difficile pour GM), il m’a fallu constater que plusieurs automobilistes connaissaient l’existence du Yukon, mais pas celle du Tahoe. Serait-ce la version haut de gamme Denali, qui n’a aucun équivalent chez Chevrolet, qui lui a fait gagner ses lettres de noblesse ? Qui sait ? Chose certaine, le Yukon est aux yeux de plusieurs un véhicule mythique.

Hybride à la rescousse

Cette année, l’attraction principale des Tahoe et Yukon est évidemment l’arrivée de la version hybride à deux modes. Ne laissons pas le doute planer plus longtemps, cette dernière permet d’économiser de 30 % à 35 % de carburant par rapport à une version ordinaire, ce qui se traduit par une consommation moyenne oscillant autour de 11 litres aux 100 kilomètres. En d’autres mots, avec cet immense VUS, on parvient à n’utiliser que l’énergie normalement nécessaire à une berline intermédiaire à moteur V6. Si ça, ce n’est pas un immense pas en avant, je me demande bien ce que c’est ! D’autant plus que cette version combine son ingénieux système hybride à un moteur V8 de 6,0 litres à cylindrée variable, qui produit 320 chevaux et 360 lb-pi de couple. Ainsi motorisé, il permet de gagner en performances et de ne faire aucun véritable compromis en matière de capacité de remorquage.

Sur la route, la principale différence se fait sentir au niveau des changements de vitesse, qui sont ici inexistants. C’est qu’en fait, le véhicule utilise une transmission hybride bimode à rapport électrique continu, également dotée de quatre engrenages fixes. De ce fait, on parvient à maximiser le rendement énergétique du véhicule en situation normale tout en lui permettant de travailler plus ardemment, notamment lorsqu’il est question de remorquage. Vraiment génial !

Naturellement, cette motorisation qui sera ultérieurement offerte chez Cadillac coûte sensiblement plus cher que les modèles habituels. Mais l’arrivée de cette version chez GM illustre bien les intentions du constructeur concernant la production de véhicules plus verts. Cependant, il s’agit aussi d’un moyen efficace pour faire taire les écolos qui crient à la catastrophe à la vue d’un Cadillac Escalade tout fardé de chrome.

L’Escalade, le seul, le vrai !

Je vous ferai fi de tous les accessoires esthétiques qui font de l’Escalade ce qu’il est vraiment, en vous disant que ce véhicule représente aujourd’hui la référence pour plusieurs catégories d’acheteurs. Que vous ayez des aspirations pour devenir star de hiphop, joueur de la NBA, chauffeur de limousine ou membre actif du milieu interlope, il s’agit très certainement de votre véhicule de rêve. Il faut dire qu’ici, GM en met plein la vue. Par exemple, l’habitacle regorge de gadgets luxueux et brille au moyen de chrome, d’aluminium et de boiseries lustrées. Les sièges ultraconfortables permettent également de profiter au maximum du temps passé à bord, où l’on ne finit plus de découvrir de nouvelles fonctions. À l’instar du Tahoe et du Yukon, l’Escalade réserve plus d’espace qu’il n’en faut pour accueillir sept occupants (parfois huit, selon la configuration). Il serait mentir de vous dire que la dernière banquette est aussi douillette que les places avant, mais on parvient tout de même à y trouver un certain confort.

Seul fait décevant, les sièges arrière ne se rabattent pas à plat comme dans le cas du duo Expedition/Navigator, ce qui handicape la capacité de chargement. Pour maximiser l’espace disponible, il faut obligatoirement retirer les sièges, qui sont évidemment très lourds et encombrants. Côté motorisation, l’Escalade constitue l’ultime version grâce à son V8 de 403 chevaux, jumelé à une boîte à six rapports. Ici, nul besoin de vous dire que les performances sont aussi relevées que la consommation, qui oscille entre 18 et 19 litres aux 100 kilomètres. Toutefois, dans la majorité des cas (Tahoe, Yukon), on retrouve l’increvable V8 de 5,3 litres à cylindrée variable, qui propose un rendement tout à fait honorable.

FEU VERT

Grand choix de modèles
Version hybride très efficace
Qualité de construction honorable
Puissance exceptionnelle (Escalade)
Habitacle très confortable

FEU ROUGE

Consommation excessive (Denali et Escalade)
Sièges non rabattables à plat
Dépréciation importante
Version hybride coûteuse

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