BMW X3, coup de vieux !

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2009

Lorsqu’il est apparu sur le marché en 2004, le BMW X3 s’est fait reprocher son habitacle aux plastiques indignes et des dimensions trop près de celles d’un vulgaire Honda CRV. Avec les années, les plastiques se sont un peu améliorés, mais pas les dimensions. Le X3 fait donc figure de parent pauvre… pour un BMW, on s’entend ! Pire, depuis ses débuts, d’autres modèles sont venus lui faire la vie dure, Acura RDX et Land Rover LR2 entre autres. Qu’à cela ne tienne, un X3 entièrement revu devrait apparaître l’an prochain. En attendant, qu’est-ce que BMW nous offre avec le X3 ?

Même si son habitacle commence à dater, par son affiliation évidente avec la génération précédente de la Série 3, et même si sa carrosserie ne porte pas les pourtours d’aile proéminents du RDX ou le style éclaté d’un Infiniti FX35, cela n’en fait pas un plus mauvais véhicule pour autant. Même que ces éléments peuvent avoir du bon, puisque le tableau de bord se consulte aisément et qu’on n’y retrouve pas l’intolérable iDrive de certaines autres versions, un ignoble bouton central par lequel on doit passer pour gérer plusieurs paramètres. Et le levier de la transmission automatique n’est pas encore devenu un monument d’électronique comme sur son grand frère, le X5. Parmi les autres anciennetés, mentionnons le lecteur à un CD seulement. Dire qu’un vulgaire Honda CRV EX offre un chargeur six CD intégré…

L’habitacle, malgré beaucoup de noir sur le tableau de bord de notre X3 3,0 si d’essai, sourit quand même à la vie. Notre modèle affichait des sièges en cuir de belle facture et d’une très jolie teinte crème… qui avait la fâcheuse tendance à se salir très rapidement ! Même si le confort général de ces sièges est très relevé, mon dos n’a jamais pu s’habituer à la double couture centrale du dossier. Les places arrière ne sont pas des plus accueillantes, tant en raison de l’espace disponible que du confort général, diminué par des dossiers trop durs. De plus, ces dossiers sont plutôt lourds, et les relever après les avoir baissés demande plus de force que de raison. Décidément, c’est un « dossier » que BMW devra étudier pour la prochaine génération… Le hayon du coffre ouvre haut et le seuil de chargement est égal au plancher et relativement bas. Et croyez-le ou non, il est possible, pour un produit allemand, de présenter un cache-bagage léger et facile à manipuler !

Le X3 en est la preuve. Notre véhicule était aussi muni du toit ouvrant panoramique optionnel. En plus d’éclairer l’habitacle, il demeure silencieux même lorsqu’il est ouvert à plus de 100 km/h.

Une cylindrée, deux puissances

On retrouve deux X3 au menu, soit le 3,0i et le 3,0si. Le premier fait appel à un six cylindres en ligne de 3,0 litres qui propose 215 chevaux et 185 livres-pied de couple. Le 3,0si, lui, cache un 3,0 litres, mais de 260 chevaux et 225 livres-pied de couple. Comme de raison, les performances du premier sont en retrait par rapport à celles du second, mais, curieusement, on ne note pas d’économie d’essence. Heureusement, tous les deux s’avèrent relativement frugaux, compte tenu de la puissance et du poids assez élevé du X3. Bien entendu, prestige oblige, ils ne consomment que du super. En réalité, ce qui départage véritablement les deux moteurs, c’est le prix du véhicule. Quand on songe que les 6 000 $ de différence entre les deux modèles équivalent à 133 $ le cheval…

Chacun de ces modèles offre un choix de deux transmissions, soit une manuelle à six rapports, une rareté dans ce créneau, ou une automatique Steptronic (avec mode manuel) à six rapports aussi. L’une comme l’autre fonctionne parfaitement, mais les amateurs de conduite optent invariablement pour la manuelle qui se manipule comme un charme, sauf peut-être lorsque vient le temps d’enclencher la marche arrière, qui, dans notre véhicule, accrochait à l’occasion. Fait à noter, le choix de l’automatique n’entraîne aucuns frais supplémentaires. Un seul rouage est proposé et il s’agit de l’excellente intégrale Xdrive qui assure une traction supérieure, peu importe les conditions routières.

Comme le Acura RDX, le BMW X3 n’est pas fait pour aller s’épivarder dans les Rocheuses, mais il s’agit d’un VUS urbain des plus compétents. D’ailleurs, il est difficile de prendre son châssis en défaut, tant il est rigide. Parlant de rigidité, soulignons que les suspensions ont perdu de leur fermeté depuis les débuts du X3, mais elles se montrent encore assez sèches à l’occasion. Comme dans tout produit BMW, la direction est géniale. Précise et vive, elle procure un excellent retour d’information et nul doute qu’elle contribue, plus que tout autre élément, à la réputation de la marque en ce qui a trait au plaisir de conduire. De plus, les sièges retiennent bien les corps lors de virages accentués. Bien planté sur ses gros pneus, le X3 semble toujours prêt à bondir, même à l’arrêt. Dans les courbes, le roulis est bien maîtrisé pour un véhicule possédant une garde au sol quand même élevée.

Le futur X3

Sur Internet, cet allié parfois peu crédible, on retrouve plusieurs informations sur le futur BMW X3, informations qui n’ont pas été validées ou invalidées par BMW au moment d’écrire ces lignes. Il y a fort à parier qu’il sera plus gros et plus puissant que le modèle actuel (ça n’a rien de surprenant !) et qu’il sera plus près du X5, question de laisser plus de place à un autre futur modèle, le X1, un VUS plus compact. On croit aussi que le prochain X3 reprendra quelques éléments du superbe prototype CS.

FEU VERT

Mécanique performante
Moteurs économes
Comportement routier sportif
Automatique sans frais additionnels
Rouage intégral efficace

FEU ROUGE

Style un peu dépassé
Essence super seulement
Modèle en fin de carrière
Prix épicés
Suspensions un peu sèches

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