Audi A4 allroad 2017 : moins quattro, moins conso…

Avec la nouvelle A4 allroad, Audi introduit une nouvelle version de son rouage intégral qui se déclinera bientôt sur d’autres modèles de la marque comme les A4, A5 et possiblement Q5.

Appelé quattro ultra, ce rouage a la particularité de découpler le train arrière en vue de réduire la consommation de carburant de 0,3 litre aux 100 kilomètres, selon Audi, par rapport au rouage intégral conventionnel à prise constante. De plus, il permettrait de réduire les émissions de CO2 d’environ sept grammes par kilomètre, ce qui représente le niveau de pollution d’un véhicule à deux roues motrices de taille équivalente.

Ce nouveau rouage est très avancé sur le plan technique et se démarque des systèmes actuels, développés par des constructeurs concurrents, qui ne font qu’ouvrir un embrayage pour éviter d’envoyer du couple aux roues arrière mais dont les principales composantes mécaniques continuent de tourner, entraînant du coup une consommation qui demeure élevée.

Déconnexion et immobilisation

La grande force du rouage intégral quattro ultra, c’est qu’il ne fait pas que déconnecter le train arrière lorsque l’adhérence d’une intégrale n’est pas requise. Il en fait plus en immobilisant l’arbre d’entraînement ainsi que les couples coniques reliés au train arrière. Comme ces composantes deviennent alors immobiles, il n’y a plus d’effet de frottement et de perte d’efficacité énergétique qui l’accompagne. La voiture roule alors comme si elle était une simple traction.

Réactivité en deux dixièmes de secondes

Lorsque le système détecte que le recours à la transmission intégrale est nécessaire, il suffit de deux dixièmes de seconde pour que l’embrayage se referme et fasse tourner l’arbre d’entraînement central et que l’arbre de roue arrière s’enclenche pour envoyer du couple sur le train arrière.

Le système se fie à une panoplie de capteurs qui mesurent l’adhérence en temps réel et qui tient compte d’une série de paramètres comme l’enfoncement de l’accélérateur, le braquage du volant et l’accélération latérale, entre autres. Ce qui est remarquable, c’est que le système peut ainsi « anticiper » le besoin d’enclencher le rouage intégral avant même que cela ne devienne nécessaire en faisant preuve d’une grande réactivité.

40 kilomètres, 96 % d’efficacité et 11 connexions…

Pour mettre le système à l’épreuve, Audi nous a demandé de circuler sur une boucle d’une quarantaine de kilomètres avec un de ses ingénieurs à bord. Comme l’ingénieur était équipé d’un iPad relié au rouage intégral, il nous était possible de voir, en temps réel, quand l’auto roulait en simple traction et quand elle roulait en traction intégrale.

Au démarrage, la voiture décolle en mode intégral par défaut, mais si elle roule en ligne droite sans que le conducteur n’accélère trop vivement, elle se met à rouler comme une traction. Dès que le conducteur enfonce l’accélérateur fortement ou que la voiture entre dans un virage à une vitesse plus élevée, le système réagit en deux dixièmes de seconde et la transmission intégrale est enclenchée.

Durant tout ce parcours, je n’ai jamais senti le découplage ou le couplage du train arrière et le comportement routier a toujours été constant. Je me suis même laissé prendre au jeu en décidant de rouler de façon à enclencher le moins souvent possible le rouage intégral. Mon score final? J’ai fait 96 % du parcours en mode traction et je n’ai engagé le rouage intégral que onze fois, un record selon notre ingénieur passager…

Pour Audi, il est clair que ce nouveau rouage intégral est un pas dans la bonne direction en vue de réduire la consommation et il faut s’attendre à ce que sa diffusion croisse au sein de la marque. Pour ce qui est de la communication avec le public, ce rouage pose cependant un certain problème.

En effet, après des années passées à convaincre les gens que la transmission intégrale permanente était un important facteur de sécurité et de performance, voilà maintenant que la marque doit expliquer à ces mêmes personnes que l’intégrale n’est pas essentielle 100 % du temps. C’est vrai… mais ça va prendre un bel effort de communication…

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