Toyota Prius 2016 : l’éthos de Toyota

Points forts
  • Nouvelle structure plus rigide
  • Agrément de conduite amélioré
  • Très faible consommation
  • Habitacle spacieux et fonctionnel
Points faibles
  • Look polarisant
  • Certains agencements de couleur discutables
  • En attente du modèle hybride-branchable
  • Prix élevé des modèles les plus équipés
Évaluation complète

Plus que la Camry, voiture la plus vendue de la marque en Amérique du Nord, ou que la Corolla, voiture la plus vendue à l’échelle mondiale, la Prius est l’éthos de Toyota et c’est LA voiture qui fait la démonstration la plus éloquente du savoir-faire des ingénieurs du constructeur sur le plan technique.

Depuis ses débuts sur le marché japonais en 1997, et sur le marché nord-américain en 2000, plus de cinq millions d’exemplaires de la Prius ont été vendus à l’échelle mondiale. Aussi, de nouvelles déclinaisons de ce modèle ont été ajoutées au catalogue au fil des ans au point où la gamme Prius est devenue une marque de commerce à part entière. 

Une toute nouvelle architecture

Pour 2016, Toyota propose une quatrième génération de son modèle à motorisation hybride qui est élaboré sur une toute nouvelle plate-forme appelée TNGA (Toyota New Global Architecture). La nouvelle Prius est donc plus longue, plus large et plus basse que le modèle précédent.

Elle est également plus profilée, histoire de bonifier encore plus l’aérodynamisme et de souligner sa dynamique plus évoluée. En effet, la nouvelle génération reçoit une nouvelle suspension arrière multibras à doubles leviers triangulés au lieu de la poutre de torsion qui équipait les générations précédentes. Notons également que le centre de gravité a été abaissé de 24 millimètres.

Dès les premiers tours de roue, on sent que la Prius est vraiment plus à l’aise en conduite sportive, même si ce n’est pas sa vocation première. Sa conduite est maintenant beaucoup plus précise, comme nous avons pu le constater lors d’un exercice de slalom aménagé sur un circuit fermé. Autant l’exercice était laborieux avec le modèle 2015, autant la Prius 2016 affirmait sa différence avec son comportement routier plus assuré et plus stable qui autorisait une vitesse de passage nettement plus élevée.

Au volant, la différence entre la nouvelle Prius et l’ancienne est immédiatement remarquable pour ce qui est de la dynamique et du comportement routier. Cela dit, la Prius n’est pas devenue aussi incisive ou directe qu’une Volkswagen Golf ou une Mazda3, mais disons que l’on partait de loin et que c’est nettement mieux qu’avant…

Moins de 4,0 litres aux 100 kilomètres dans le vrai monde

Lors de notre parcours sur les routes de la région de Vancouver, nous avons obtenu une consommation moyenne inférieure à 4,0 litres aux 100 kilomètres, sans même chercher à l’atteindre, en adoptant un rythme normal qui nous permettait de suivre le flot de la circulation en ville comme sur l’autoroute, sans gêner les autres automobilistes.

Toyota chiffre la consommation de la Prius 2016 à 4,4 litres aux 100 kilomètres en ville et à 4,6 sur la route pour une moyenne de 4,5 litres aux 100 kilomètres. Ces données sont tout à fait crédibles à la lumière de notre essai.

121 chevaux, mais comme 135…

La puissance du groupe motopropulseur de la Prius 2016 est chiffrée à 121 chevaux, d’après les nouvelles normes SAE (Society of Automotive Engineers) adoptées au Japon. Sur papier, cette Prius passe donc de 135 à 121 chevaux, mais c’est le résultat d’une méthode de calcul qui a été modifiée et la « perte » de puissance n’est que théorique.

Dans les faits, le modèle 2016 n’est pas à la traîne et les performances de la nouvelle Prius, en accélération comme en reprise, sont tout à fait comparables à celles de l’ancien modèle. Pour ce qui est du confort, notons que l’insonorisation demeure perfectible, car les bruits de roulement sont trop bien perçus dans l’habitacle.

Un look audacieux, mais une approche grand public…

Selon la direction de la marque, l’objectif numéro un pour la Prius 2016 est d’élargir le bassin d’acheteurs potentiels. En clair, on veut qu’elle réussisse à faire une percée significative auprès du grand public et non pas qu’elle s’adresse simplement aux automobilistes sensibles à l’environnement et à ceux qui veulent remplacer leur Prius actuelle par une plus récente.

Pourtant, le moins que l’on puisse dire au sujet du look de la Prius, c’est qu’il est loin d’être mainstream. La partie avant affiche des phares au design futuriste et les lignes profilées vers l’arrière donnent à cette voiture un look très polarisant qui ne fera pas l’unanimité. En revanche, sa silhouette soit particulièrement efficace pour ce qui est de l’aérodynamisme avec un coefficient très bas de 0,24.

Un habitacle spacieux et fonctionnel

Au volant, la visibilité est excellente et il est aisé de trouver une position de conduite idéale. La planche de bord conserve son look « high-tech ». Toutefois, l’ergonomie est bonne puisque toutes les commandes sont facilement repérables et le nouvel écran tactile en couleurs est très convivial à l’usage.

Il y a toutefois une note discordante dans l’agencement des couleurs : certains modèles sont équipés d’une console centrale en plastique qui détonne beaucoup, particulièrement dans le cas des autos qui adoptent aussi un intérieur deux tons. Le mélange de noir, beige et de blanc est loin d’être heureux, bref « ça craint » comme disent les cousins français…

Côté prix, Toyota offre le modèle de base à 25 995 $, ou 26 585 $ si l’on ajoute l’ensemble d’équipements de sécurité Toyota Safety Sense et les sièges avant chauffants. Le modèle Touring, plus équipé, coûte 29 330 $ alors que le modèle Technologie se détaille à 28 730 $, ou 31 990 $ si l’on ajoute le groupe amélioré comprenant, entre autres, l’affichage tête haute, les essuie-glaces à commande automatique ou le système intelligent d’aide au stationnement.

Une belle évolution

En conclusion, la Prius de quatrième génération est améliorée à tous les égards par rapport au modèle précédent, mais on ne peut que regretter qu’elle se contente de faire mieux qu’avant, sans toutefois redéfinir les normes pour ce qui est de la motorisation hybride. Il est clair qu’une version hybride-branchable de la Prius sera éventuellement proposée, comme ce fut d’ailleurs le cas avec le modèle de troisième génération. Mais, à mon humble avis, Toyota aurait dû frapper un grand coup en ajoutant immédiatement la technologie plug-in à la Prius 2016 plutôt que d’attendre à une date ultérieure. Affirmer son leadership en motorisation hybride ne passe-t-il pas justement par ce type de coup d’éclat?

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