Jeep Wrangler, it's a Jeep thing!

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2007

En circulant sur la route, vous avez certainement déjà croisé de ces conducteurs de Jeep arborant fièrement leur
autocollant « It’s a Jeep thing » sur leur pare-brise. Ils font ainsi référence à votre incapacité, vous pauvre conducteur de simple voiture ou de VUS sans âme (selon eux, bien entendu), à comprendre le vrai sens de la vie… et de la circulation hors route. Car conduire un Jeep, essentiellement un TJ comme on en produit depuis quelques années, ce n’est pas de la simple conduite, c’est une véritable philosophie de vie !

Ces mêmes mordus retenaient leur souffle depuis de longs mois, attendant de voir la nouvelle version de leur icône sacrée. On les entendait déjà crier au sacrilège sur la base de rumeurs, toutes non fondées cela va de soi. Car lorsque le tout nouveau Jeep Wrangler (un nom que l’on a finalement récupéré au Canada comme partout dans le monde) a été dévoilé, il leur a fallu se rendre à l’évidence : Jeep n’avait pas vendu son âme au diable et proposait, encore une fois, un véhicule capable de répondre à leurs exigences les plus délirantes.

La règle de l’évolution

Le Jeep Wrangler lancé pour 2007 n’est pas qu’une simple petite retouche à l’ancienne version, même si, au premier regard et pour un non connaisseur, les nuances peuvent sembler peu évidentes. Au contraire, on a complètement refait le véhicule utilitaire pour lui donner encore plus de capacités hors route, et plus de confort sur route.
C’est vrai qu’en fait de style, le Wrangler a peu changé, conservant sa grille distinctive et ses allures rebondies de gros véhicule utilitaire. On a maintenu sa capacité à perdre le toit et les portes, mais on offre cette année de nouvelles options dans ce domaine, permettant des combinaisons encore plus variées, notamment l’utilisation du toit souple comme simple toit ouvrant aux dimensions impressionnantes. Et chose étonnante, combinaisons qui sont à la fois disponibles sur la version ordinaire du Wrangler, et sur la version Unlimited, plus longue.

Le nouveau Wrangler, plus large de 15 centimètres environ, transfère cet espace aux passagers qui profitent de plus d’espace pour les hanches en largeur, mais surtout d’un espace de chargement rehaussé. Même à l’arrière, le dégagement pour les jambes a été augmenté de quelques centimètres.

Plus sauvage que jamais

Ce qui distingue le Wrangler toutefois, c’est son étonnante agilité hors route, et sa capacité à franchir avec aisance les sentiers extrêmes. Une capacité ; que l’on a augmenté encore avec cette génération, offrant une capacité Trail-Rated jamais atteinte. Pour ce faire, on a muni le nouveau Jeep d’un moteur entièrement redessiné, délaissant le 4 litres pour une cylindrée légèrement inférieure (3,8 litres) mais une puissance rehaussée à 205 chevaux. Cependant, c’est surtout l’importante augmentation du couple, jusqu’à 240 livres-pied, qui rend la nouvelle motorisation plus imposante dans toutes les conditions.

Un Wrangler ne saurait être un Wrangler sans un boîtier de transfert 4x4 efficace, et celui de Jeep a fait ses preuves. Les versions X et Sahara profitent du boîtier de seconde génération Command-Trac, jumelé à un différentiel arrière à glissement limité. Dans le cas du Rubicon, la version extrême, c’est une nouvelle génération de Off-Road Roc-Trac que l’on a installé de série. Pour l’améliorer, on lui a octroyé de nouveaux essieux Dana 44s à l’avant et à l’arrière (sur la version Rubicon, car les versions de base comme la Sahara ont des Dana 33s), des composantes plus résistantes et offrant une meilleure réaction aux chocs. On a de surcroît installé de série une barre stabilisatrice avant que l’on peut désormais débrancher électroniquement en conditions extrêmes, ce qui augmente de 28 % la capacité de mobilité des articulations des roues avant.
L’autre changement notable, c’est la nouvelle disposition du châssis qui favorise une garde au sol légèrement plus élevée, mais surtout des angles d’approche améliorés. De face par exemple, il est dorénavant possible d’attaquer une pente de 40,4 degrés de départ, ou d’escalader des roches escarpées de 44,3 degrés.

Les améliorations hors route sont nombreuses et font partie de la tradition Jeep. Mais le constructeur a aussi pensé à rendre la randonnée plus confortable sur la route, grâce à un empattement allongé de 5 centimètres, mais particulièrement au moyen d’un châssis rendu 50 % plus rigide. On a même modifié un peu les suspensions, les calibrant pour éviter les rebonds caractéristiques des petites tournées en Jeep. Pour y arriver, on a utilisé une triangulation différente, capable, affirme-t-on, de réduire les poussées latérales engendrées sur la route. La direction a été retouchée pour la rendre plus précise, et on a même tenté de diminuer le bruit dans l’habitacle, en employant de nouveaux composés pour le rembourrage des panneaux latéraux. Mais un Jeep demeure un Jeep, et le Wrangler 2007 ne fait pas exception. Ce n’est ni pour le confort, ni pour la qualité de la randonnée sur l’autoroute qu’on achète un Jeep, mais pour le style unique, et pour la petite note d’exotisme qu’il procure, tout en étant capable de grimper l’Himalaya. De ce point de vue, avec le nouveau Wrangler, Jeep n’a surtout pas trahi la véritable nature de son véhicule.

feu vert

Capacités hors-route sans limites
Système 4X4 Command Trac infatiguable
Look unique
Espace intérieur
Couple abondant

feu rouge

Randonnée bondissante
Direction peu précise
Confort perfectible
Accès à bord difficile

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires