Land Rover Discovery Sport 2015 : un 4x4 bien de son temps

Points forts
  • Moteur puissant et économique
  • Bon espace intérieur
  • Capacités hors route indéniables
Points faibles
  • Boutons du système infodivertissement hors de portée
  • Design intérieur sans éclat
  • Quelques plastiques de qualité discutable
Évaluation complète

Le défi d’une compagnie comme Land Rover, c’est de moderniser sa gamme de produits avec des innovations techniques et des motorisations plus efficaces, sans toutefois se distancer de la tradition de proposer des véhicules bénéficiant d’une capacité hors route imbattable.

Évidemment, des sommes d’argent colossales investies par le propriétaire, le constructeur indien Tata, ça aide un peu. Grâce à cette association, le vent souffle à nouveau dans les voiles de Land Rover, peut-être même plus que jamais. Et le Land Rover Discovery Sport 2015, nouveau modèle d’entrée de gamme, représente une belle évolution de la philosophie de la marque.

Quatre cylindres, quatre roues motrices

Le Discovery Sport remplace le LR2, ce dernier prenant sa retraite après une carrière de sept ans. Le Disco Sport (pour les intimes) a emprunté sa motorisation au Range Rover Evoque, c’est-à-dire un quatre cylindres turbo de 2,0 litres qui produit 240 chevaux et un couple de 250 lb-pi. Ce moteur est jumelé à une boîte automatique à neuf rapports qui fait un excellent travail à acheminer la puissance aux roues lorsqu’on appuie à fond sur l’accélérateur.

Et lorsqu’on roule plus doucement, sur l’autoroute par exemple, cette motorisation peut devenir étonnamment efficace. Nous avons enregistré une moyenne de 9,0 l/100km lors de notre essai, un résultat rare dans des VUS de luxe à rouage intégral. Bon, on doit faire le plein avec de l’essence super, mais on n’arrêtera pas souvent à la station-service.

En revanche, il est vrai que notre périple à bord du Land Rover Discovery Sport 2015 s’est déroulé principalement sur les autoroutes plutôt que dans les sentiers hors route. Mais lorsqu’on le compare avec les Lexus RX, Audi Q5, Mercedes-Benz GLC et Cadillac SRX, on peut conclure que le petit Land Rover est peu énergivore.

Et habile aussi. Il peut remorquer une charge allant jusqu’à 2 000 kg, ou 4 409 lb. Et à l’instar de tous les produits de la marque anglaise, le Discovery Sport n’éprouvera aucune hésitation à quitter l’asphalte pour s’aventurer dans le fond des bois, de franchir des surfaces rocailleuses ou de traverser des ruisseaux. Son système Terrain Response permet, au toucher d’un bouton, de choisir entre quatre modes de conduite : normal, gazon/gravier/neige, boue et rainures ainsi que sable.

Ces modes varient la réactivité du moteur, de la boîte de vitesses, des différentiels et des divers systèmes de contrôle électroniques afin de procurer la meilleure adhérence possible. Et tout cela fonctionne : l’hiver dernier, on a même essayé le Discovery Sport sur les routes et les sentiers de l’Islande, et ce VUS nous a impressionnés.

De l’espace pour cinq, et peut-être deux de plus

Le Land Rover Discovery Sport 2015 se positionne dans la catégorie des VUS compacts, mais profite d’un bon gabarit pour offrir beaucoup d’espace aux passagers. Les occupants de la banquette arrière seront bien heureux d’avoir un grand dégagement pour les jambes, grâce à l’assise coulissante, et le toit ouvrant panoramique en option accentue l’impression d’espace. Le dossier peut se rabattre en trois parties, soit d’une proportion 40/20/40, mais malheureusement, le mécanisme de la portion centrale faisait un bruit de grincement en conduite : on l’a tu en le laissant rabattu en position d’appuie-bras, mais ce type de désagrément ne doit pas exister dans un véhicule de ce prix. Un peu de lubrifiant règlerait probablement le problème.

Une troisième rangée de sièges est offerte en option. Toutefois, Land Rover se garde bien de préciser qu’il ne s’agit pas un véhicule à sept places, mais bien un « 5+2 ». Le "+ 2", ça sera des enfants ou des adultes qu’on n’aime pas trop, et lorsque ces sièges sont en place, dites adieu à l’espace de chargement.

Toutefois, que ce soit en configuration cinq places ou sept avec troisième rangée rabattue, le Discovery Sport offre un généreux volume cargo de 980 litres. Le dossier de la banquette se rabat complètement à plat pour créer un espace de 1 778 litres, légèrement supérieur à la moyenne des VUS compacts de luxe.

Finition intérieure honnête

Ce qui nous impressionne moins du Land Rover Discovery Sport 2015, c’est le design de son habitacle. Rien de décevant, faut-il le préciser, et peut-être qu’on s’attend simplement à un environnement digne d’un Range Rover plus luxueux, et non d’un Land Rover plus abordable.

En somme, on a droit à des garnitures en aluminium brossé, mais pas de boiseries et de textures riches, et l’apparence du tableau de bord est somme toute conservatrice. Certaines plastiques font bon marché, mais au moins, ils se trouvent à des endroits où ils se doivent d’être plus robustes qu'esthétiques.

En revanche, on peut choisir entre plusieurs teintes de sellerie, et l’équipement de notre version HSE Luxury à l’essai est très complet, avec un hayon à commande électrique, une clé intelligente, des phares au xénon, des sièges chauffants, un volant chauffant, un système de navigation, une caméra de recul et une chaîne audio à 11 haut-parleurs avec écran tactile de huit pouces. Ce dernier est toutefois placé haut sur le tableau de bord, et l’on doit s’étirer le bras pour atteindre les boutons de menus placés à sa droite, ce qui est un peu distrayant en conduite.

Le Land Rover Discovery Sport 2015 est offert à partir de 41 790 $ avant les frais de transport et de préparation. Un tarif très raisonnable, compte tenu de l’équipement et de ses capacités. Notre véhicule à l’essai, notamment équipé de roues de 20 pouces, de sièges ventilés à l’avant et chauffants à l’arrière, dépassait le cap de 50 000 $, soit le tarif de base demandé pour un Range Rover Evoque.

Meilleur à tous les points de vue du LR2, spacieux et confortable, rapide et économe en carburant, le Discovery Sport démontre bien que le savoir-faire des Anglais jumelé avec la volonté et l’argent des Indiens peuvent créer un bon VUS de luxe des temps modernes.

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