GM et Chrysler, l'approche canadienne

Mardi dernier, General-Motors et Chrysler ont finalement présentés leur plan de redressement, afin de retrouver le plus rapidement possible, la voie de la rentabilité. Vendredi, ils se sont présentés devant les législateurs canadiens afin de présenter leurs plans de relance, sur l’échiquier automobiles canadien. Et l’on constate, que l’approche canadienne diffère grandement de celle présentée aux politiciens américains, notamment chez GM pour sa vision des salaires et des bénéfices marginaux consentis à ses ouvriers, par rapport à ceux consentis aux travailleurs des usines japonaises, installées en Ontario.

L’approche de General-Motors du Canada

D’entrée de jeu, on a senti que ce dernier allait devenir plus gourmand et ce, toutes proportions gardées, avec ses demandes à la hausse présentées au législateur américain. Sans vouloir chiffrer ses dernières, le constructeur désire recevoir une aide proportionnelle aux 30 milliards sollicités, ce qui pourrait se traduire en en des versements pouvant atteindre les 7,5 milliards canadiens, alors que l’aide initiale était de 4 milliards.

En contrepartie, le manufacturier s’engage à ne plus fermer d’usines, à produire cinq nouveaux véhicules dont certains à propulsion hybride. De plus, il entend poursuivre en sol canadien, ses recherches et développements en matière de technologies vertes.

Pour que ce plan à la fois audacieux et onéreux puisse être entériné par les gouvernements canadien et ontarien, le syndicat des travailleurs canadiens de l’automobile (TCA) devra être mis à contribution. Puisque GM désire abaisser les salaires de ses 12 000 employés travaillant au canada, dont ses dirigeants à hauteur de 10%. Et il en va de même pour les régimes de pension versés à ses 56 000 retraités.

En réponse aux approches de GM, le président des TCA, M. Ken Lewenza se dit prêt à négocier et à revoir certaines ententes. Toutefois, il se dit très agacé lorsqu’on lui demande de toucher aux montants versés aux retraités, et qu’il n’est pas question de voir les employés des constructeurs nord-américains installés au Canada, devoir diminuer leurs salaires à hauteur de ceux que reçoivent les ouvriers des fabricants nippons, puisque les écarts sont beaucoup trop importants.

L’approche de Chrysler Canada

Les administrateurs de Chrysler Canada se sont contentés de présenter le même plan déposé mardi dernier aux législateurs américains, se contentant de dire qu’il s’agit d’une approche globale pour l’Amérique du nord. Cette façon de faire, n’a pas du tout plu aux représentants du gouvernement canadien, qui exigent toujours de ces derniers de présenter un plan de relance, qui concerne uniquement leurs différentes activités en sol canadien. Ils devront donc revenir à nouveau se présenter devant les législateurs, et ce dans les plus brefs délais, avec un plan entièrement revu et corrigé. Contrairement à GM qui demande plus d’argent, Chrysler se contenterait toujours du milliard de dollars canadiens, demandé à la fin de 2008.

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