Subaru Forester 2016 : on ne peut être contre la vertu

Points forts
  • Espace intérieure incroyable
  • Système multimédia impeccable
  • Capacité hors route remarquable
  • Conception à toute épreuve
Points faibles
  • Insonorisation à améliorer
  • Moteur de 2,5 litres bruyant
  • Puissance du moteur de 2,5 litres trop juste
  • Suspension un peu dure par moment
Évaluation complète

Subaru est une marque automobile assez particulière, au sens où, avec Hyundai, elle est l’une des marques dont la clientèle est la plus fidèle. Si ce constat peut surprendre en ce qui concerne Hyundai, il surprend moins en ce qui concerne Subaru. En effet, mis à part la BRZ, tous les modèles de la marque aux étoiles sont munis d’un système 4x4.

Qui plus est, ce système dit « symétrique à prise constante » est l’un des plus efficaces au monde. C’est donc compréhensible qu’une fois qu’une famille a gouté à une bonne voiture familiale qui ne craint ni le froid ni la tempête, elle ne veuille plus s’en séparer.

Au sein de cette marque, 25% des véhicules vendus sont des Forester, leur VUS compact. Reproduisant le parcours typique d’une famille dans les maritimes pendant trois jours, voici ce qu’il y a à dire sur la voiture, qui sans tambour ni trompette, fait un travail remarquable.

Deux moteurs, une CVT et une manuelle

Tout d’abord, contrairement à plusieurs de ses compétiteurs, on retrouve deux moteurs chez le Forester, dépendamment des options que vous aurez choisies.

Le premier est un moteur de quatre cylindres à plat de 2,5 litres développant 170 chevaux et 174 livres de couple. Le deuxième est un moteur de quatre cylindres à plat de 2.0 litres turbocompressé développant 250 chevaux et 258 livres de couple. Eh oui, il s’agit du même moteur que l’on retrouve dans la Subaru WRX!

Si une transmission CVT est d’office sur la plupart des modèles, il est possible de jumeler le moteur de 2,5 litres à une boite manuelle à 6 rapports, dans le modèle de base et dans le modèle Touring, qui comprend, notamment, la climatisation à deux zones et un grand toit ouvrant panoramique.

La transmission manuelle fait preuve d’une grande douceur. On aurait pu s’attendre à quelque chose de similaire à ce que l’on retrouve dans la WRX, mais il n’en est rien. Bien au contraire, l’embrayage est assez mou, et un point de friction assez bas rend la conduite facile.

La transmission CVT ne réinvente rien. On pourrait s’étonner par son temps de réponse assez rapide ou par la manière dont elle simule les rapports, mais en vérité, ces caractéristiques sont maintenant communes à toutes les transmissions CVT. À ce chapitre, Subaru ne fait pas mieux que les autres ni moins bien.

Parlons maintenant de moteurs. Celui de 2,5 litres commence un peu à dater. La puissance qu’il développe par rapport à son volume est correcte, mais l’expérience de conduite qui lui est associée est somme toute assez « rugueuse », et bruyante. Qu’il soit accouplé à la transmission manuelle ou à la transmission CVT, il semble se lamenter plus qu’autre chose. Mais bon, les performances qu’il procure sont correctes.

Le moteur de 2 litres turbocompressé est le plus moderne du lot. Il fut créé en remplacement du moteur de 2,5 litres turbocompressé que l’on retrouvait dans l’ancienne génération de la WRX et de la WRX STI.

Ce moteur peut utiliser autant de l’essence régulière que de l’essence « super », mais l’essence « super » lui procure ses 250 chevaux. Sinon, s’attendre à une puissance diminuée à 235-240 chevaux, selon Subaru.

Sans grande surprise, cette motorisation a volé la vedette à l’autre. Elle confère au véhicule une souplesse appréciable, que l’on regrette aussitôt que l’on se retrouve derrière le volant du moteur de 2,5 litres.

Noté bien que le moteur de 2 litres turbocompressé n’est disponible qu’avec la transmission CVT, au grand regret de plusieurs. Cela dit, cette CVT peut être réglée en mode sport, ce qui pimente juste suffisamment la conduite.

Qui plus est, cette CVT se règle en mode « X », ou hors route, si vous préférez. Sans entrer dans de longues explications sans but ni fin, ce mode hors route corrige les erreurs que pourrait faire le conducteur moyen sur des terrains glissants. Ainsi, que ce soit dans la neige ou dans la boue, ce mode hors route permettra même à votre vieille tante de passer pour un As du volant.

Espace, confort et finition

Il faut bien comprendre que le Forester n’a pas été conçu pour plaire à une clientèle à la recherche de performance à couper le souffle ni à une clientèle qui achèterait un « VUS sportif », autant puissent-ils l’être. Non, il fut conçu avant tout pour les familles et pour les gens qui s’attendent d’un véhicule utilitaire à être utile.

Par exemple, une fois les bancs abaissés, c’est plus de 2215 litres de cargaison qui entrent dans le Forester, ce qui en fait le meilleur de sa catégorie à ce chapitre.

Si pendant quelques années Subaru semblait négliger l’habitacle de ses véhicules, ce n’est plus le cas aujourd’hui. L’habitacle du Forester est bien fini, et même les acheteurs de la version de base retrouvent un petit écran multimédia sur leur tableau de bord, avec un logiciel ma foi assez performant.

La conduite du véhicule se fait tout en douceur, et si vous sortez des sentiers battus, pour justement aller sur un sentier battu, le Forester fait preuve de qualité hors route exemplaire. À plus de 80 km/h sur des « trails » récréatives, il continue de renvoyer un sentiment de sécurité au conducteur, et le système 4x4 symétrique à prise constante fait un travail appréciable.

À la fin, on ne peut être contre la vertu. Si le Forester n’est pas un véhicule marquant dont on se rappellera le premier essai toute notre vie, il n’en demeure pas moins qu’il offre l’un des meilleurs ensembles, sinon le meilleur ensemble de sa catégorie.

Juste à voir son apparence, on devine un véhicule robuste, capable, et justement utilitaire, tandis que sa compétition préfère enfiler de belles tenues de ville pour aller au bal, lui, il enfile ses bottes de pluie pour être prêt à sauter dans la boue, au cas où.

Quant à la version à choisir, allez-y pour le moteur de 2.0 turbo. Il consomme à peine plus que le modèle de 2.5 litres (10,4 l/100km vs 9,2 l/100km), et cet extra à la pompe vaut les 80 chevaux additionnels d’autant plus, qu’à l’achat, un modèle Touring muni du moteur de 2.0 turbocompressé se vend  1000$ de plus à l’achat.

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