GM et Chrysler, des plans extrêmement douloureux

La date bitume du 17 février est bel et bien passée et ce après que l’on ait vu les constructeurs General-Motors et Chrysler présenter leurs plans de relance respectifs, axés vers une profitabilité souhaitée, d’ici tout au plus deux ou trois ans.

La valse des milliards continue

Ainsi, après avoir reçus de la part des législateurs quelques 17,4 milliards de dollars, soit respectivement 13,4 milliards à GM et 4 milliards à Chrysler, voici que ces derniers en réclament encore plus. Malgré ces sommes colossales déjà consenties au ‘Small2’ américain, General-Motors estime avoir encore besoin d’aides monétaires qui pourraient atteindre la somme mirobolante de 22,5 milliards. Montants, qui dépendamment de l’évolution de la crise économique actuelle, devraient idéalement être remboursés sur une période de cinq ans, débutant en 2012.

De son côté, Chrysler demande lui aussi une aide financière supplémentaire de la part du gouvernement Obama, cette fois-ci estimée à 5 milliards. Ce dernier et ce à l’instar de GM, ont tous les deux refusés du moins pour le moment, de se placer sous la loi des ‘faillites’, puisque cette hypothèse et ce bien qu’elle plane toujours au-dessus de leur tête, aurait pour conséquence désastreuse de miner à tout jamais la confiance du public envers leurs sociétés, une confiance déjà très amochée. Au final, si tout se déroule comme prévu, et c’est loin d’être certain, ces deux manufacturiers auront réclamés ou reçus plus de 30 milliards de dollars, du Trésor Américain.

Le plan de General-Motors

Hier, M. Rick Wagoner le grand patron de General-Motors a présenté un plan de relance, voire de survie des plus douloureux. Ainsi, GM compte à nouveau licencier 47 000 nouveaux employés, dont 26 000 postes touchant des travailleurs d’un peu partout dans le monde, dont le Canada. On va également assister à d’autres fermetures d’usines, soit cinq de plus chez nos voisins, pour un total de dix fermetures en deux ans.

Au cours des deux prochaines années, le constructeur va développer de nouveaux produits, principalement sous les bannières Chevrolet/Cadillac et Buick/GMC. Ceci veut radicalement dire que les marques Pontiac et Saturn vont devoir quitter le secteur de l’automobile au cours des deux prochaines années. Pour ce qui est des marques Hummer et Saab, elles sont toujours à vendre et à ce chapitre, la marque suédoise semble créer de sérieux problèmes. Si jamais, on ne devait pas trouver un acheteur sérieux, pour ces deux maques, GM pourrait alors placer ces dernières carrément en faillite…

Le plan de Chrysler

D’entrée de jeu, le grand patron de Chrysler M. Robert Nardelli semblait plus optimiste par rapport à sa mine déconfite qu’il arborait lors de sa précédente visite à Washington. Sûrement dû au fait que son alliance toute récente avec l’italien Fiat, lui permettra de procéder à des restructurations à la fois plus rapides et surtout plus efficaces. Mais malgré cela, il est tout de même bien conscient qu’il doit dans un premier temps, lui aussi passer en mode ‘coupures drastiques’. Or, parmi ses solutions proposées, on retrouve à nouveau des suppressions d’emplois, qui vont toucher 3 000 travailleurs de plus pour l’année 2009, touchant évidemment un nombre indéterminé d’employés canadiens. Chrysler prévoit également abaissé sa production nord-américaine à hauteur de 100 000 unités, sans pour autant devoir fermer des usines, voire tout au plus ralentir leur cadence. De plus, Chrysler pourra compter dès cette année à des nouveaux revenus évalués à 300 millions US, venant de la vente d’actifs.

Sans pourtant les nommer, Chrysler compte mettre fin à la production de trois modèles dont les faibles ventes ne justifient plus, leur existence.

Malgré tout, on a eu droit à de bonnes nouvelles

Les trois ‘grands’ de l’automobile américaine, en sont venus à un accord avec le très puissant syndicat UAW regroupant les travailleurs du secteur de l’automobile. Pour des raisons bien évidentes, du moins pour le moment, la teneur des ces ententes demeure un secret d’état.

Et le Canada dans tout cela
Au Canada, ce sont les trois constructeurs américains, General-Motors, Ford et Chrysler qui demandent de l’aide. Ensemble, leurs demandes se chiffrent à 6,8 milliards de dollars. Selon le cas, il s’agit soit de prêts ou de marges de crédit auprès des gouvernements Canadien et de la province de l’Ontario. Cette somme se subdivise comme suit : un emprunt de l’ordre de 2,4 milliards demandé par General-Motors, un prêt d’urgence de 1,6 milliard pour Chrysler et une marge de crédit à hauteur de 2 milliards pour Ford.

Vendredi prochain, ces derniers devront à leur tour présenter un plan de redressement aux législateurs canadiens, afin de justifier le bien fondé de leurs demandes gargantuesques…

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