Hyundai Tiburon, LGA enquête

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2007

Lorsque la Tiburon a été lancée, ce coupé sportif a été immédiatement identifié comme étant la voiture Hyundai la plus belle et la plus agréable à piloter. Pour demeurer dans la lutte, sa silhouette a été rafraîchie en 2003 et cela lui a permis de rester compétitive. Mais la popularité d’un coupé est de courte durée alors que le marché accueille des modèles plus performants et plus élégants au fil des mois. Une fois le coup de foudre passé, les ventes déclinent et il faut rajeunir. Cette année, s’il faut se fier aux rumeurs, le constructeur coréen devait nous éblouir avec une nouvelle version de la Tiburon.

Si vous fréquentez les sites sur l’Internet qui se spécialisent sur les Tiburon, vous avez lu comme moi que la prochaine génération serait une propulsion et que la silhouette serait complètement transformée afin que la voiture ressemble à une italienne sportive valant cinq fois le prix. Et, bien entendu, il y avait la « certitude » de la présence sous le capot d’un moteur V6 dont la puissance serait de plus de 300 chevaux. On fait état d’une version suralimentée du moteur V6 de 2,7 litres ou encore le nouveau V6 3,5 litres dont la puissance serait portée à 340 chevaux. Ces sites nous assurent que ces données proviennent d’un informateur qui travaille chez Hyundai et qui a même conduit ces voitures. Le tout accompagné de photomontages nous montrant une Tiburon que l’on pourrait confondre avec une Ferrari.

Constat d’enquête

Après avoir tenté d’aller au fond des choses en faisant appel à des informateurs dignes de foi, tout porte à croire que la nouvelle version qui sera commercialisée au printemps 2007 sera un modèle qui ne serait qu’une timide évolution du modèle actuel. Et cela a été confirmé lorsque la nouvelle Tiburon, appelée Coupé en Orient, a été dévoilée dans le cadre d’un Salon automobile en Chine. Et ces photos nous ont été transmises par Hyundai Canada, ce qui leur donne toute la crédibilité possible.

Notre enquête n’était donc pas erronée. Le Tiburon 2007 ressemblera de très près au modèle 2006. Les lignes sont plus épurées, les parois latérales un peu plus planes tandis que la partie avant est également moins chargée. Le changement le plus important à la partie avant est la prise d’air du pare-chocs qui est plus longue, plus étroite et dotée de deux barres transversales. Les photos fournies par le constructeur ne comprennent pas une vue du tableau de bord. Nous avons alors contacté un journaliste américain qui a déjà conduit le véhicule et qui nous a confirmé que l’habitacle est plus ou moins similaire à celui du modèle actuel. Et cela ne ressemble en rien à la voiture-concept HCD8 dévoilée en 2004 et dont tout le monde disait que ce serait la future Tiburon. À moins que Hyundai nous réserve une méga surprise pour l’Amérique... Et la mécanique est demeurée la même. Voilà le résultat de nos recherches au moment d’aller sous presse. Ce qui signifie que cette nouvelle version aura un comportement routier similaire au modèle 2006.

En attendant

Puisqu’il nous est impossible de donner nos impressions de conduite sur un véhicule qui devrait être commercialisé plusieurs mois après la date de sortie de cet ouvrage, et que les changements apportés semblent plus esthétiques qu’autre chose, voici les impressions de conduite ressenties au volant d’une Tiburon 2006. Soit dit en passant, au Canada, cette Hyundai est depuis quelques années l’une des voitures les plus « appréciées » des voleurs… Et même si certains lèvent le nez sur cette sportive offerte par Hyundai, il ne faut pas laisser le snobisme prendre le dessus sur le jugement. Son comportement routier et ses performances sont égaux ou supérieurs à plusieurs concurrentes. Mais il faut avoir une certaine souplesse pour se glisser derrière le volant car l’accès à bord n’est pas toujours aisé, surtout pour les personnes de grande taille.

Une fois assis, on est confronté à un tableau de bord que certains trouvent trop chargé, mais qui est relativement bien agencé et dont les commandes sont faciles d’accès et de fonctionnement. Par contre, celles de la radio sont parfois confuses et deviennent la source de quelques frustrations... Et tant qu’à y être, il est certain que la visibilité arrière n’est pas le point fort de ce coupé. Nous sommes assis assez bas et les piliers C sont larges, ce qui contribue à cette piètre visibilité. Enfin, si vous voulez punir quelqu’un, vous le reléguez aux places arrière qui sont minuscules et inconfortables.
En contrepartie, la position de conduite est bonne tandis que l’imposant repose-pied permet de s’appuyer dans les virages pris à vive allure. Et malgré la puissance quelque peu modeste du moteur V6 de 2,7 litres de 172 chevaux, la transmission manuelle à cinq rapports qui équipait notre modèle d’essai permettait de tirer tout le potentiel de ce moteur.

Il faut ajouter que la tenue en virage est supérieure à la moyenne. Le prix à payer est une suspension ferme qui pénalise le confort. Les autres versions sont dotées d’amortisseurs plus souples qui conviennent bien aux routes du Québec. Il est également possible de commander tous les modèles avec une boîte automatique à quatre rapports qui est parfois saccadée lors du passage des vitesses. Et si votre budget ne vous permet pas de vous payer le modèle le plus luxueux, les versions de base et SE sont dotées d’un moteur 4 cylindres 2,0 litres qui tire quand même son épingle du jeu.

feu vert

Équipement complet
Moteur V6
Bonne tenue de route (Tuscani)
Version quatre cylindres
Prix compétitif

feu rouge

Nouveau modèle arrivera bientôt
Faible visibilité arrière
Sous-vireuse
Suspension ferme
Appréciée des voleurs

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires