Nissan Z 2009, performances d'aujourd'hui et saveur d'antan

La Z, pour les Japonais, c'est un peu comme la Corvette, pour les Américains. Non seulement il s'agit d'une sportive aguerrie, mais la Z constitue sans doute l'une des voitures japonaises les plus mythiques. En la renouvelant, Nissan se devait donc de conserver les éléments clé de la voiture, que sont le design et la performance.

Sportive de choix, la 350Z de précédente génération aura connue une carrière canadienne relativement brillante, particulièrement à ses débuts. À preuve, la voiture s'est écoulée en cinq ans à environ 5 500 unités. Il faut cependant mentionner que l'arrivée du roadster en 2004 a largement contribué à ces chiffres de ventes, ce dernier ayant représenté environ 65% des ventes totales de 350Z.

C'est à l'aube de fêter son quarantième anniversaire que Nissan nous présente la sixième génération, désormais baptisée 370Z en raison de son moteur de plus grosse cylindrée. Pour l'instant, seul le coupé nous est présenté. Le roadster suivra l'an prochain, ce qui permettra à la 350Z Roadster de prolonger sa carrière d'un an.

Place au sport!

Assurément, les amateurs de Z seront heureux d'apprendre que l'embourgeoisement de la Z est bel et bien terminé. Aujourd'hui, l'exercice ne consiste qu'à repousser les limites de l'agilité, de la performance et du plaisir de conduire, et ce même si une grande partie de la clientèle adopte d'abord la Z pour son style.

Cette année, Nissan fait appel au V6 de 3,7 litres aussi utilisé dans l'Infiniti G37, développant 332 chevaux. Vous dire que ses performances sont franchement supérieures à celles du précédent V6 serait exagéré, mais la puissance et le couple sont mieux répartis, notamment de façon à optimiser les reprises. Souple et très agréable, ce moteur répondant au nom de code VQ37VHR laisse également échapper une superbe sonorité via deux systèmes d'échappement totalement indépendants.

La Z, dont 60% des modèles vendus sont équipées d'une boîte automatique, hérite cette année d'une nouvelle boîte à sept rapports avec commandes de changement de vitesse au volant. Cette dernière permet de ne rien perdre en matière de performance, tout en économisant davantage à la pompe. Je ne vous cacherai pas que pour du plaisir brut, la manuelle à six rapports demeure supérieure. Cette année, elle s'accompagne en plus d'un mode sport qui permet lorsqu'activé de bénéficier de la technologie "SynchroRev Match". Comme son nom l'indique, ce système permet de synchroniser le régime du moteur à la rétrogradation, remplaçant en quelque sorte l'exercice du talon pointe normalement effectué par le conducteur. Voilà un bel ajout qui permet à la voiture de voir ses performances franchement optimisées.

Avant d'aller plus loin, il faut savoir que la 370Z est plus courte, plus basse et plus de légère de 50 kilos que sa devancière. Son centre de gravité est également plus bas, alors que l'on constate un petit élargissement des voies. L'utilisation de l'aluminium joue aussi un grand rôle, puisque les éléments de suspension en sont désormais entièrement composé, tout comme le capot, les portières et le hayon.

Direction, suspensions et freins œuvrent pour leur part en parfaite harmonie avec le châssis qui, disons-le, est d'une très grande rigidité, de façon à offrir une conduite à la fois incisive et équilibrée. Assurément, la Z de nouvelle cuvée est donc plus agile et performante que sa devancière, et encore plus agréable à conduire. Le conducteur, bien positionné, fait d'ailleurs corps avec cette voiture qui s'apprivoise très rapidement. Notons également que la 370Z est une voiture plus confortable que la 350Z, et ce même si son empattement est plus court. L'amélioration de l'amortissement (qui n'est pourtant pas moins ferme) et l'optimisation du châssis en sont responsables.

Fini les plastiques Fisher Price!

L'habitacle, en termes de design, se veut passablement évolutif. Le bloc d'instruments y est très semblable et les traditionnels cadrans indicateurs centraux sont toujours présents. Heureusement, on a grandement amélioré la qualité des matériaux pour atteindre un niveau plus qu'honorable. Gadget oblige, la Z s'équipe désormais d'un bouton de démarrage, d'un système d'accès sans clé et d'une chaîne audio avec disque dur pouvant lire à peu près n'importe quel fichier musical. D'ailleurs, contrairement à nos voisins du sud, seule la version Touring plus luxueuse et pouvant s'accompagner de deux groupes d'options nous est offerte.

Le conducteur repose à bord sur un superbe baquet partiellement revêtu de cuir et dont les ajustements sont très nombreux. L'instrumentation qui s'incline avec le volant constitue également un bel atout pour optimiser la position de conduite, mais il est en revanche inconcevable que le volant ne soit pas télescopique. Voilà un oubli à mon sens majeur que Nissan gagnerait à offrir.

Une beauté?

Assurément! Honnêtement, les premières images que j'ai pu apercevoir m'ont laissé sur mon appétit, mais je vous assure que la voiture lorsque devant vous, a toute une gueule. Les stylistes ont d'ailleurs su lui intégrer plusieurs éléments de design rappelant le modèle original. Pensez aux glaces latérales arrière, au pavillon fuyant et à son long museau. Les feux avant et arrière aux allures de boomerang et le pavillon incurvé renforcent pour leur part la personnalité de la voiture, tout comme les clignotants latéraux où s'intègre brillement le dernier caractère alphabétique. Seules les poignées de portes trop présentes me semblent de trop. Mais ça, c'est moi…

Quand et combien?

La Z sera disponible chez les concessionnaires dès janvier. Nissan Canada n'a à ce jour pas dévoilé le prix de cette voiture, mais on nous assure que la version Touring sans options oscillera autour de 40 000$. Voilà une très belle surprise qui permet à la Z de véritablement revenir à ses aspirations d'origine, voulant à l'époque que la voiture soit aussi accessible. Chose certaine, cette voiture rejoindra certainement une plus grande clientèle que sa devancière, puisque certains trouvaient la 350Z trop bourgeoise et trop chère. Et ce n'est pas le cas de la 370Z…

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