Mercedes-Benz GLC 2016, loin des gènes du GLK

Points forts
  • Consommation amélioré
  • Qualité de finition
  • Attention aux détails
  • Habitacle soignée
Points faibles
  • Lignes plus communes
  • Une seule mécanique cette année
  • Système multimédia complexe
  • Dégagement à la tête réduit à l'arrière
Évaluation complète

Ne cherchez pas le Mercedes-Benz GLK en 2016 dans les salles d’exposition des concessionnaires. Il n’y sera plus. Non seulement ce véhicule a entièrement été revu, mais on l’a rebaptisé Classe GLC afin de mettre de l’ordre dans la dénomination des modèles. Tous les VUS portent dorénavant l’acronyme GL suivi de la lettre correspondant à la Classe de voiture dont il est dérivé. Dans cette optique, vous aurez compris que le GLC est issu de la plate-forme de la Classe C avec laquelle il partage plusieurs composantes.

Le GLK tire sa révérence, lui qui a mené la vie dure aux autres VUS compacts de luxe depuis son introduction fin 2008. Ses lignes originales plus classiques et carrées vont nous manquer, mais le constructeur a décidé d’aligner la seconde génération du modèle sur le design de ses autres modèles.

Trop comme le reste du troupeau?

De nos jours, non seulement tous les modèles doivent avoir des airs de famille, mais on a l’impression que les designers se rencontrent le vendredi soir pour discuter tendance. Le GLC est loin des gènes de son prédécesseur et se fond beaucoup plus dans la masse. Il est tout en rondeurs et si ce n’était de l’étoile argentée intégrée dans la grille avant, on le confondrait assez facilement avec le reste de sa catégorie.

Le GLC 2016 est un peu plus imposant que son prédécesseur, 120 mm en longueur et 50 mm en largeur, et on croit qu’il est plus gros. L’effet est accentué par son habitacle reculé et son long capot pas très plongeant. Avec sa ceinture de caisse élevée et élargie par rapport au toit, il a l’air trapu, ce que ses jantes de 19 pouces, 20 pouces en option, ne manquent pas de renforcer.

Plus de puissance et un hybride d’ici deux ans

Pour 2016, on a droit qu’à la version de base, le GLC 300 4Matic Il emprunte la mécanique de la Classe C. Exit le V6 atmosphérique de 3,5 litres du GLK. Le GLC n’échappe pas à la tendance et se voit greffer un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres développant 241 chevaux et un couple de 273 lb-pi, le tout marié à une transmission automatique à neuf rapports, rien de moins. C’est tout de même 61 chevaux de moins que l’ancien V6, mais une meilleure consommation d’essence.

Puisque le GLK a connu du succès en version diesel, le GLC aura aussi droit à cette mécanique l’an prochain, tout comme une version hybride enfichable annoncée pour 2018 dont l’autonomie en mode purement électrique sera d’environ 34 km. Même si le GLK n’a jamais été offert à la sauce AMG, il y a fort à parier que le GLC le sera d’ici peu.

Le plus beau est à bord

Si les lignes extérieures du GLC n’ont rien pour écrire à sa mère, l’habitacle est sans contredit l’élément le mieux réussi. On a l’impression d’être au volant d’un modèle beaucoup plus huppé et c’est en grande partie grâce au choix et à la qualité des matériaux. Les garnitures des portières, du tableau de bord, les grilles métallisées des haut-parleurs et le rétroéclairage en soirée rehaussent le sentiment de qualité. Ses dimensions supérieures fournissent davantage d’espace à bord et ce sont surtout les passagers arrière qui en profitent. L’espace de chargement est aussi amplifié, mais les formes arrondies du modèle et son toit plongeant rétrécissent l’ouverture.

On apprécie les sièges très confortables qui favorisent les longues randonnées. Leurs nombreux ajustements jumelés à une colonne de direction télescopique permettent de trouver rapidement une bonne position de conduite. On a recours au système multimédia Audio 20 de Mercedes qui comprend un écran de sept pouces placé debout sur le tableau de bord, et qui occupe une bonne partie de l’espace. Certains aiment, d’autres moins! Mon principal reproche, c’est qu’il n’est pas tactile. On doit se rabattre sur une molette, un pavé tactile et quelques boutons pour tout activer. Cela demande énormément d’attention et s’avère moins intuitif au final.

Confort sur route avant tout

Au volant, on découvre un VUS qui offre un équilibre entre sportivité et confort. Du fait de sa silhouette, on pourrait s’attendre à comportement plus dynamique, mais le GLC n’a pas l’ADN d’un Audi Q5 ou d’un Porsche Macan. Il demeure fidèle à la mentalité de Mercedes-Benz : le confort avant tout! À ce chapitre, le GLC ne déçoit pas. Il peut avaler les kilomètres sans vous torturer et c’est surtout le silence à bord qui est remarquable.

Côté puissance, en dépit de la cylindrée restreinte du moteur, le sprint du 0-100 km/h se boucle en environ 6,5 secondes, ce qui n’est pas si mal. Le poids réduit du modèle y est pour quelque chose, tout comme le couple intéressant du moteur.

Moins piste que poussière

De nos jours, on concède des chevaux au nom de la consommation. Ce n’est pas dramatique dans le cas du GLC, mais on est loin d’être au volant d’une bête de piste. La bonne nouvelle, c’est que tous les GLC affichent l’acronyme 4Matic, ce qui signifie que le rouage intégral est offert de série. D’ailleurs, contrairement au système 4Matic qui équipe le GLA, celui du GLC est à prise constante, envoyant 55 % du couple aux roues arrière en condition normale et, vous l’aurez deviné, 45 % aux roues avant.

Le GLA est basé sur une architecture à roues avant et le GLC à propulsion, ce qui explique la différence entre les systèmes. La transmission à neuf rapports est très efficace et malgré sa panoplie de rapports, elle ne semble jamais perdue.

Il est possible de personnaliser le comportement du GLC grâce à son système Dynamic Select qui comprend trois modes faisant varier notamment la réponse de l’accélérateur, de la direction et la fermeté de la suspension pneumatique. Même en adoptant le mode le plus dynamique, Sport+, notre modèle ne semblait pas afficher tout l’aplomb promis. Un problème avec notre modèle d’essai? Les ingénieurs étudient la question.

Le Mercedes-Benz GLC 2016 s’inscrit dans un créneau très important pour le constructeur. Le GLK a toujours bien fait et le GLC a de gros souliers à chausser. Lors de notre premier contact, il ne nous a pas déçus, mais l’on est resté un peu sur notre appétit. Possible que l’on garde le meilleur pour la suite.

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