Une innovation Volvo pourrait sauver plus de 100 000 vies chaque année

Des gestes simples peuvent sauver une vie : prendre la ceinture en main, l'étirer, cliquer! Une étude menée par l'European Transport Safety Council (ETSC) confirme que, lorsque l'occupant d'un véhicule a bouclé sa ceinture de sécurité, ses chances de survie en cas de collision sont plus élevées de 50 %. Depuis que Nils Bohlin, ingénieur chez Volvo, l'a inventée en 1959, la ceinture à trois points d'ancrage demeure le système de sécurité le plus important du monde de l'automobile. Pourtant, encore plus de vies pourraient être sauvées si les gens utilisaient davantage la ceinture de sécurité.

« La ceinture à trois points d'ancrage a ceci d'unique qu'elle améliore la sécurité pour tous les types d'occupants et lors de tous les types d'accidents, que ce soit aux places avant ou arrière, précise Hans Nyth, responsable du centre de sécurité de Volvo Car Corporation. On parle souvent du rôle protecteur de la ceinture lors de collisions frontales, mais elle empêche aussi les occupants du véhicule d'être éjectés de celui-ci en cas de retournement, par exemple. »

C'est la capacité qu'a la ceinture de sécurité de maintenir l'occupant dans son siège qui revêt une importance cruciale. Le Prevention Institute américain a découvert que 75 % des personnes éjectées d'un véhicule lors d'une collision trouvent la mort. De son côté, l'ETSC affirme que la ceinture de sécurité réduit d'environ 50 % les risques de blessures graves et de décès causés par les collisions.

Le moyen le plus efficace de sauver des vies

Il est impossible de calculer avec précision le nombre de vies que la ceinture à trois points d'ancrage a permis de sauver depuis les années 1960 (personne n'a jamais compilé les statistiques à l'échelle mondiale à propos de la sécurité routière), mais on estime que ce nombre est légèrement supérieur à un million. Et chez Volvo Cars, on estime qu'un nombre beaucoup plus élevé de personnes ont échappé à des blessures graves grâce à la ceinture de sécurité.

En Europe, on estime que la ceinture de sécurité réduit chaque année de 40 % le nombre de décès sur les routes. On estime qu'en 2005, au sein de l'UE, 11 700 conducteurs ont survécu à un accident de la route parce qu'ils avaient attaché leur ceinture. Rien qu'en Allemagne, ce chiffre est de 2 000. L'ETSC croit que, si ces conducteurs n'avaient pas bouclé leur ceinture, le nombre de décès en Allemagne cette année-là aurait doublé.

Les estimations correspondantes de la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) montrent qu'en 2005, l'usage de la ceinture de sécurité a permis de sauver 15 200 vies aux États-Unis et fait économiser à la société 50 milliards de dollars (US) en coûts connexes.

Un potentiel qui demeure considérable

L'usage de la ceinture de sécurité diffère considérablement selon les régions du monde. Par exemple, sur l'île de Sakhalin, en Russie, seulement 3,8 % des automobilistes attachent leur ceinture. On observe le plus fort taux d'utilisation dans les pays où le revenu moyen est élevé, par exemple en France, en Allemagne, en Suède, en Australie et au Canada. Dans ces pays-là, le Global Road Safety Partnership (GRSP) a constaté qu'entre 90 et 99 % des occupants des sièges avant et 80 à 89 des occupants des sièges arrière attachent leur ceinture.

Les taux d'utilisation de la ceinture ont toujours été bas aux États-Unis, en raison de différences en matière de législation, mais, selon la NHTSA, le pays a atteint un nouveau record en 2008, avec une moyenne de 83 % des passagers avant utilisant la ceinture de sécurité.

En 2004, la Society of Motor Manufacturers and Traders a annoncé que 620 millions de véhicules étaient immatriculés dans le monde, dont environ 270 millions en Europe et 202 millions aux États-Unis. Le WWF estime qu'à la fin de 2008, ce chiffre avoisinera les 800 millions, et que cette augmentation sera principalement imputable à des pays autres que les pays européens et les États-Unis. L'Organisation mondiale de la santé appuie ces observations en affirmant qu'en 2008, le nombre de décès causés par des accidents de la route dans le monde devrait atteindre le chiffre incroyable de 1,2 million de personnes.

Hans Nyth précise : « Le principal problème dans de nombreux pays où circulent un grand nombre de véhicules tient au fait que trop de gens décident encore de ne pas boucler leur ceinture de sécurité. La ceinture est de loin l'élément le plus important permettant de sauver des vies lors d'accidents de la route de nos jours. »

Aux États-Unis, la NHTSA estime que chaque point de pourcentage d'augmentation de l'utilisation de la ceinture permettrait de sauver 270 vie par an. En Europe, les études menées par le GSRP révèlent que 7 000 autres vies pourraient être sauvées si le taux d'utilisation de la ceinture était le même dans tous les pays membres de l'UE.

Ainsi, dans les pays industrialisés, l'usage de la ceinture de sécurité représente une incroyable possibilité encore inexploitée de sauver des vies. Et cette possibilité est encore plus grande dans certains pays d'Asie, d'Amérique du Sud et d'Afrique, où le nombre de véhicules augmente très rapidement. Si l'usage de la ceinture dans ces pays était similaire à ce qu'on observe en Europe, des dizaines de milliers de vies pourraient être sauvées, ce qui permettrait de sauver bien plus de 100 000 vies par an à l'échelle mondiale.

Il faut faire plus d'efforts

Depuis les années 1960, Volvo Cars s'efforce d'inciter davantage de gens à utiliser la ceinture de sécurité. Par exemple, Nils Bohlin a effectué une tournée lors du lancement aux États-Unis de la ceinture à trois points d'ancrage, afin de convaincre les Américains des avantages qu'elle présentait.

Au cours des dernières années, Volvo Cars a participé à des campagnes de sensibilisation, tout en veillant continuellement à ce que la ceinture de sécurité soit plus efficace et plus pratique à utiliser. Malgré cela, les autorités publiques et les entreprises privées doivent poursuivre leurs efforts afin d'inciter davantage de gens dans le monde à utiliser la ceinture de sécurité.

Comment accroître l'usage de la ceinture de sécurité

La conception de ceintures plus pratiques à utiliser et l'introduction de rappels destinés aux passagers se sont avérées des méthodes efficaces. Cela dit, la législation, les amendes, les campagnes de sensibilisation et les inspections sont les principaux facteurs incitant davantage de gens à attacher leur ceinture. L'usage obligatoire de la ceinture est probablement la mesure qui permet le plus efficacement de sauver des vies sur les routes.

C'est dans les années 1960 qu'on a commencé à adopter des lois exigeant que tous les véhicules soient équipés de ceintures de sécurité. Par contre, ce n'est qu'en 1971 que les premières lois imposant l'usage de la ceinture sont entrées en vigueur. L'État de Victoria, en Australie, a été le premier à agir, et les décès liés aux accidents de la route y ont diminué de 18 % dès la première année.

Malgré les excellents résultats obtenus, il a fallu encore quelques années avant que la majorité des pays européens emboitent le pas; les États-Unis se sont joints au mouvement durant les années qui ont suivi. Aucune loi n'exige encore l'utilisation de la ceinture de sécurité aux places arrière dans de nombreux pays, ce qui a un impact négatif sur l'usage de la ceinture en général et sur la protection des passagers d'en arrière.

On observe quand même des progrès. En 2003-2004, le Costa Rica a réussi à coordonner la législation, les campagnes de sensibilisation du public et les inspections relatives au port de la ceinture. Durant l'année de la campagne, le taux d'utilisation de la ceinture dans ce pays est passé de 24 à 82 %. En Corée du Sud, les campagnes de sensibilisation à la ceinture de sécurité, supervisées par le GSRP et menées de concert avec une intervention policière à l'échelle nationale et une forte augmentation des amendes, ont fait augmenter considérablement l'usage de la ceinture par les conducteurs - qui est passé de 23 % à 98 % en moins d'un an.

Certains mythes subsistent à propos de la ceinture

Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation, les perceptions et les préjugés à propos de la ceinture demeurent : certains pensent qu'il peut être dangereux d'être «attaché» si l'on se retrouve la tête en bas, que la ceinture endommage les vêtements, qu'elle est inconfortable, que le sac gonflable offre une protection suffisante, etc. Or, quelles que soient les objections des uns et des autres, la règle d'or est la suivante : il est toujours préférable - pour tous et à n'importe quelle vitesse - d'attacher sa ceinture que de ne pas le faire (même si cela froisse légèrement les vêtements).

La ceinture de sécurité est également vitale lors de collisions à basse vitesse en ville - ce sont d'ailleurs les plus fréquentes. À basse vitesse, les forces d'impact sont plus élevées qu'on ne le croit. Entrer en collision à 50 kilomètres/heure équivaut à tomber du troisième étage d'un immeuble. Une personne ne peut se protéger par elle-même contre un impact qu'à une vitesse ne dépassant pas 7 km/h. C'est pour cette raison que la Swedish National Society for Road Safety affirme que la ceinture de sécurité devrait être utilisée en tout temps. Le sac gonflable est un excellent complément, mais c'est précisément ce rôle-là qu'il joue - un rôle complémentaire. Il ne peut en aucun cas remplacer la ceinture de sécurité.

Comment il faut positionner la ceinture

Pour une sécurité optimale, il est essentiel que la ceinture soit positionnée correctement. La sangle diagonale doit passer en travers du torse, le plus près possible du cou. Cela crée un angle approprié, de sorte que l'épaule et le cou soient les parties du corps qui absorberont le plus de force d'impact. La sangle inférieure devrait être positionnée en travers des hanches vers les cuisses, plutôt qu'en travers du ventre. Il faut tirer sur la ceinture fermement après l'avoir bouclée. Plus elle sera près du corps, mieux elle le protégera. La ceinture ne doit être ni tordue ni endommagée.

Les femmes enceintes doivent elles aussi boucler leur ceinture de sécurité, même durant les dernières semaines de grossesse. La ceinture doit être appuyée fermement contre l'épaule, et la section diagonale doit passer entre les seins et le côté du ventre. La section passant en travers des hanches doit être à plat sur le côté de la cuisse, le plus bas possible sous le ventre - il ne faut jamais la laisser glisser vers le haut.

Lorsqu'un enfant est assis sur un coussin rehausseur ou un siège pour enfant et qu'on utilise la ceinture à trois points d'ancrage, il faut appliquer la même géométrie que pour un adulte. Si la ceinture passe près du cou, cela ne pose aucun problème. Ce qu'il ne faut absolument pas faire, c'est placer la ceinture sous le bras de l'enfant, car cela pourrait le blesser grièvement.

Sources externes citées dans le présent communiqué :

  1. European Transport Safety Council (ETSC), «Increasing seat belt use» (Comment accroître l'usage de la ceinture de sécurité), 2007
  2. http://www.preventioninstitute.org/traffic_seatbelt.html
  3. National Center for Statistics and Analysis (NHTSA), information sur la sécurité routière, 2007
  4. Global Road Safety Partnership (GRSP, partenariat mondial pour la sécurité routière)
  5. Society of Motor Manufacturers and Traders, 2004
  6. Fonds mondial pour la Nature (WWF)
  7. Organisation mondiale de la santé (OMS)
  8. The Swedish National Society for Road Safety (NTF)

Site Web pour les médias : www.media.volvocars.com/ca

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